AMOUR (IKE)

✧ **MESSAGE** : 85 ✧ **HERE SINCE** : 20/11/2013

j'ai un peu (beaucoup, à en mourir) le trac. depuis des jours. depuis des nuits. c'est parce que je vais revoir ike. ça fait trop longtemps, pratiquement un an. c'était beau, paris. comme dans mes souvenirs. mais l'état de maman numéro un s'est dégradé, son cancer est mauvais, mauvais, mauvais. je piétine devant la porte de chez mon ancien petit ami (ancien ? je ne sais plus trop) et je frappe finalement. je me ronge l'ongle du pouce. j'ai peur.

je suis en train de déménager mes trucs. je fais plusieurs pauses pendant la journée parce que je trouve ça difficile de m'adapter avec ma jambe bionique. c'est pendant une pause que j'entends cogner à la porte. je fronce les sourcils parce que personne est au courant de mon déménagement, pas même maman et papa. je me relève et je vais répondre. surprise ike. je sais pas quoi dire, ça fait un an maintenant qu'elle était partie, qu'on ne s'est pas parlé ? - ... himalaya ? je suis sous le choc.

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j'ai très peur.
et puis il ouvre. il est là, devant moi, aussi beau, aussi... ike. ça me fait un choc, moi aussi. je trouve pas les mots. ça reste coincé dans ma gorge. - ike... j'ai les larmes aux yeux, gamine sensible. - ça... ça va ?

je me demande ce qu'elle fait ici, elle m'a quitté pour retourner à paris avec ses mères. je n'ai pas eu une seule nouvelle. les deux personnes que j'aimaient le plus disparaissent et elles reviennent comme ça. je me sens abandonné, je dois l'avouer. - oui et toi ? je ne suis pas heureux, je suis pas triste, je crois que je suis seulement un peu en colère.

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si tout ça avait pu se passer autrement... rester à sydney, rester avec ike. mais quand la chance dr reprendre ses études en musique pointe le bout de son nez, on ne refuse pas. est-ce qu'il pourrait comprendre ? je ne sais pas. - ça peut aller... je frisonne, je pointe l'intérieur. - je peux entrer ?

- oui, tu peux rentrer. je me tasse pour la laisser entrer à l'intérieur. - je suis désolé, c'est un peu en bordel, je suis en plein déménagement. je grimace parce que là, j'en peux plus de ma jambe. je m'assieds sur le seul canapé ou la seule chaise qui reste de mon appart. - t'as envie d'un truc à boire ? je peux te donner à boire pour que tu décides de partir de nouveau pendant un an sans rien me dire.

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alors, j'entre, je fais quelques pas, j'observe autour de moi. il a un nouvel appartement, les pièces ne sont pas rangées, les boîtes s'empilent en monts everests. et moi j'ai l'impression d'être une intruse. je serre mes mains l'une dans l'autre et puis je remarque sa jambe. sa seule et unique jambe. que s'est-il passé ? moi, je reste sans voix, je trouve pas les mots. - n... non... j'ai des perles de larmes au coin des yeux. - qu'est-ce qui s'est passé ? il comprendra ma question.

elle me demande ce qui se passe avec ma jambe. je lui montre ma prothèse jambière. - j'ai décide de me l'a couper il y a six mois, elle me piquait trop. je le dis avec une pointe d'ironie parce que j'ai pas envie d'en parler. - t'as envie d'un truc à boire ? je me relève et je lui chercher une bouteille d'eau et je lui donne avant de reprendre ma petite place. - alors, ça bien été là-bas ?

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je lève doucement les yeux au ciel quand il me répond qu'il a coupé sa jambe parce qu'elle lui piquait trop. quel humour, vraiment. je passe maladroitement une main dans mes cheveux et j'hoche la tête. - j'aimerais bien de l'eau, s'il-te-plait... je piétine le sol et je prend quelques secondes pour réfléchir à ma réponse. - c'était super, les cours étaient passionnants et j'ai pu refaire de la musique. puis je lance - le cancer de florence est revenu. c'est pour ça qu'on est de nouveau à sydney...

- je suis désolé de l'apprendre, j'espère qu'elle va guérir. c'est sincère. - tu n'étais pas obligée de passer me voir, un sms aurait été parfait. parce que te revoir me brise le coeur. je ne cache pas que j'aurais préféré ne pas la revoir.

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- j'espère aussi... je me tortille sur mes jambes, je n'ose pas m'asseoir près d'ike. ce n'est plus comme avant. ça ne le sera peut-être plus jamais. j'ai mal. - mais j'avais envie de te voir... et c'est égoïste de ma part, je sais. - et je voulais te présenter mes excuses... j'aurais dû tout faire pour qu'on ne se blesse pas dans cet amour. - j'aurais dû écrire, j'aurais dû appeler, j'aurais dû... faire bien des choses.

je détourne le regard. - c'est faux, t'avais pas envie de me voir et encore moins de m'appeler ou m'écrire, parce que si t'avais réellement envie de le faire, tu l'aurais fait point. tu serais pas partie comme ça en me disant au revoir et plus aucunes nouvelles pendant un an, même pas une adresse pour te rejoindre, pas même un numéro rien. est-ce que tu sais à quel point je me suis sentie abandonné ? à quel point je me suis sentie comme de la pauvre merde ? alors s'il te plait, tu peux garder tes excuses himalaya, j'en veux pas. j'en ai juste ma claque de tout le monde.

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j'écoute ses mots, je reste silencieuse et mes joues et mes lèvres goûtent salé. je pleure un peu trop et j'ai mal pour lui. entre deux sanglots, entre deux silences, je pose de petits mots. - j'avais peur que tu me laisse tomber parce que j'étais si loin...

- tu me croyais incapable de vivre une relation à distance ? tu sais himalaya, on n'avait qu'à simplement essayer et si ça n'avait pas fonctionné, au moins, on aurait fait un effort. non, t'as seulement décidé d'abandonner, de m'abandonner.

✧ **MESSAGE** : 85 ✧ **HERE SINCE** : 20/11/2013

- c'est pas ça... c'est pas toi. c'est que c'est moi, qui avait peur... et j'ai été lâche et blessante. je n'ai fais que penser à moi et pas à toi. mais... je pensais que tu m'aurais écris au moins une fois, pour savoir... toi aussi, tu n'as pas écris un seul moi, ike... et j'ai pas envie qu'il croit que je veux aussi mettre la faute sur son dos. c'est simplement qu'on ne pouvait plus communiquer convenablement. on était brisés par la distance.

» amour fou.
» amour (s&s)
» l'amour est mort.

AMOUR (IKE)

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