LOL (juffi)

je me laisser divaguer sur les vagues, je regarde l'horizon et c'est tout ce que je fais. les vagues m'emportent et de je les prends par moment, quand j'ai envie de glisser. sur la plage, je manque pas ses yeux qui regardent les miens, je souris, et puis c'est blablabla avec un pote. comme si elle existait pas. c'est le détachement ma jolie, on se connait pas et c'est tout. juice, la jolie française. je plante ma planche dans le sable, prenant une bière.

il prend les vagues et, il les prend vraiment, vraiment bien. il m'ignore complètement, et de toute façon, ça m'est bien égal. il revient sur le sable, et moi, je retire mon short en jean pour rester en maillot de bain, prends ma planche et vais prendre sauvagement les vagues. j'en loupe pas une, et les autres me laissent tous passer. quand je reviens, il est avec son pote, avec leurs bières. je plante ma planche près de son pote et lui souris -au pote. « je t'ai regardé surfer tout à l'heure, t'es vraiment doué. ça fait longtemps que t'en fais? » vraiment, je le pense vraiment, en plus.

en parlant, je peux pas m'empêcher de jeter des petits coups d'oeil à ses talents de surfeuse. elle se débrouille pas mal la petite. elle se rajoute à nous deux, tranquille à complimenter mon pote. je ris, m'allume une clope et pis je les laisse les deux. je lui accorde même pas un sourire, elle existait qu'une nuit et là, c'est une inconnue.

il est cool, son pote. vraiment cool. je l'aime bien. on parle beaucoup, je finis par m'asseoir dans le sable avec eux, et il m'offre une bière. au bout d'un temps à discuter, je lui laisse mon numéro de téléphone. c'est que, je ne chasse pas, aujourd'hui. j'voudrais me faire un pote. pour de vrai. puis je lui dis de m'appeler si ça le tente d'aller surfer ensemble, et je retourne à mes affaires plus loin.

elle part finalement, il était temps. je l'évite pas elle, j'évite le lien, ouais le lien. je reviens vers mon pote, je lui annonce le truc qui s'est passé entre juice et moi. il déchire le numéro, parce que avec lui aussi, LA règle s'applique et je sais très bien que c'était pas qu'amis. hahahaha, ma chère jumelle.

je jette un dernier coup d’œil au pote de koffi, et puis je les vois parler, et finalement, le pote déchirer mon numéro. non mais je rêve? je dois rêver! c'est la faute à koffi ça, j'en suis sûre. j'en suis certaine. je laisse ma planche sur place, avec tout le reste, et je retourne vers eux. je prends koffi par le bras et le tire un peu plus loin. « je peux savoir ce que t'as été lui dire? » si je suis en colère? juste un peu, ahah.

oh, elle revient vers moi ? me tire ? puis me demande ce que j'ai fait ? - je crois que tu te souviens pas de LA règle entre mes potes et moi, de pas aller se taper la conquête d'un autre. je me passe une main dans les cheveux rapidement. - je crois que c'est tout, oh et au passage, t'es une bonne surfeuse. je lui fais un petit clin d'oeil.

c'est ça, le problème? il m'énerve, oh ce qu'il m'énerve! « je m'en souviens très bien, seulement je voulais PAS me le taper! » il est pas dans ma tête, non plus. merde.

elle me fait rire cette petite. - il avait pas la même idée de toi en tête, faut le pardonner. elle se croit permise de quoi ? de faire de mon pote le sien devant moi ?

il rit et ça m'énerve encore plus. « c'est pas ma faute si tes potes et toi, vous voyez les filles que pour coucher avec. bande d'idiots. » en vérité, j'en sais rien, mais je suis énervée. et puisque de toute façon, tout est foutu pour quoi que ce soit avec son pote, je vais le voir et l'embrasser un peu avec passion. puis je m'en vais récupérer mes affaires en faisant un doigt d'honneur à koffi.

son sale caractère me séduit, je peux pas me le cacher. je ris encore plus lorsque je le vois embrasser mon pote et puis me montrer son beau doigt, bien haut dans les airs. je laisse ma planche sur la plage puis je cours, passant mon bras au tour de ses épaules. - bon, tu veux un pote c'est ça ?

j'enfouis rapidement toutes mes affaires dans mon sac et je m'en vais, ma planche sous le bras. il me rattrape, et je soupire. je le pousse un peu, pour qu'il enlève son bras, mais j'suis pas très sûre que ça marchera. « j'ai pas besoin de toi pour avoir des potes. » c'est juste que lui, là-bas, je le voulais bien.

- je te proposais qu'on soit pote, mais ça va, je comprends que tu veux pas. et mon pote est le tien, t'as juste à clarifier les choses avec lui et il va te respecter. aller, salut. je lui fais un signe de la main, puis je reviens sur la plage prendre une nouvelle bière.

oh, il m'énerve. il m'énerve parce qu'il me fait me remettre en question, et je déteste ça. vraiment. je m'arrête et puis je le regarde repartir sur la plage. je reste un moment sans bouger à les regarder de loin, et puis je me décide finalement à les rejoindre. « t'es chiant koffi, putain t'es vraiment chiant! » parce que je préfère l'engueuler que de reconnaître que j'aurais peut-être pas dû le repousser. mais j'souris quand même un peu.

- t'as un putain de caractère ma petite dame. je ne réagis pas à sa petite crise. - t'as envie de prendre une bière avec nous ou vous préférez que je vous laisse faire connaissance tous les deux ? j'ai pas envie d'être de trop.

quoi, moi un putain de caractère? « tu rigoles, j'suis douce comme un agneau, moi. » bon d'accord, peut-être pas comme un agneau. je plante ma planche dans le sable et m'assieds face à eux. « en ce qui me concerne tu peux rester, tu sais. » j'vais pas le faire partir, non plus. je me roule une cigarette et en propose aux garçons.

mes yeux quittent souvent son dos pour dessiner son corps et ses jolies fesses. hm. elles me manquent celles-là. je dois calmer mes pulsions de mâle. mon pote se lève pour nous laisser, prétextant aller voir un autre pote au bar. il part. - bon, il y a que moi et toi maintenant. je me laisse tomber sur le dos, continuant de fumer tranquillement.

je vois bien que koffi fixe mes fesses et ça me fait sourire, un peu. qu'il ne se gêne pas, surtout. son pote s'en va. oui, on est seuls, oui. c'est qu'on devrait pas, on brise nos propres règles. mais tant pis. je regarde les vagues. « tu trouves vraiment que je suis une bonne surfeuse? »

- oh non, je disais ça pour te flatter et qu'on aille coucher dans ma voiture. oui, je trouve que t'es une bonne surfeuse, plus que la petite blonde là-bas qui se la joue pro et qu'en fait, non. je lui pointe en riant. je suis pas du genre à raconter des trucs pour le plaisir de les raconter.

« dommage que ça soit pas vrai, ça aurait peut-être marché. » de coucher dans sa voiture, j'veux dire. ou pas. j'hausse les épaules. je regarde la blonde et je ris. puis elle tombe dans l'eau, et je ris encore plus. « merci, c'est gentil. »

- tu sais bien que j'ai une meilleure arme que la parole. je lui fais un petit clin d'oeil. - ça fait plaisir. et pis, ta superbe journée à l'école ? je fais disparaître ma cigarette dans mon cendrier portatif parce que je suis propre.

oh, ça, c'est certain. je souris un peu. « oh, elle était parfaite, on m'a regardé de travers, on a beaucoup ri de moi et un prof m'a fait une remarque en plein amphi. j'ai beaucoup aimé. » je ris un peu. c'est qu'en plus, c'était vraiment une bonne journée.

- j'aime savoir qu'il y a des gens qui admirent mon côté artistique. je ris très fort. - t'as réussi à hm ... je cherche le mot. - à hm, pécho ?

je ris beaucoup, moi aussi. disons plutôt que son côté artistique laisse à désirer, quand même. « à pécho? avec la tête que j'avais? j'ai même pas essayé, t'sais. mais du coup, ça a repoussé un gars un peu trop collant qui me tournait autour. j'devrais te remercier. » je ris un peu. au moins, je suis tranquille, maintenant.

- tu vois ! c'était le destin qui parlait. je lui souris tranquillement. - et puis, ton vernis à ongle moche m'a aidé pendant l'entrevue, le mec était pas très heureux et le vernis l'a fait rire. elle m'a sauvé les fesses avec son truc.

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LOL (juffi)

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