undisclosed desires (bamstace)

j'toque à sa porte. la porte de chez bambi, bien sûr. j'peux pas m'en empêcher, en fait, j'y ai même pensé toute la journée, et j'me suis enfin décidé, après de (très) longues hésitations. c'pathétique. breeeef. j'toque, donc. et quand elle m'ouvre, j'ai un grand sourire au visage. on s'demande bien pourquoi tiens. j't'ai gardé un beignet d'ma journée. si,si, j'suis certain qu'ça va changer sa vie ça.

t'es là dans ta cuisine, tu nettoie le moule et tout ça, enfin tu t'occupes en attendant que stacy se ramène, parce que tu l'sais, après ces messages échangés sur facebook il va forcément venir. il toque à la porte, t'essuie tes mains sur le tablier qui est encore noué autour de ta taille et va lui ouvrir. oh un beignet ! à quooooooi ? tu lances un grand sourire sur tes lèvres pendant que tu l'prends dans tes bras. tu t'éloignes ensuite de la porte et le laisses entrer. alors j'espère que tu es prêt à mourir. dis-tu avec un air presque démoniaque.

elle m'ouvre puis j'lui lance que j'lui ai ramené un beignet, et j'vois alors son visage qui s'éclaire. tiens, j'le savais qu'elle serait contente ! ah, j'ai même droit à un câlin ? j'pensais pas à ce point, quand même. mais j'crache pas dessus, j'la serre contre moi. on s'lâche un peu trop vite pour moi, puis j'rentre dans l'appartement. au chocolat, ça t'va j'espère ? un peu d'inquiétude dans ma voix. allez pitié, j'connais ses goûts, ça devrait lui aller. j'pose le beignet sur le plan de travail et j'la regarde. elle est belle. j'crois que j'ai pas l'choix ? j'ris un peu. mourir à ses côtés, ça m'va bien sûr.

t'as un peu le filet de bave qui sort quand il te dit que son beignet est au chocolat, parce que ouais les beignet au chocolat de stace c'est à se taper le cul par terre. d'habitude c'plus toi qui lui ravive le coeur avec ton chocolat, disons que là c'est donnant-donnant. c'est parfait, ça aurait pas pu être mieux dis-tu un grand sourire au bout des lèvres. bah ça dépend... tu sors le gâteau et l'pose devant lui tu préfères être prudent où tu t'jettes à l'eau dis-tu en arquant un sourcil, le regard plein de malice.

elle m'dit qu'c'est parfait, et j'souris et baisse légèrement les yeux, aussi. content, puis gêné. c'toujours comme ça, de toute façon. elle doit m'prendre pour un abruti à force. ou alors elle s'y est habituée. ahaha. tant mieux, parce que j'ai eu du mal à l'sauver. t'sais que ceux au chocolat partent tellement vite. bah oui, en même temps les autres sont du pipi d'chat à côté. j'lui souris (encore), j'peux pas m'en empêcher. et là, elle sort le gâteau et j'frôle la crise cardiaque. comment ça s'fait qu't'es aussi parfaite ? c'est injuste, quand même. j'murmure sans réfléchir, et quand j'réalise ce que j'viens de dire, j'me sens très, très gêné. ça m'a échappé et j'me sens idiot. j'me jette à l'eau, c't'une belle mort, pas vrai ? je m'lève et prends un couteau dans son placard (comme à la maison heiiiin), et j'vais pour couper le gâteau sauf queeeee.. noooon, j'peux pas l'abîmer, il est trop beau, on devrait l'mettre dans une vitrine et n'pas le toucher.

t’attrapes le beignet posé sur le plan de travail, tu regardes stace, tu regardes le beignet, puis le regarde à nouveau en croquant dans le beignet, oh ça oui y a pas à dire tu te régales. « ché normal, ché les meilleurs » tu dis, la bouche pleine des étoiles dans les yeux. oh bon dieu, oui c’que tu les aimes les beignets au chocolat de stacy. tu finis le beignet, et tu l’regardes face au gâteau que t’as sorti « j’sais pas j’crois que j’ai la fée de la pâtisserie qui s’est penchée sur mon berceau à ma naissance » tu dis en affichant un sourire chocolaté. tu l’regardes attraper un couteau « allé, j’t’en ferais d’autre, encore plus beau que celui-là, tu verras tu vas te ré-ga-ler. »

je la regarde manger, même dévorer mon beignet comme une ogresse, et je ris. même en ogresse, elle est belle. elle m'émerveille. elle m'éblouit. oui, j'confirme, c'est les meilleurs. puis j'ris encore, parce qu'elle s'est mit du chocolat sur le bout du nez. attends, bouge pas, t'en as, là. je l'essuie avec le bout du pouce en rigolant et mange le peu de chocolat que j'ai du coup sur le doigt, les joues un peu roses. t'en as bien de la chance, moi j'ai eu la fée de.. aucune idée, la fée de l'appétit d'ogre sans doute, si elle existe. je ris. la fée de la pâtisserie, pour elle, c'est sûr. j'hésite à le couper, couteau à la main, et elle me pousse au meurtre en m'annonçant qu'elle m'en fera des plus beaux. promis ? bon, je la crois sur parole et plante le couteau pour couper deux parts. il a vraiment l'air trop boooon.