(JALLI) WALLS

j'ai gagné. et j'ai célébré. mais j'crois que je n'ai jamais célébré autant, à vrai dire. un de mes amis me dépose chez moi, j'ai beaucoup d'mal à monter les escaliers, mais j'y arrive. la clé, dans la porte. ça aussi, c'est une drôle d'épreuve. ça tourne un peu, autour de moi, mais c'est bon, j'arrive à me tenir debout et à marcher. j'ai pas pris tant d'alcool, pourtant. mais j'ai pris autre chose. et j'aurais pas vraiment dû. j'réussis finalement à ouvrir la porte. philli. philli, j'crois pas qu'elle sera contente. avoir l'air normal. avoir l'air normal. avoir l'air normal. j'entre un peu, puis j'vais dans la cuisine me chercher un verre d'eau. « salut, déesse philli. »

je n'ai pas accompagné james ce soir à cette fête organisée pour sa victoire. je suis très heureuse pour lui, c'est pour cette raison que j'ai préparé ce gâteau au chocolat. oliver n'est pas à l'appartement, alors je me retrouve toute seule et ça me permet de relaxer ou de parler avec ma famille. c'est à ce moment que j'entends quelque chose jouer avec la serrure de la porte, je vais pour aller ouvrir lorsque je vois que c'est james dans un drôle d'état. il a trop bu, ça me fait sourire. - tu t'es bien amusé ? je pense que la réponse sera positive, je l'aide avec son verre d'eau.

j'ai un peu trop de la difficulté à boire. je laisse mon verre sur le comptoir, parce que j'veux pas que ça paraisse plus que ça. « oui.. » j'prends le verre d'eau, en prenant excessivement mon temps. les distances n'existent plus, et pourtant, j'réussis un peu à boire. « .. et toi? qu'as-tu fait?»

il a beaucoup de difficulté à boire son verre. je pense qu'il a dépassé ses limites de consommation à ce stade. je nettoie les dégâts sur le comptoir. - j'ai discuté avec mes parents et curzion. ils te font leur salutation. je t'ai fait également un gâteau au chocolat pour te féliciter. je passe très doucement mes doigts dans ses cheveux. je pense qu'une douche lui ferait le plus grand bien, pourtant, je remarque quelque chose qui cloche dans ses yeux. ses yeux sont très brillants et ses pupilles dilatées. je prends immédiatement peur et me recule. - james, qu'as-tu consommé à la fête ?

« curzio devait être content. » un gâteau? oh, wow. pour moi? wow. « philli.. t'es tellement merveilleuse.. » j'l'observe. t'es si belle. tellement, tellement belle. elle s'éloigne un peu, puis m'pose the question. je baisse un peu le regard. « de l'alcool.. » qu'est-ce que j'ai pris, déjà? « .. et je sais pas vraiment.. pour le reste.. » elle va m'en vouloir.

il ne sait plus ce qu'il a consommé. je prends une petite respiration rapide pour tenter de calmer mon pouls. je sais parfaitement que james ne lèvera jamais la main sur moi, mais c'est une peur que j'ai constamment. c'est pour cette raison que je ne vais jamais à une fête, j'ai peur que l’événement se reproduise. - d'accord, je crois que tu devrais aller prendre une très longue douche et aller te coucher. je m'éloigne alors de lui pour aller me coucher sur le canapé.

elle est pas fâchée. en tout cas, elle a pas l'air fâché. elle part, avant que je ne puisse lui donner un câlin. tout tourne, encore. je m'assois par terre. j'ai mal au coeur, mais ça passe. les tuiles de la cuisine, elles sont tellement belles. je me lève, au bout d'un moment, puis je me dirige vers la salle de bain. j'tente d'ouvrir, mais ça m'prend du temps parce que j'comprends pas tout de suite que j'dois la tourner, la poignée. j'réussis enfin, puis j'me coule un bain. ce sera trop difficile, de me tenir debout sous la douche. j'enlève mes vêtements, j'tombe par terre, me relève, réussis, puis me couche dans le bain. puis, j'ai une fixation sur mon plafond. une fixation, qui dure une éternité. le temps passe, puis j'regarde encore le plafond.

le temps passe. james n'est plus james pour quelques heures, quelques jusqu'à demain. je ferme les yeux et je souhaite sincèrement qu'il ne me touche pas, je pense même à aller me coucher dans un lit autre que celui-ci, pour ne pas qu'on soit ensemble. pourtant, je m'inquiète alors je me lève pour aller vérifier à la salle de bain et il est conscient, ses yeux bougent. je ferme la porte, des larmes coulent sur mes joues que j'empresse de sécher puis je me couche de nouveau.

une autre heure passe. puis, j'décroche enfin du plafond. j'sors du bain, un peu difficilement. j'retire le bouchon, prends une serviette, puis m'dirige vers ma chambre pour mettre un boxer. je vais rejoindre philli, sur le divan-lit, puis je me colle contre elle. « je t'aime.. je t'aime. je t'aime. »

il vient me rejoindre tout en me collant. je ferme les yeux, il faut me calmer. malheureusement, je n'y arrive pas alors je repousse sa main contre moi puis me lève. - james, ne me touche pas. pas ce soir. je tremble un peu. j'ai peur.

philli me repousse. j'ressens une vague d'émotions en moi. je pleure comme un bébé. « tu ne m'aimes plus? »

il pleure, comme lui lorsque je l'ai repoussé. tout se ressemble, s'il te plait james. j'ai le coeur qui se brise en deux, car c'est la première fois que je le vois pleurer. je ne sais plus comment réagir. - je t'aime toujours ... mais ... mais j'ai peur de toi, dans cet état ...

peur de moi? je renifle un peu, mais pleure encore. « je te fais peur? est-c'que.. est-c'que je t'ai déjà fait mal? sans m'en rendre compte? je t'ai serré trop fort? »

je prends un petit moment pour réfléchir à ce que je vais dire. - tu ne m'as jamais fait mal. il est doux. - ... mon ... mon ancien petit-ami, il ... est déjà rentré dans cet état et il ... m'a frappé, alors j'ai peur. je ne dois pas pleurer.

il l'a frappé? vraiment? mon regard est noir de colère. « .. il t'a fait ça? »

- ... il a subi les conséquences, je t'assure. je croise mes bras, pour me protéger.

« j'espère. » j'redeviens doux comme un agneau. « j'te ferais jamais ça, philli. »

je sais, mais il n'est plus le même. c'est un james que je ne connais pas. - je vais aller passer la nuit dans ta chambre.

je m'assois dans le lit. j'suis dans l'incompréhension totale. « tu ne me crois pas.. ? »

- james, on va se voir demain matin, c'est promis. je tiens seulement à ce qu'il me laisse aller me coucher dans son lit.

« tu ne me crois pas, philli? »

- oui, je te crois.

« alors pourquoi tu vas dormir dans ma chambre? »

- parce que je souffre encore de ce moment de ma vie.

« d'accord.. d'accord. » je m'laisse tomber contre le matelas. « bonne nuit, alors.. je t'aime à l'infini. »

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(JALLI) WALLS

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