L'Australie me manque même si je suis heureux à Paris, la plage, l'odeur de la mer, la chaleur du vent, l'accent australien me manque. Ma mère et ses noms d'amour, mon frère et ses conneries, ma soeur et ses conseils, ma jumelle avec sa perfection. Passer mon anniversaire avec eux, même si ma mère me dit qu'il va y avoir que notre famille, je sais que notre famille veut dire cousins, cousines, tantes, oncles, tous les Martin et Jones. J’espérais un souper discret, sur la plage derrière la maison. Mon visage se tourne vers Yannie, j'ai envie de lui dire tout ce qui l'attends lorsqu'on va poser nos pieds sur la terre ferme, mais je lui réserve la surprise, j'ai hâte de le présenter à tout le monde, de dire que c'est moi et uniquement moi qui a le plus parfait copain sur la planète, et j'entends déjà les blagues salaces de Floyd. Mon premier anniversaire sans mon père, sans le voir au bout de la table à manger, sans un discours disant à quel point il est fière de sa famille, disant qu'il m'aime. J'ai le coeur qui me sert, il ne faut pas que j'y pense, alors je me lève de mon siège et cherchant un shirt dans l’espace de rangements au-dessus. J'hésite, je continue d'être gêné de toutes mes cicatrices sur mes jambes. Mon père me dirait, tu n'as pas être gêné, ça montre seulement que tu es fort. Je fais un sourire triste à Yannie. - Je reviens, je vais me changer, il va faire chaud. Pourquoi il faut que je pense à ça aujourd'hui ? Peut-être parce qu'il me manque. Nemo, Yann est avec toi, pour ton anniversaire et pour votre anniversaire, ça ne pas être seulement triste. Je fais un vrai sourire, j'ai déjà préparer un truc. Au moment, où je sors des toilettes, j'ai l'impression que tout le monde regarde mes jambes, alors je baisse le regard jusqu'à mon siège. Je m'assis et je prends uniquement la main de Yannie pour me rassurer un peu, je n'ose pas plus, on est dans un lieu public , et bon. Il reste seulement quatre heures sur vingt heures. Les heures passent, et finalement, on arrive. - YANN, C'EST SYDNEY ! J'ai envie de sauter de joie tellement que je suis heureux. Lorsqu'on passe finalement les portes d'arrivées, je reste proche de Yannie pour ne pas le perdre de vue en même temps de chercher ma mère. - MON CHÉRI, JE SUIS ICI ! Il n'y a aucun doute, c'est bien ma maman, il n'y a qu'elle pour continuer de m'appeler comme ça. Je laisse ma valise pour sauter dans ses bras comme un gamin. Son odeur m'avait manqué, sa douceur aussi. Elle ne me dit même pas bonjour, qu'elle me pousse un peu pour aller vers Yannie et le prendre dans ses bras. - Je suis heureuse de te revoir Yannie, ça fait quand même une année que tu n'es pas venu, et tu sembles bien te porter avec ton nouveau coeur. Son regard se tourne vers moi. - Est-ce que tu lui as demandé où tu attends encore ? Je fais les gros yeux. - MAMAAAANNNN CHUUUUT ! - Tu m'as manqué Nemo, avoir tous mes enfants sur le même continent, quoi demander de mieux. Elle commence à pleurer. - Si ce n'est pas mon petit con de frère et son petit ami ! Floyd. Je lui fais un sourire et il passe devant pour aller prendre Yannie dans ses bras. Je commence à rire. - Tu sais Yannie, parfois j'aimerais être gay juste pour toi. Ne te gêne pas voyons. - Alors comment va ton coeur ? Est-ce que t'es encore capable de suivre la cadence, tu sais de quoi je parle ? C'est moi où t'es plus petit que la dernière fois ? Bienvenue Nemo, joyeux anniversaire, tiens, on va rester dans l’aéroport à dire des conneries. - Floyyyyd, tes questions. Il me sert les joues. - Tu m'as manqué aussi petit frère, aller faut sortir. Et il part, et on le suit.

la vérité, c'est que j'déteste profondément l'avion. j'avais dû me taper douze heures d'avion la dernière fois que j'avais rendu visite à mes parents à san francisco et même si j'étais accompagné de mon frère, j'avais trouvé le temps extrêmement long. en douze heures, t'as amplement le temps de te dire que les chances sont minces mais évidemment possibles que l'avion meurt en chemin. vu mon pessimisme impressionnant, je n'imaginais même pas à quel point j'allais m'inquiéter pendant ce vol jusqu'en australie. en même temps, ce n'est pas comme si je ne l'avais jamais fait. c'est juste qu'à chaque fois, j'le cache, mais je meurs de peur. bref, j'suis là actuellement à fixer nemo pour passer le temps et surtout pour penser à autre chose qu'un moteur d'avion qui s'enflamme. nemo se lève, puis va se changer. lorsqu'il revient, j'le sens un peu mal à l'aise. j'sais que c'est à cause de ses jambes. enfin, j'crois. je ne dis rien et je me contente de serrer sa main un peu plus fort. j'essaie de m'endormir, mais la tentative échoue. pourquoi? parce qu'en plus, je n'arrive jamais à dormir dans ce genre de .. moyen de transport. le temps passe, puis nemo exprime sa joie, alors que j'suis juste tellllllement mort sur mon siège. je souris tout de même, en salivant juste à l'idée de dormir comme un enfant dans l'auto. au moment où l'on sort de l'avion, j'suis soudainement très soulagé. après avoir récupéré nos valises, nous en sommes à cette étape quelque peu stressante pour moi qu'est .. l'accueil de sa famille. alors que nemo saute dans les bras de sa mère, j'attends derrière sans broncher. j'suis surpris de voir que sa maman me prend dans ses bras presque aussitôt. « moi de même, madame martin. » je souris lorsqu'elle pose cette .. drôle de question à nemo. je regarde au sol, un peu timide. je remarque floyd en me demandant ce qu'il va bien pouvoir dire, cette fois. j'vais probablement passer à l'interrogatoire, ou un truc du genre, mais c'est pas trop grave puisque j'me suis préparé mentalement. il me prend dans ses bras aussi, j'suis légèrement très surpris. « tu sais yannie, parfois j'aimerais être gay juste pour toi. alors comment va ton coeur ? est-ce que t'es encore capable de suivre la cadence, tu sais de quoi je parle ? c'est moi où t'es plus petit que la dernière fois ? » oh god. why. « mon coeur va bien .. pour le reste je vais m'abstenir. » puis je ris, lançant un coup d'oeil à nemo. on sort de l'aéroport pour prendre la route. je lutte pour ne pas fermer les yeux, sans succès. ceci-dit, je ne m'endors pas et j'attrape la main de nemo pour m'occuper. je m'approche de son oreille pour lui dire « j'ai ton cadeau dans mon sac. » agace mode actived.

Une fois assis dans la voiture, j'ai l'impression d'avoir une montagne sur la tête, le décalage horaire et les heures de vols. J'appuie ma tête contre l'arrière du banc, fixant l'extérieur. Je rêve de ce lit, immense, moelleux, doux et des heures de sommeil qui m'attendent impatiemment, mais je sais pas maman va pas nous laisser dormir tout de suite. La main de Yannie attrape la mienne et quand il me dit qu'il a mon cadeau dans son sac, je peux pas m'empêcher de faire un sourire. Il veut recommencer à faire son agace hum ? - T'as de la chance que je ne puisse pas te faire des avances actuellement. Je lui fait un petit baiser sur la joue. - Je suis certain que vous l'avez déjà fait sur une banquette arrière, vous semblez trop à l'aise à vous faire des câlins. Il vient de signer son arrêt de mort. Je me tourne vers Yannie et je lui parle en français pour pas que mon con de frère comprenne. - Je te jure, j'ai rien dit pour la voiture. - Vous êtes chiants à parler en français. Ma mère ne dit rien du voyage, je suis surpris elle aurait été la première à parler normalement. Une fois arrivée à la maison, j'ai l'impression de retrouver ce sentiment de confort, de sécurité, les souvenirs reviennent, on se sent bien à la maison parentale. Ma mère nous demande d'aller nous préparer pour la fête de ce soir, et de ne surtout pas nous coucher. Personne est là, et je suis légèrement déçu, je croyais, enfin, qu'ils seraient venu pour me souhaiter la bienvenue et un joyeux anniversaire. On monte dans ma chambre de jeune adolescent et je me laisse tomber lourdement dans le lit. Il n'y a pas l'odeur de Yannie, ça me fait tout bizarre. - On va devoir survivre toute la soirée mon coeur. Je me retourne sur le dos et je le regarde. Est-ce qu'on doit s'habiller chic ? Est-ce qu'on doit s'habiller normalement ? Un compromis entre les deux ? J'imagine Yann en complet, avec un noeud papillon, les cheveux placés, avec tous ses tatouages, il serait magnifique, je pourrais pas m'empêcher de toujours le regarder et de saliver. Je délire. J'espère ne pas avoir droit à une montagne de cadeaux, je me demande si Keilana va être présente, j'ai envie de la voir et de lui dire un bonjour, mais en même temps, je n'ai pas envie que ça gâche la soirée de Yannie. - Je suis heureux que tu sois venu tu sais ? Je lui fait un petit sourire du mec fatigué. J'entends cogné. Maman. - Les enfants, ne vous habillez pas trop chic, ni trop simple, faites un compromis. Elle referme la porte pour l'ouvrir aussitôt. - Et ne dormez surtout pas, sinon j'envoie Floyd vous réveillez, et Nemo tu sais à quel point il est brutal. Je soupire en grognant, non, je veux pas vivre ça. - Et Yann, il faut pas t'inquiéter pour tes tatouages, ce n'est pas parce qu'on fait partie de la haute société qu'on aime pas les tatouages. - De toute manière, personne va pouvoir lui résister. Je lui fais un clin d'oeil et ma mère ferme la porte pour de vrai cette fois. Je me lève et commence à me changer en me foutant le nez dans mes vêtements, je me r'habille rapidement, chemise et jean simple. - Tu crois que ça va ? Je défais deux boutons en faisant un sourire gêné. Normalement, ça ne m'inquiète pas pour mes choix, mais aujourd'hui, toute la famille va être là et e veux faire bonne impression quand même. Voilà, je commence légèrement à stresser.

lorsque floyd évoque le truc de la voiture, j'peux pas m'empêcher de rougir puis je regarde nemo avec des petites éclairs dans les yeux. il me dit en français qu'il n'a rien dit, et ça me rassure un peu, car oui, j'ai pensé pendant quelques secondes qu'il racontait ce genre de chose à son frère. j'sais d'ailleurs pas trop quelle genre de relation nemo peut bien avoir avec lui. bref, on arrive finalement à sa demeure et j'suis surpris comme la dernière fois. c'est énorme, mais j'passe pas de commentaire, nemo doit bien voir dans mon visage que j'suis encore une fois impressionné. j'croyais qu'on aurait une petite heure ou deux pour dormir avant la soirée, maiiiiis .. sa mère tien très fort à ce que l'on ne dorme pas. une fois dans la chambre de nemo, je m'endors quasiment debout alors qu'il se jette sur son lit. « on va devoir survivre toute la soirée mon coeur. » nemo se retourne, puis je me couche sur lui, ou je m'écrase sur lui, plutôt. « ne m'en parle surtout paaas. mais puisque c'est ton anniversaire, j'vais survivre. » je ferme les yeux. « je suis heureux que tu sois venu tu sais ? » je suis heureux aussi. je ne réponds rien, puis l'embrasse sur la joue. aussitôt que j'entends cogner, je libère nemo puis me couche tout simplement à côté de lui question que la personne derrière la porte ne croit pas que nous étions en processus d'une cuisine quelconque. je souris lorsque sa mère se pointe pour nous dire comment nous devions nous habiller. je n'y avais même pas pensé, mais maintenant que j'y pense, ça m'angoisse sérieusement. je n'ai aucune idée de ce que je vais mettre, malgré les conseils peu révélateur de sa mère. alors qu'elle referme la porte, je referme les yeux instinctivement. vraiment, j'crois que j'aurais pu m'endormir en deux minutes si sa mère n'avait pas rouvert la porte pour nous menacer de nous envoyer floyd si nous dormions. elle en profite pour me dire de ne pas m'inquiéter pour mes tatouages. j'trouve ça mignon, mais je m'inquiète quand même. je me redresse de sorte à être assis sur le lit, puis souris de nouveau à sa mère. « merci de me rassurer. » puis je ris, même si au fond, j'suis pas du tout rassuré. nemo se change, je l'observe d'un oeil semi-ouvert en fermant l'autre. « tu crois que ça va? » je le regarde de haut en bas, puis me lève pour l'enlacer. « t'es beau, comme toujours. t'as pas à t'en faire. » je me distance pour aller ouvrir ma valise. je me retourne vers nemo. « t'aurais pas une suggestion à me faire? chemise noir ou veston et t-shirt? » comme ça, si j'ai l'air idiot devant sa famille, ça aura été son choix, hehe. non, en fait, j'veux juste être à son goût pour son anniversaire, mais j'lui dirai pas parce que je sais déjà qu'il répondrait que je suis toujours à son goût. j'enfile un jean propre pendant ce temps puis retire mon t-shirt actuel. je me retourne vers nemo. « tu crois que ça va? » puis je ris, avant de le prendre une nouvelle fois dans mes bras. « c'est angoissant, tout ça. j'vais devoir faire bonne impression. » je me recule, puis sors un truc de mon sac. je le plaque doucement contre le torse de nemo, jusqu'à ce qu'il le prenne avec ses mains. « joyeux anniversaire. ne regarde pas la pochette hein .. j'ai manqué de budget, haha. » puis je souris timidement à l'idée du cd gris dans une pochette transparente beaucoup trop simple, mais surtout à l'idée des quatre titres de chanson que j'ai écrit sur le disque à l'aide d'un sharpie. « il y en a quatre, parce que j'ai manqué de temps pour enregistrer la dernière. mais j'te la jouerai ce soir, si tu veux, et j'vais l'enregistrer à notre retour, j'te promets. »

Je le trouve mignon à chercher quels vêtements porter pour la soirée. J'ai envie d'aller l'enlacer comme il vient de faire, mais mon regard se perd dans sa valise à la recherche d'un truc. Honnêtement, il pourrait venir nu et je serais heureux, très heureux même. Je souris à cette pensée. - Pourquoi pas ton veston noir là, avec un t-shirt blanc ? Mon frère va devenir réellement gay ce soir, je vais devoir le surveiller lui et mes cousines. Il va être réellement magnifique, il l'est toujours en fait, c'est ce qui me fait paniquer à vrai dire et je comprends pas comment il y arrive. Il est torse nu et me demande si ça va ? Je passe mes bras au tour de lui et regarde son torse. - Je crois que ça va plus que suffisant et tu n'as pas à t'inquiéter Yannie, t'as qu'à être toi-même et tu vas avoir tout le monde comme tu m'as eu. Il se détache pour aller chercher un truc dans son sac, mon regard change, il devient lumineux. Je n'écoute plus le reste de sa phrase, je reste hypnotisé par son cadeau entre mes mains. Le truc que j'attends depuis quelques jours déjà, est maintenant devant moi. Je ne le remercie même pas, je fais simplement que me retourner et me diriger vers la radio. J'ai envie de l'écouter tout de suite, même si me connaissant, je risque de me mettre à pleurer comme un gros bébé trop émotif. J'ai le coeur qui me sert, il va exploser, en fait, je suis déjà sur un nuage de bonheur. Je dépose le cd dans le lecteur et je le laisse jouer. Plus la musique avance, plus j'ai envie de pleurer et à un moment, les paroles viennent me toucher profondément, que je me mets à pleurer réellement en déposant ma main contre ma bouche. Mon côté efféminé vient de prendre le dessus, mais je m'en fiche. Le cd termine, je reste sur place pendant un moment. Alors il m'aime à ce point ? S'il voulait me tuer, il a réussi son coup, je me sens tellement bien. Je me retourne avec l'énorme sourire et je le prends tellement fort dans mes bras que je vais finir par l'étouffer. - C'est parfait, t'es parfait ... je t'aime tellement. L'éternité c'est long, à ne plus savoir quoi en faire, mais j'aimerais la passer avec lui, j'ai une envie de le marier là maintenant, de lui crier les mots du coeur, ceux qui ne sortent pas toujours, je me contente seulement de le serrer contre moi, trop d'émotions dans ce même coeur. Je prends son visage entre mes mains et je le regarde, je me noie complètement. - Merci d'être dans ma vie, merci pour ce cadeau, merci de me rendre si amoureux de toi de jour en jour. Je souris au travers mes larmes, j'ai pas envie de reprendre mes esprits, car ça serait revenir à la réalité, revenir au fait que nous devons sortir de cette chambre. L'aimer au point de rien vouloir de plus que lui. Me décollant de Yannie, je l'embrasse sur le nez puis sur les lèvres. Je reprends le souffle que j'avais perdu pendant ces minutes, et me décide de bouger. Je remets le cd qui va me faire pleurer à l'avenir, dans la plus belle des pochettes même si pour Yann, c'est une pochette normale, et je la dépose avec précaution sur ma table de chevet. - J'ai hâte de te présenter fièrement à tout le monde, tu vas être le premier tu sais ? Que je vais présenter à toute ma famille, que je suis certain du choix de vouloir partager ma vie avec quelqu'un jusqu'à la fin. Pour moi, c'est l'une des plus grandes étapes. Qui l'aurait cru, au départ, je m'empêchais de déposer seulement mes yeux sur lui pour ne pas tomber amoureux, finalement j'ai cédé, et voilà qu'aujourd'hui, ce même ami vient de me chanter des chansons d'amour, et qu'on est ensemble. Merci la vie. - NEMOOOO, YANNIIIIEEEEE ! IL FAUT Y ALLER, ON VA ÊTRE EN RETARD ! Merci maman de briser ce moment. On décolle vers la plage où se passe la soirée, lorsqu'on arrive, ma mère enroule son bras au tour du mien et je colle ma main près de celle de Yann. - SURPRIIIIIIIIIIIIIISEEEEEE !!! Oh bordel. Je croyais pas que TOUTE la famille allait être là.

alors que nemo écoute le disque, je tente de me boucher les oreilles mentalement. je n'aime pas vraiment entendre ce que je fais, j'entends trop les petits trucs qui divergent et ça m'agace sérieusement. alors je fais autre chose, j'enfile le t-shirt blanc dont nemo parlait puis le veston noir par la suite. je me place les cheveux rapidement du mieux que je peux, puis je jette un coup d’œil timide à nemo. il est totalement submergé par l'ep et j'en suis profondément heureux. je voulais que ce soit parfait et j'en suis fier, malgré tout. de toute, j'vais devoir m'y faire, nemo risque de le faire jouer puis rejouer puis rejouer à l'appartement. la dernière chanson se met à jouer, puis je regarde la réaction de nemo. j'ai passé beaucouuuup de temps sur celle-là, et c'est surtout celle qui compte le plus pour moi, celle qui représente le plus ce que je ressens pour nemo. il se met à pleurer alors que je regarde le sol en souriant. étrange à dire, mais ça me touche qu'il soit touché. j'attends que la chanson se termine, puis il se retourne avec ce sourire qui me fait fondre. il me prend dans ses bras et j'suis tellement .. soulagé de sa réaction. j'ai eu peur, vraiment peur qu'il apprécie sans plus. j'aurais eu l'impression de faire un cadeau incomplet. mon coeur bat à cent mille à l'heure et encore plus lorsqu'il me dit qu'il m'aime. j'suis censé être habitué à ces mots, mais ils me font et me feront toujours la même effet. « j'suis vraiment content que ça te plaise. et j'veux surtout que tu saches que tout ce que j'ai pu écrire à ton sujet dans ces quatre chansons, je le pense plus que vraiment. alors .. tu constates donc que je t'aime aussi, more than you will ever know. » il prend mon visage entre ses mains, et j'deviens ému juste à le voir pleurer comme ça. et puis mes yeux s'remplissent de larmes lorsqu'il parle de nouveau. shut up, tu vas me faire pleurer. je garde le silence afin d'éviter de me noyer moi aussi. de toute, s'il ne le savait pas, il sait maintenant que je ressens la même chose de a à z pour lui. il m'embrasse et je lui retourne le baiser en double, démesurément amoureux. « j'ai hâte de te présenter fièrement à tout le monde, tu vas être le premier tu sais ? que je vais présenter à toute ma famille, que je suis certain du choix de vouloir partager ma vie avec quelqu'un jusqu'à la fin. » mon coeur se meurt, pas seulement parce que nemo dit toutes les choses qui font multiplier les papillons à l'intérieur de mon estomac, mais aussi parce que j'suis énormément nerveux au sujet de cette fameuse soirée. trop, beaucoup trop d'émotions en même temps. « un jour, ce sera ton tour. et alors, tu sauras ce que je vis actuellement, c'est .. ma foi, assez stressant. » je ris, puis j'attrape ses mains. « mais c'est pas grave, j'ai hâte de rencontrer les gens qui ont eu la chance de te connaître depuis toujours. » alors que j'arrive pour l'embrasser, j'entends sa mère nous appeler. je l'embrasse tout de même rapidement, puis nous sortons pour se mettre en route. j'angoisse profondément jusqu'à ce que nous arrivions enfin à la plage. j'entends un énorme surprise, puiiiiis .. je vois tous ces gens. summum du stresse. on respire, stop, on expire. on respire, stop, on expire. je regarde nemo, puis je souris à voir son expression faciale. il commence à saluer des gens, alors que je reste derrière, discret. je dis tout de même bonjour, je tends la main, et je tente d'être alaise, mais c'est assez difficile. j'me dis qu'au court de la soirée, tout sera plus naturel pour moi. une fille saute dans les bras de nemo, et son visage m'est familier. lorsqu'elle se recule un peu, je .. « enimie? » .. reste complètement figé. enimie. je me demande sincèrement pourquoi je n'ai pas fait le lien avant, dans ma tête. puis je capte que .. je ne suis pas censé la connaître. alors je me rattrape du mieux que je peux. « .. c'est enimie, ta soeur jumelle, han? » j'veux mourir, vraiment. je lui tends la main, comme si .. je ne la connaissais pas. « .. nemo m'a beaucoup parlé de toi .. » puis j'fais tout sauf la regarder dans les yeux.

Je souris, encore, lorsque Yannie me dit qu'un jour ça va être à mon tour de rencontrer sa famille. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai hâte, entendre sa mère me rencontrer des petites histoires que Yann dans sa jeunesse, regarder des photos de lui nu dans le bain, de connaître le milieu dans lequel il a vécu, être entouré d'américains. - Le seul stresse que je vais avoir est de rencontrer ton ... père à nouveau, il m'aime pas, je le sens, à ses yeux, je suis un pédophile. Je repense à ce moment dans la chambre d'hôpital, on dit que se sont les trois premières secondes qui comptent le plus, dans mon cas, j'ai raté mon coup. Quand il continue de parler, je me sens tout amoureux, j'ai envie de le manger carrément. Pourquoi Yann ? Pourquoi il faut que tu me donnes l'envie de te garder dans mes bras continuellement ? Pourquoi tu me rends si accro ? Pourquoi t'es aussi, tout ? Au final, Baptiste n'avait pas raison sur le fait que Yannie me prenait tout mon temps, il n'a jamais eu raison, en fait, c'est seulement moi qui veut passer tout mon temps avec lui, c'est moi qui veut le garder que pour moi, je suis dépendant affectif, voilà. Une fois sur place, je me rends compte que ma mère s'est amusée à inviter l'Australie au complet sur cette petite plage, je vois quelques visages qui me sont familiers, d'autres que non. Je tout de même plus qu'heureux, j'ai un large sourire qui apparaît sur mon visage quand ma mère me chuchote de passer une belle soirée et qui disparaît dans la foule. Mon frère s'arrête devant nous. - Les enfants, je vous surveille, si je vois que vous disparaissez pendant la soirée, je vais savoir que vous êtes allez faire des galipettes dans un coin. - Tu penses qu'à ça ? - Non, je pense aussi au bonheur de Yannie de faire ça sur une plage, n'est-ce pas Yann ? Je me mets à rire légèrement en déposant une main sur sa taille. Puis Floyd disparaît aussi de la map, on va être tranquille pendant un petit moment avec ses commentaires salaces. Je me retourne vers Yannie. - T'es prêt ? Je n'ai pas le temps de l'embrasser pour le rassurer que ma grand-mère vient nous rejoindre. Que la soirée commence. Les gens viennent et partent, je suis heureux de les revoir même si pour certains ça fait des années que je ne les ai pas vu, je leur présente fièrement Yannie comme étant mon petit ami, certains sont surpris, d'autres non, mais ça me fait plaisir de voir qu'ils l'aiment, qu'ils ne portent pas de jugement sur le fait qu'il soit un homme, sur ses tatouages ou autre. Après plus d'une heure, on se retrouve seul. - Tu vois, ils t'aiment ! Je lui montre un pouce en l'aire pour lui montrer que tout va bien, accompagné d'un large sourire. Quelqu'un me rentre dedans, quand je remarque que c'est une petite personne, avec les cheveux blonds, quand je reconnais l'odeur, les larmes me viennent aux yeux. - Tu m'as manqué Nemo. - Tu m'as manqué aussi, tellement ... Je l'étouffe littéralement, tellement que je la sers fort contre moi. Vingt-trois ans, elle et moi, vingt-trois ans passés ensemble, à se partager nos jouets, à prendre des bains ensemble, à se battre, à manger du gâteau, à s'appeler, à être la partie de l'autre, à être mon univers entier. Mon attention se tourne vers Yannie quand il prononce le prénom d'Enimie. Yannie et Enimie, ça rime. Je me mets à rire à cette pensée. - Oui, c'est elle, la meilleure jumelle. Elle acquiesce en bombant le torse, elle heureuse de le rencontrer enfin, elle lui pousse sa main et elle le tire dans ses bras. Du coin de l'oeil, je vois qu'elle lui chuchote un truc à l'oreille. Qu'est-ce qu'elle peut bien lui dire ? Elle se détache. - Nemo m'a beaucoup parlé de toi aussi, Yannie, je suis contente de faire enfin faire ta connaissance. - Je te l'avais dit qu'il était beau hum ? Enimie fait signe que oui en rougissant. Ma mère s'approche de nous trois. - Il est temps de passer à table, et Yann, tu vas être assis entre Nemo et Enimie. Je pense déjà à l'immense gâteau, je salive. On prend tous place au tour des tables, j'ai l'impression de me retrouver à un mariage, j'aime ça. J'embrasse à nouveau Yannie sur la joue. - Est-ce que le stresse est passé ? La nourriture est là, on commence à manger.

nemo qui a peur de rencontrer mon père à nouveau. ça ne m'étonne pas, à vrai dire. mon père a toujours eu le don de faire .. mauvaise impression en ce qui concerne toutes les relations amoureuses que j'ai pu avoir. j'ai eu honte tellement souvent, d'ailleurs. comme cette fois où il avait fait un dessert lorsque j'avais invité ma copine à la maison pour l'une des premières fois. après qu'elle ait mangé son premier morceau, il lui en avait proposé un deuxième. elle avait accepté, ne sachant pas dire non. puis il lui avait proposé un autre morceau encore. elle avait gentiment refusé, puis j'me souviens avoir eu envie de me réduire en cendre lorsqu'il avait dit avec l'air le plus sérieux du monde .. « quoi, tu l'aimes pas mon gâteau? » mais j'crois que le pire dans tout ça, c'est qu'il ne lui a jamais dit qu'il se moquait d'elle. du coup, elle ne voulait plus revenir. nemo a été assez chanceux, au final, car j'considère que ça s'est bien passé. je lâche un petit rire quand il me dit qu'il croit que mon père le prend pour un pédophile. « t'es sérieux, là? » mon père n'est pas con, non plus. j'crois qu'il a capté que nemo et moi, on n'a que deux ans de différence. « arrête .. mon père aime bien donner cette impression de supériorité aux premières rencontres, mais j'suis certain qu'il t'apprécie, juste parce que tu me rends heureux. c'est tout c'qui compte, non? avec le temps, il va agir différemment avec toi. quand il va se rendre compte que c'est vraiment sérieux entre nous. » je lui vole un baiser rapide sur la joue, puis floyd apparait. si nemo est toujours mal à l'aise avec mon père, alors moi je suis toujours mal à l'aise avec floyd. tiens, il parle du fait qu'il croit que j'aimerais bien passer un moment .. olé olé sur la plage avec nemo. « t'as pas tord. » j'embarque dans son jeu, mais j'peux pas vraiment dire que c'est un mensonge. beeh quoi? j'fais un clin d'oeil à nemo. hehe. floyd disparait, puis nemo me demande si je suis prêt. prêt à faire quoi? aaaaaah. à rencontrer tous ces gens, cette foule qui me terrifie. « non. » je souris, comme pour le rassurer que je blague, mais j'blague pas vraiment en fait. non, j'suis pas prêt, mais c'est le genre de chose qui doit se faire un jour ou non, prêt ou non. les gens commencent à défiler, j'suis toujours un peu timide quand nemo me présente comme son petit-ami. j'baisse le regard parfois, devant les gens qui m'intimident le plus, mais au final tout le monde est adorable. j'ai comme une petit crainte à chaque fois, comme si c'était possible que quelqu'un passe un commentaire qui pourrait gâcher la soirée de nemo. heureusement, ce ne sont que des scénarios. je suis de plus en plus à l'aise, puis finalement, je me retrouve seul avec nemo. il me rassure en disant qu'ils m'aiment, puis j'souris. « j'espère. la glace est brisée, et c'est .. soulageant. » puis il y a cette fille qui surgit. je la reconnais, passe un énooooooorme moment de malaise, puis m'en sors en disant quelques phrases de base pour avoir l'air naturel. elle me saute quasiment dans les bras, à ma grande stupéfaction, puis elle me chuchote un truc à l'oreille. j'me disais aussi que c'était irréel qu'elle agisse comme ça avec moi. « ne gâche pas tout. ne lui dis rien. » alors qu'elle se détache, je la retiens pour lui chuchoter un truc à l'oreille à mon tour. « j'suis désolé. » je me sens tellement mal, tellement horriblement mal, c'est inhumain. vraiment, après toutes les malchances qui se sont succédées dans ma vie, je peux dire que celle-ci est la cerise sur le sunday. je ne me sens pas mal envers enimie, puisque c'est elle qui avait décidé de retourné en australie malgré notre histoire. j'avais vraiment souffert de ça, un peu comme .. quand nemo avait fait la même chose cette été. n'empêche que mon histoire avec nemo est réelle et beaucoup plus intense. ce n'est pas comparable à une amourette d'été, même si dans ma tête, à ce moment-là, c'était du sérieux. j'me sens mal par rapport à nemo, car j'anticipe déjà l'immense dispute que nous allons avoir lorsque je vais lui dire la vérité, pour enimie. je le vois déjà me reprocher le fait d'avoir fait semblant de ne pas la connaître, le soir de son anniversaire. mais en même temps, qu'est-c'que je pourrais faire d'autre? lui dire maintenant, et gâcher la soirée? j'suis en panique, mais je tente de garder la couleur de mes sentiments loin de l'expression de mon visage. la maman de nemo arrive puis nous demande d'aller à table. un peu plus et puis j'fais une crise cardiaque lorsqu'elle me demande de m'assoir entre nemo et enimie. are you fucking kidding me? j'veux mourir. la vie a officiellement des dents, et elle en a une contre moi. il m'embrasse sur la joue puis me demande si le stresse est passé. non, actuellement, j'te dirais que le stresse est pire que jamais. « oui .. t'inquiète. » c'est le temps de mettre mes talents de comédiens en valeur. ou pas. je fais un faux sourire, en espérant avoir été crédible. je ne regarde pas enimie, puis pige ici et là dans mon assiette. j'ai pas faim, vraiment pas faim. mais je mange, ça fait partie du rôle. alors que je prends mon verre, j'accroche la main d'enimie. j'échappe aussitôt mon verre, créant un mini gâchis merde. merde. merde. je prends des napkins, puis essuie le tout en deux temps trois mouvements. j'crois pas que les gens aient capté, mis à part nemo. et enimie. « pardon. » puis j'esquisse un sourire à enimie pour la parure. on termine de manger, puis on nous débarrasse. j'suis silencieux. « tu passes .. hum. vous passez une belle soirée jusqu'à présent? » rapide regard vers enimie. puis j'prends la main de nemo en dessous de la table pour me rappeler que j'suis ici pour lui et que j'dois pas laisser le passé détruire le présent. le gâteau d'anniversaire arrive, c'est un gâteau énorme. pourquoi j'suis assis dans le milieu déjà? le gâteau est déposé devant nous trois, j'vais être au centre de toutes les photos. faux-sourire. faux-sourire. faux-sourire. nemo passe des morceaux de gâteaux ici et là, puis je me penche vers enimie car j'ai une question qui m'agace. « .. dis .. pour toi, c'est terminé han .. j'veux dire .. nous deux .. parce que .. pour moi .. ça l'est .. et y'a que nemo .. » aouch. j'espère sincèrement qu'elle ne ressent plus rien pour moi. autrement, ce sera pire. je me tourne aussitôt vers nemo, puis l'aide à servir les gâteaux. j'dois lui dire la vérité. oui, absolument. je me penche doucement vers lui, l'embrasse sur la joue car j'suis trop petit pour l'embrasser sur la tempe. « dis .. j'vais devoir te parler .. à l'écart. tout à l'heure .. quand t'auras le temps. » je le dis avec une voix rassurante, question qu'il ne soit pas angoissé par ce que je pourrais lui dire.

Pendant le repas, je ne peux pas m'empêcher de jeter un oeil sur Yannie, comment il mange son assiette, comment il renverse son verre, je peux pas m'empêcher de sourire, d'aimer qu'il soit là avec toute ma famille même si il me dit qu'il ne stresse pas, et qu'au fond, il continue de stresser. Je vois les enfants à Floyd lancer de la nourriture, ma grand-mère crier dans l'oreille de mon oncle, ma mère qui demande au serveur un truc dans l'oreille, ma grande soeur faire les yeux doux à son amoureux, Enimie qui rigole à une blague d'une de nos cousines, il ne manquerait que mon père et ses histoires et ça serait parfait. Quand je sens la main de Yannie dans la mienne, je lui flatte le dessus de la main avec mon pouce tout doucement. - Excellente soirée et toi ? Enimie qui souris. - Je ne m'attendais pas à tout ça et toi Yannie ? Le gâteau arrive, il est immense, le meilleur de tous les gâteaux sur la planète, je suis un peu heureux de le voir. Je vois Enimie et Yannie qui se parlent, mais je ne sais pas ce qu'ils se racontent, mais j'aime bien les voir comme ça. - Tu sais, tu as compter pour moi Yann, mais j'ai pas l'intention de te piquer à mon frère si tu veux savoir. Alors que ma mère me parle, je sens quelqu'un m'embrasser sur la joue, je me retourne et je regarde Yannie avec un gros sourire. Il veut me parler, je ne sais pas de quoi, je ne m'inquiète pas, car il ne semble pas songeur, je me contente d'hocher simplement la tête de haut en bas. J'approche lentement ma tête de la sienne, je me sers de ma main pour cacher une partie de mon visage et une partie du sien pour nous cacher des autres. Je l'embrasse avec amour. - Merci. Merci tout simplement pour être ici, merci pour être venu à mon anniversaire, merci de faire partie de ma vie, merci d'être mon amoureux depuis un an bientôt, merci de m'aimer. Je m'éloigne lentement en lui souriant alors que tout le monde commence à manger du gâteau. En parlant de gâteau, un truc mou s'écrase contre mon visage, j'entends Floyd qui se met à rire, il est mort, je me lève alors et je commence à lui courir après. - T'ES MORT FLOYD ! Je le rattrape avant que mes jambes commencent à me faire mal et je le plaque au sol avant de me battre sans réellement me battre avec lui. Après quelques minutes, je me relève et retourne à ma place en rigolant. Je colle mon visage contre celui de Yannie pour lui mettre le gâteau que j'avais dans le visage sur le sien. - Tu vas sentir le gâteau. Je l'embrasse bruyamment sur la joue. - Les enfants, arrêtez de rigoler, c'est l'heure de la danse et Nemo, tu m'offres la première, Enimie la deuxième. La fameuse danse traditionnelle après les anniversaires, elle ne me manquait pas celle-là. - Tu peux danser avec ma soeur, elle risque seulement de te casser un pieds. Enimie me frappe, je l'embrasse sur le front avant de disparaître avec ma mère et en faisant un clin d'oeil à Yann. - Alors, quand tu as l'intention de lui demander ? Je baisse le regard vers le sol en souriant. - Cette semaine, à la maison près de la mer, où papa t'as demandé en mariage, où Floyd a fait sa demande à Caleen. Ma mère passe une main sur ma joue. - Alors tu l'aimes ? - Plus que tout ... - Je suis heureuse pour vous deux, et tu sais, je croyais pas que tu allais te marier avec un homme plus jeune et avec pleins de tatouages, mais je l'aime beaucoup. - Il s'est fait tatouer mon nom en haut de son coeur maman. - Et toi surs une fesse, la danse est terminée je vais aller voir ta soeur, bonne fête mon amour. Elle m'embrasse sur une joue et disparais dans la foule, je cherche Yannie des yeux et je le vois un peu plus loin. - Tu veux bien m'accorder cette danse ? Je ris un peu avant de lui prendre la main et on commence à danser en faisant des cercles. J'ai le souvenir de ce moment dans son salon où on dansait ensemble, avant son opération et nous voilà, maintenant, à croire que notre futur existait bien quelque part dans le monde, qu'on était fait pour traverser au travers cette épreuve. On est un peu le seul couple du même sexe qui danse ensemble, sauf ma soeur Lesina qui danse avec sa meilleure amie bourrée. - Tu voulais me parler de quelque chose ? On est seul, un peu dans notre bulle et j'aimerais bien savoir ce qu'il veut me dire. Je lui fais les yeux doux comme pour mon cadeau que j'ai finalement eu.