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 (parkson) ∆ aux encres des amours et nos amours ont jeté l’encre.

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(parkson) ∆ aux encres des amours et nos amours ont jeté l’encre. Empty
MessageSujet: (parkson) ∆ aux encres des amours et nos amours ont jeté l’encre.   (parkson) ∆ aux encres des amours et nos amours ont jeté l’encre. EmptyMar 26 Mar - 15:46




La soirée aurait pu être réclamée par mon amant, puisqu'il souffrait de la situation actuelle et pensait que je n'avais plus de temps pour lui. Il était vrai, j'en prenais conscience, que j'étais rarement présent à l'intérieur de notre habitation et me situais plus souvent dans les discothèques ou bars, occupé à fumer et boire. Je voulais lui prouver qu'il obtenait toujours autant de place dans ma vie bien que nous nous voyions moins souvent qu'auparavant, entre mes sorties ainsi que ses journées et semaines chargées. J'avais alors pris l'initiative, désirant absolument lui faire plaisir ce jour-là, d'organiser sans demander son accord, sa définition d'une soirée parfaite qu'il m'avait déjà indiquée et glissée innocemment. Elle était censée être parfaite, magique et inoubliable pour lui. J'avais tout d'abord préparé le repas, m'improvisant chef cuisinier alors qu'il fallait avouer, ce domaine n'était pas mon fort. Je tentais vainement d'arranger comme je le pouvais, de mes propres mains, une table présentable accompagnée de bougies, avec l'aide de mon fils Eliott qui semblait enchanté, autant que le serait Aaron, j'en étais persuadé. Nous attendions alors impatiemment qu'il rentre du travail, davantage Eliott que moi, puisqu'il traversait notre appartement de long en large et en travers. Il avait hâte de voir les réactions de mon homme, ce que je saisissais parfaitement étant donné que c'était mon cas également. Je ne doutais pas qu'il serait joyeux en voyant cette préparation même si en apparence ce n'était rien, pourtant je me sentais légèrement anxieux. Je n'avais jamais vraiment entrepris ces choses-là et j'étais quelque peu effrayé à l'idée que mon plat soit immangeable. Seulement, mes mauvaises idées s'envolèrent lorsque mon petit ami débarqua dans l'habitation et fut habité par la surprise et l'étonnement. Il mit du temps pour saisir ce que je venais de faire, et pour simplement me récompenser et étaler sa joie, il forma sur ses lèvres le sourire le plus exquis et radieux possible. J'étais heureux, définitivement. Et je ne regrettais pas un seul instant d'avoir raté une fête certainement fabuleuse pour une soirée en famille.

La soirée se passa alors à merveille, je me surpris même à ne plus penser à la soirée que j'aurais pu vivre si j'avais quitté l'appartement pour une boîte branchée. Le dîner était, à mon plus grand étonnement, succulent et le sourire de mon amant ne se décrochait pas un seul instant de ses lèvres. Je compris à quel point il avait besoin de ça, qu'il l'avait par ailleurs voulu depuis des mois sans pour autant que je le remarque. Il fallait avouer en même temps qu'Aaron n'était pas du genre à exprimer ses désirs et sentiments, il préfère attendre que la personne les devine et les fasse prendre vie, les exauce. Seulement, j'étais souvent incapable de le déchiffrer puisqu'il ne me transmettait que très peu indices, alors je m'en contentai sans penser que derrière tout ça, se cachait un petit ami véritablement torturé et plein d'espoirs que je ne réalisais jamais. Il fonctionnait toujours comme ça et maintenant que je connaissais la cause du fait qu'il soit tourmenté, je comptais bien la lui retirer afin qu'il se sente mieux, soit définitivement heureux à mes côtés ; et ne me considère plus comme un compagnon qui perd petit à petit l'amour et l'affection qu'il éprouvait pour lui auparavant. Je souhaitais lui faire plaisir désormais, apercevoir son visage épanoui et cet amour dans ses yeux quand il me contemple. Et j'avais le droit à tout ça. En effet, après le repas, j'avais eu l'idée de nous faire une soirée DVD, toutefois étant donné que j'avais un gosse de six ans, il ne nous était pas permis d'obtenir une grande liste de choix. Néanmoins, Aaron adorait regarder des dessins animés avec mon fils, je crois même qu'à force, il devait les connaître par cœur puisqu'ils ne faisaient pratiquement que ça de leurs soirées, une fois que j'avais disparu de l'appartement. Nous étions alors installés sur le canapé, telle une famille parfaite et unie. Eliott était sur mes genoux, mon compagnon à ma gauche et son bras se faufilait sur le dossier derrière ma tête afin que ses doigts aient l'occasion de s'amuser avec mes cheveux. Je souris, lui aussi, quant à mon fils, il était plutôt obnubilé par le film, tellement que je pouvais glisser ma main sur la cuisse d'Aaron sans que ses yeux innocents n'en soient intéressés ou surpris - il avait certainement pris l'habitude de nous apercevoir quelque peu proches. Le regard de mon compagnon me transperça le cœur et ses paroles axées sur le fait que nous devrions faire ça plus souvent, me refroidirent et me donnèrent la chair de poule tant j'en étais effrayé. Je ne pouvais les concevoir car je n'étais tout simplement pas prêt à les entendre, alors je les oubliais sans prendre le temps d'y répondre.

Il tenta de m'exciter en donnant un coup de langue contre le lobe de mon oreille, ce qui m'exaspéra au plus haut point. Non pas parce qu'il avait l'audace d'entreprendre ce geste alors que mon fils était face à nous, mais plutôt car je n'avais pas la tête à être excité. Je souris vainement et donnant l'air d'être forcé - ce qui était rare dans ce genre de situations, donc ne présageait rien de bon. Je n'étais pas en colère contre mon homme, il ne m'avait rien fait, il ne m'agaçait pas non plus. J'étais plutôt content de me tenir à leurs côtés à cet instant, seulement mon organisme ne fut pas d'accord et fit des siennes. Le problème venait en réalité d'une soudaine envie de cocaïne, ce qui ne m'était encore jamais arrivé. J'ignorais d'où elle était advenue, certainement due au fait que je n'avais plus l'habitude de rester à l'appartement le soir et que j'avais désormais constamment le besoin de consommer des drogues. Je me tortillais dans tous les sens, tandis que mon petit ami faisait le grognon, était déçu. Je m'en voulais déjà. Je trouvais toujours ma position inconfortable, je ne parvenais pas à retirer l’image du sachet contenant une bonne substance blanche de la tête. Je devais l'ingérer dans mon organisme, m’envoler ou sinon la souffrance intense que je ressentais à ce moment-là, ce manque, perdura et me bouffera de l'intérieur. La drogue était puissante, il m'était impossible de me contrôler face à elle et gagner le duel alors je me résignais à abandonner et le perdre. Je déposais alors Eliott sur le côté droit du canapé, afin de me lever et de me diriger avec empressement jusqu'à ma chambre sans un bruit de claquement de porte, dans le seul but de ne pas révéler quelques soupçons à Aaron.

Avec la même vivacité, je m'abaissai en-dessous du lit afin d'attraper la valise qui s'y situait. J'ouvris le fond grâce à sa fermeture et pris un des sachets que je cachais à l'intérieur pour pas que mon petit ami l'apprenne. Je posais la poudre sur la table de chevet, entrepris de faire un rail de cocaïne et aspirai le tout avec un billet de dix livres sterling que je venais d'enrouler précautionneusement. Je voulus prendre l'initiative de ranger rapidement pour gagner à nouveau le salon, seulement j'entendis la voix d'Aaron et la porte s'ouvrir, je compris alors qu'il était bien évidemment trop tard. A mon plus grand malheur, je n'en avais pas pris assez pour planer, ce qui m'aurait bien plu à ce moment-là car je sentais qu'une engueulade s'approchait et je détestais ce fait. Je restais accroupi, je ne l'observais même pas, j'étais plutôt occupé à baisser la tête et réfléchir à quelle explication je pouvais lui donner. Je m'en voulais de tout réduire à néant, mais je ne pouvais plus supporter ce manque. C'était insoutenable, invivable, alors j'avais dû le faire. J'étais effrayé à l'idée d'affronter le regard de mon petit ami qui serait, je m'en doutais, rempli de dégoût et désespoir. Je n'aimais pas la sensation que ce dégout avait en se déposant sur chacune parcelle de ma peau, comme si sur mon front il était indiqué que j'étais qu'une vulgaire honte. Je regrettais à cet instant d'avoir échoué, d'avoir nié et dissimulé la vérité auprès de mon amant, et l'envie de pleurer naissait alors que j'étais le moins à plaindre. Puis, comme je l'avais bien pressenti, Aaron ne comprenait pas et posait des questions auxquelles j'avais de la difficulté à répondre. Je me sentais bête, je ne parvenais pas à aligner deux mots. Tout ce que j'étais capable d'entreprendre à cet instant, c'était le bégaiement. J'étais paniqué. « Je... je n'ai... n'ai jamais arrêté. » Je remarquais que la vérité était ignoble et qu'elle allait lui déchirer le cœur, certainement pour cette raison que j'avais autant du mal à m'exprimer. « Je... je ne vou... voulais plus ressentir cette tristesse que... que tu ressentais chaque fois que tu savais que je me droguais... ce dégout... » Une larme rejoignit le coin de mes joues, la souffrance me submergea. Je voulais m'enfuir, ne pas être confronté à sa colère et son affliction, j'aurais préféré courir loin, très loin. Pourtant je me contentais de m'assoir sur le lit, en prenant le soin de me mettre dos à lui car je n'avais pas la force de le regarder. Je plaçai ma tête dans les mains, signe de désespoir, et prononça difficilement, peu clairement et en murmurant : « Pardonne moi... je t'en prie... » Je prenais conscience que ce serait très difficile - même impossible - pour lui puisque je ne l'avais encore jamais trahi et que là, c'était vraiment un trop gros mensonge pour obtenir un pardon de sa part. Toutefois, je ne pouvais m'empêcher d'espérer tellement ça faisait mal.


Dernière édition par Grayson K. Langlois le Lun 22 Avr - 7:31, édité 1 fois
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