AVION (JALLI)

ma tête se retrouve de nouveau dans la toilette. je sais parfaitement que cela ne vient pas d'un repas que mon estomac refuse, je sais que cela vient des symptômes d'une nouvelle grossesse. je ne sais pas si je suis prête à accepter celle-ci alors que james se retrouve toujours à l'extérieur et donne très peu de son temps à elio ainsi qu'à cora. j'entends la petite pleurer de nouveau, ses dents poussent et elle souffre. je tire la chasse d'eau et je vais à la cuisine pour lui offrir ce jouet de glace qui l'aide à passer au travers de cette vilaine étape. elio me tape la jambe pour que je le prenne dans mes bras, ce que je fais. il n'arrête pas de dire que son père lui manque. il me manque aussi elio, ton père me manque aussi. cora continue de pleurer, c'est au tour du petit de boucher ses oreilles, car il n'aime pas entendre pleurer ou crier. je le dépose alors sur le sol pour prendre sa soeur et elio chigne, car il aimerait être de nouveau dans mes bras. je ne dors plus, je suis épuisée. je m'assieds alors au sol et mon fils vient se coucher entre mes jambes. cora continue de pleurer. je pense à appeler la mère de james pour qu'elle m'aide un peu, le temps que je prenne un peu de repos. james, reviens à la maison, s'il te plait.

j'reviens de cette compétition, qui ne m'aura rapporté qu'une troisième place. j'suis déçu, un peu, parce que mon salaire est évidemment meilleur quand je gagne. et ça m'donne également la sensation d'y être allé pour rien, alors que j'aurais pu être avec philli et les enfants, à whistler. sinon, j'suis content tout d'même, une troisième place c'est honorable. j'conduis jusqu'à la maison, ça m'prend un total de.. six ou sept heures. le temps est foutrement long, mais j'voulais y aller en voiture pour être libre de revenir de suite après la compétition. j'prends mes trucs dans ma valise, j'sors mon snowboard que j'laisse dans le garage pour qu'il se libère de sa neige, puis j'entre à l'intérieur. j'vois philli avec le petit sur elle, par terre. « heeeeeey, elio! » il s'lève, puis m'rejoins à la vitesse du tonnerre. j'le soulève, puis le jette un peu dans les airs. j'sais qu'il adore ça. il rit, puis en le gardant dans mes bras, j'vais faire philli puis me penche pour l'embrasser. « bonjour, toi. » la petite pleure, alors j'dépose le petit au sol pour aller la prendre dans mes bras. magie. elle ne pleure plus.

je vois la porte s'ouvrir et elio se lève rapidement du sol pour aller rejoindre son père. je peux savoir à quel point il est heureux de le revoir à la maison et de pouvoir être dans ses bras à nouveau. je souris à james en continuant de tenir cora dans mes bras. james se penche vers moi pour m'embrasser, je lui réponds que très puisque je ne me suis pas encore brossée les dents. - bon retour à la maison, james. c'est au tour de la petite d'être dans ses bras, et elle ne pleure plus. je laisse un petit soupire de soulagement s'échapper de mes lèvres. tout devient plus calme, ça fait un peu de bien. je me couche sur le dos en fermant un peu les yeux. - comment était-elle ta compétition ? as-tu gagné ? elio se couche contre moi, son visage sur le mien, je lui flatte la joue très doucement. je crois qu'il remarque que sa mère ne va pas bien depuis un petit moment et cela m'attriste.

j'suis heureux, d'être ici. avant, j'aimais bien les compétitions, parce que philli me suivait. mais maintenant, ce n'est plus tout à fait ça. j'adore encore les compétitions. c'est juste que j'ai des gamins, qui me manquent. et une copine qui me manque. beaucoup, très, très. « c'était bien. mais non, je n'ai pas gagné. pas cette fois. » j'ris un peu, en berçant la petite. « j'ai décroché la troisième place, tout de même. » j'vais m'assoir à côté d'elle. « et toi, comment tu te sens? tu m'sembles épuisée.. »

il n'a pas gagné cette fois. j'ouvre les yeux pour le regarder lui et je ne vois pas une très grande tristesse. il berce la petite, elle dépose sa tête contre l'épaule de james, ça me fait sourire. elle est heureuse également. - la troisième place est une très bonne place, et tu pourras te rattraper dans une nouvelle compétition prochainement. il partira de nouveau, elio fera une nouvelle crise ainsi que cora. james gagne sa vie de cette manière, c'est sa passion, alors je ne peux pas lui reprocher et pourtant, j'aimerais beaucoup qu'il soit à la maison plus souvent pour que nous passions un peu plus de temps ensemble, en famille. - je suis épuisée, cora ne fait pas ses nuits, elle pleure constamment puisque ses dents poussent et elio, il exige de l'attention de ma part. et lorsque les deux dorment paisiblement, je dois m'occuper des tâches ménagères de la maison et j'ai très peu de temps pour dormir. je me passe une main dans les cheveux. je ne suis pas prête à m'occuper d'un troisième enfant seule.

« si, j'me rattraperai. » j'vais juste devoir m'entraîner davantage. je l'écoute attentivement. ce n'est pas toujours paisible, alors. ce qui explique ses cernes. je passe ma main dans ses cheveux, affectueusement. « tu voudrais pas qu'on engage une femme de ménage? » ça aiderait un peu, déjà. « tu dormiras à l'infini, les prochains jours. je m'occuperai des petits monstres. » et ça va m'faire du bien, de passer du temps avec eux. même si c'est cora, à trois heures du matin, qui pleure sans cesse. ça ne m'importe peu.

il propose une femme de ménage. je n'apprécie guère l'idée de voir une autre femme faire le ménage de cette maison. j'aime savoir ce qui est lavé et ce qui ne l'est pas. j'aime m'occuper de cette maison, mais je sais parfaitement que cela m'aiderait à prendre du temps pour moi. je souris avec sa main dans mes cheveux. - je ne sais pas. est-ce qu'on peut se donner un peu de temps pour réfléchir à cette idée ? je ferais une feuille avec la liste des pour et puis des contre. - non, je vais profiter de tes jours à la maison pour avancer dans mes cours pour la gymnastique des adolescentes à l'école. j'ai pris un peu de retard également pour les cours.

« si. tu me diras, si tu en as envie. » ça l'aiderait beaucoup, je crois. ou bien, juste ma mère, de temps à autre. ça lui ferait plaisir, puis ça aiderait philli un minimum. « moi.. j'crois que.. » j'appuie sur sa joue avec mon doigt, en souriant. « moi j'crois que tu devrais te reposer, par dessus tout.. » après, c'est elle qui sait. la petite dort contre mon épaule. je me lève, doucement, puis je vais la coucher dans son petit lit. il se fait tard. j'lui chante une chanson, en chuchotant presque, j'embrasse son front puis je sors de sa chambre. « elio.. je crois que c'est l'heure.. » il baille. « non, papa. je suis pas fatigué! » j'ris un peu. « mouais, c'est ça! »

- oui, je vais y réfléchir sérieusement dans les prochains jours. je vais tenter de donner une réponse rapide, car si ma réponse est positive, le temps sera un peu long pour trouver quelqu'un qui voudra bien s'occuper de quelques tâches à la maison. je sens son doigt contre ma joue et je ne fais que sourire. je n'ai plus la force de rire un peu plus. - je vais y réfléchir également pour les heures de sommeil. cora dort contre l'épaule de son père, et je vois ce dernier disparaître dans la chambre de la petite. elio me sert très fort contre lui, car il sait que ce sera son tour d'aller se faire bercer et qu'il n'a pas envie puisque james vient de rentrer à la maison. - elio, tu dois aller dormir. tu pourras voir ton père toute la journée demain, tu pourras te lever tôt aussi pour passer plus de temps si tu as envie ! je crois que l'idée lui plait, car il court pour sauter dans ses bras. je profite de ce moment pour serrer un peu les jouets et nettoyer la maison.

j'prends le petit, puis vais le coucher dans son lit. j'lui raconte une histoire, j'prends mon temps, parce qu'il m'a manqué. il dort avant que je ne puisse la terminer, alors je l'embrasse sur le front, je ferme sa lumière, puis je quitte sa chambre. j'vais directement prendre philli sans mes bras. « tu m'as manqué. »

je sens ses bras au tour de moi. je me tourne entre eux pour être face à lui et passer mes bras également au tour de lui. - tu m'as manqué également. beaucoup. j'appuie ma tête contre son épaule et je ferme les yeux. la sensation des retrouvailles n'est plus la même, car nous vivons cela depuis plusieurs années, alors que je crois que l'habitude est là désormais. pourtant, la sensation d'être dans ses bras et toujours aussi plaisante. j'y suis bien.

je caresse son dos. je dépose des baisers contre son cou. « je n'ai plus de compétitions avant un petit moment, mais j'dois aller à vancouver deux jours la semaine prochaine pour mes commanditaires. » ça ne m'enchante pas plus que ça, mais c'est que je sais que je ne pourrai pas faire ce job toute ma vie, et je préfère amasser de l'argent maintenant pour qu'on soit confortable plus tard.

je flatte tout doucement sa nuque alors qu'il embrasse mon cou. je n'ai plus la force de frisonner sous ce contact. - ce n'est pas grave, c'est pour le travail. je comprends, seulement elio et cora seront triste de te voir quitter à nouveau la maison. même si ce n'est que deux jours, pour eux, c'est une éternité. et je ne sais plus, si je serais capable de supporter son absence fréquente pendant encore un moment, mais je ne dis rien.

« je sais.. je reviendrai aussitôt que possible. » j'soupire un peu. « après j'serai là un bon moment, j'dois m'entraîner fort pour les jeux. » j'tiens à gagner cette fois, et que tout le monde en soit heureux. tout particulièrement philli. j'veux qu'elle en soit fière.

les jeux. il devra suivre un entraînement intensif pour pouvoir les gagner. je sais parfaitement qu'il sera toujours à la montagne. je soupire légèrement. j'ai envie de lui demander d'arrêter, de prendre une retraite maintenant, de rester à la maison pour être avec moi et les enfants, mais j'ai envie qu'il gagne cette médaille sans tomber et sans que personne ne soit déçu. - on t'accompagnera lors de tes entraînements. je souris.

je prends son visage entre mes mains pour l'embrasser de nouveau. « d'accord.. au fait.. j'ai reçu une petite planche pour elio.. de la part de volcom. » je souris. « .. mais.. j'comprends, si tu veux pas qu'il commence tout de suite. »

il m'embrasse de nouveau, je ne participe pas encore une fois. il va se poser des questions après quelques baisers. une petite planche, cela me fait sourire. - non, oui, tu pourras lui montrer à la condition qu'il possède toute la protection nécessaire et qu'il soit en parfaite sécurité. je n'ai pas envie qu'il se casse un os, pas à cet âge.

« si, ne t'en fais pas. et, il existe une genre de laisse, pour qu'il soit toujours attaché à moi. » j'metterai jamais mon fils en danger, de toute façon.

- je suis d'accord pour qu'il commence si tu m'assures qu'il soit près de toi au début de l'apprentissage. je suis une mère protectrice, je ne cache pas ce fait. - il sera adorable dans son petit habit de neige avec sa petite planche. je souris, il ressemblera encore plus à son père. il est déjà son portrait.

- si, ne t'en fais pas. j'le tiendrai toujours jusqu'à ce que je le sente à l'aise. et jusqu'à ce que je sois convaincu qu'il sache freiner. - absolument. il va faire un malheur. un tombeur de ces dames à un si bas âge.

- je te fais confiance, je sais que tu ne mettras jamais sa vie en danger. malgré son absence fréquente, james reste un excellent père pour ses enfants et veille à leur bien-être. - il fait déjà fondre des petits coeurs lorsque nous allons au super marché, les jeunes filles l'aiment beaucoup. il sait charmer avec sa timidité.

« ah oui? ça ne m'étonne pas. cora aussi va briser des coeurs, elle te ressemble comme deux gouttes d'eau, déjà. » je souris. déesse cora. « tu devrais aller dormir, un peu. »

- que veux-tu dire par deux gouttes d'eau ? je ne suis pas certaine de comprendre. - je dois attendre que les nausées cessent, un peu. va-t-il comprendre ce que je veux dire ? j'ai des nausées seulement lorsque je suis enceinte, peut-être a-t-il déjà remarqué, je ne sais pas.

« ça veut dire que vous êtes identiques. » déjà. « t'as des nausées.. ? » j'sais ce que ça veut dire, mais j'en suis pas si certain.

- oh oui, tu as raison ! toi et elio, vous vous ressemblez aussi comme deux gouttes d'eau. je souris un peu. il deviendra comme son père, elio. - oui, j'ai des nausées ... je réponds à sa question secrète, car je sais à ce moment qu'il est au courant pour la nouvelle seulement avec cette phrase.

» (JALLI) again.
» stay with me (jalli)
» (jalli) octobeurre.
» (JALLI) WALLS
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