PREMIER JOUR (ISAMBA)

j'attends patiemment à l'aéroport. j'ai un bouquet de ballons, je ne sais pas si c'est trop, mais je crois que ça va être un peu étrange comme retrouvailles et je me dis que peut-être les ballons vont détendre l'atmosphère. je joue nerveusement avec la ficelle, en regardant les gens qui se trouvent tout au tour. eux aussi, ils attendent quelqu'un, moi c'est isa. isambert. ça me fait sourire et même un peu rire. puis, je le vois au loin qui arrive avec les autres. je me lève et lui envoie la main pour qu'il voit que je suis ici. - ISA ! je lui souris.

j'dors une bonne partie du trajet, et heureusement, puisque c'est incroyablement long. j'sors de l'avion, un peu somnolent, j'passe les douanes, je récupère mes valises, puis je me fonds dans la masse. coumba est très, très, très difficile à manquer. je souris un peu, puis abandonne mes valises pour aller la prendre dans mes bras, sans ne prononcer ne serait-ce qu'un seul mot.

il me voit puis vient vers moi. je souris avec toutes mes dents et je passe mes bras au tour de son cou pour le serrer très fort. trois ans. il n'a plus la même odeur, je crois même qu'il est un peu plus grand ou c'est moi qui est devenue petite, je ne sais pas. je faufile mon petit nez dans son cou et je ferme les yeux. - t'es plus le même ... je continue de sourire.

on se serre, très fort. je dépose un baiser contre sa tempe. « c'est une bonne nouvelle, ou une mauvaise nouvelle? »

- une très bonne nouvelle, tu n'es plus le même d'une bonne façon. je me détache légèrement de lui pour flatter sa joue. ce que j'attendais depuis qu'on se reparle. - tu es encore plus beau aussi.

« qu'est-ce qui n'est plus pareil? » oui, parce que j'me demande. j'sais que j'ai évolué psychologiquement, mais rapidement comme ça, elle m'intrigue. « merci. tu es jolie, toi. »

- parce que je ne sais pas, j'ai plus l'impression que tu es le isa que j'ai connu ou avec qui je me suis mariée. peut-être que c'est seulement moi qui est heureuse de le voir, mais je vois dans ses yeux un truc que je voyais pas. - je suis contente de te plaire encore. je ris.

je m'abstiens de commentaire, je l'observe juste de manière peut-être un peu trop insistante, léger sourire aux coins des lèvres. « tu me montres cet appartement? »

- oui, mais avant ... je lui attache le bouquet de ballons au tour de son poignet et je lui prends la main pour le tirer avec moi jusqu'au stationnement. - comment t'as trouvé ton vol ?

j'fais très virile, avec ça. j'souris un peu, puis la suis. « long.. mais j'ai dormi à peu près tout le temps. »

- est-ce que tu fais encore des cauchemars ?

« si, mais pas toujours comme avant. juste, de temps à autre. »

je souris très fort, oui, très fort, ça se peut. - je suis vraiment heureuse de l'entendre. on arrive à ma très petite voiture et j'ouvre la valise pour mettre sa valise à l'intérieur. - elle est pas très classe, mais je l'aime.

« eh bien tu as une voiture, au moins. moi, j'suis à pieds, maintenant. » je prends place.

- pourquoi tu es à pieds ? je le regarde avec ce regard qui veut tout dire. je prends place, puis je démarre pour sortir du site de l'aéroport et prendre l'autoroute pour aller à mon appartement.

« parce que j'ai vendu ma voiture pour pouvoir me payer une nouvelle table à dessin et le logiciel pro pour faire des plans trois d. »

- et tu es heureux comme ça ?

« non. » je ris un peu. « mais c'est normal que ce soit comme ça, au début. »

- tu dois seulement faire ton nom et après, t'auras les moyens de tout te payer. je lui souris puis je prends sa main dans la mienne.

« si, je sais. c'est pour ça que je ne m'en fais pas trop avec ça. » sa main dans la mienne. ça fait drôle, un peu.

- t'auras droit à la plus belle voiture de la planète terre. je ris légèrement. - regarde, on est sur time square là.

« je vais quand même pas trop rêver, question de ne pas me faire d'attente. » j'observe tout autour de moi. « c'est.. grand. »

- c'est différent de sydney, hm ?

« quand même pas mal. » des tours, des tours à l'infini.

- on va tout visiter ici, ne t'en fait pas. je tourne sur une rue puis je me stationne. - nous sommes arrivés.

» baptiste&nemo; un jour.
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