(shamae) well, this is awkward.

« c'est ça. c'est exactement ça. c'est ce vieux chat qui m'a influencé tout au long de ma vie. je n'y suis pour strictement rien, moi. »

- pauvre chat, il n'a rien fait, il veut seulement de l'amour et des câlins. et il n'a pas une tête de chat très méchant. je viens à sa défense.

« mouais mouais, c'est çaaaa. » je me lève, vais le chercher. il râle. mais il ronronne presque aussitôt. j'retourne m'assoir au comptoir, puis j'le couche sur mes genoux. « la petite l'adore. j'tente de lui faire comprendre qu'il est très vieux.. et que le paradis des chats l'appelle. » j'souris, même si j'sais que quand il va partir, j'vais pleurer encore plus qu'edie.

je flatte sa tête et il se retourne sur le dos pour qu'on lui flatte le ventre. - et il faut croire qu'il est rendu à l'âge, je dois t'avouer que c'est le premier chat que je vois vivre si longtemps. c'est un peu comme un chat guerrier, immortel qui affronte tous les âges, tous les siècles.

« ce chat, c'est un humain, au fond. » j'ris, car j'le pense quasiment vraiment. « t'as toujours ton poisson? » rire. « parce que ça, ce serait vraiment un miracle. »

- je le pense aussi. j'ai un large sourire jusqu'à ce qu'il me parle de mon poisson. là, j'ai un sourire de honte. - en fait, ma mère m'avait demandé de le nourrir, j'ai vidé le petit pot complet dans son aquarium, il est mort faute d'avoir trop mangé. je cache mon visage, honteuse.

cette anecdote est epic. j'ris davantage. « ooooooh.. le pauvre. le pauuuuuvre. t'es une mauvaise fille, en vrai. »

- c'est pas vrai ! mon poisson n'était pas un animal maltraité. il était heureux comme poisson. comme si on pouvait savoir si un poisson pouvait être heureux. je ris, très fort.

« mouais. c'est çaaaa. c'est çaaaa. j'vais me méfier de toi. »

- si un jour, tu me vois débarquer avec beaucoup de repas, tu vas savoir pourquoi. c'est parce que je vais te faire devenir énorme, je suis cruelle comme ça. j'hausse les épaules en souriant.

« ça, c'est mal. très mal. avant, j'pouvais manger à l'infini, ça changeait rien.. mais depuis la trentaine, tu vois.. c'est plus pareil. » grosse confession. j'ris. « ce serait un bon moyen d'me faire mourir ceci-dit. j'pourrais pas dire non à de la bouffe. »

- tu sais comment qu'on appelle ça ? je vais donner des petites tapes sur son ventre. - c'est un ventre de papa. je ris. - alors, merci, il me reste donc trois ans pour pouvoir manger tout ce que je veux avant de prendre du poids. manger jusqu'à l'infini. - je ne sais pas si tu as déjà essayé, je suis certaine qu'edie aimerait, il y a un restaurant, c'est de la nourriture de tous les continents, c'est très bon. j'ai envie de manger.

« arrête, j'vais finir complexé. » j'souris. va vraiment falloir que je m'entraîne de nouveau. « profites bien. t'as de la chance. c'est pas drôle, tomber dans l'enfer du chiffre trente.. parce que.. l'prochain.. c'est quarante. et ça, c'est terrible. » j'dois pas trop y penser, d'ailleurs. « ah si? edie est aussi gourmande que son père. ça va l'faire, hahaha. » pause. tu l'dis, ou tu l'dis pas? « .. tu viendras. »

- tu crois que je le sais pas ? je ris. - vous les hommes, même passés la trentaine, la quarantaine et la cinquantaine, vous restez beaux, nous les femmes, c'est une autre paire de manche. je peux pas m'empêcher de m'imaginer dans le futur. quand il me propose de venir directement, je prends un certain temps avant de répondre par un oui ou pas un non. - est-ce une invitation ? j'étire un peu le temps, je dois réfléchir encore un peu.

« c'est pas vrai, ça. » quand elle parle de l'invitation, j'ressens un léger stresse. « dans l'genre de.. ouais. ou pas. ou peut-être. »

- oui, pourquoi pas ? je souris. - maintenant, à savoir si tu vas le dire à edie qu'elle te parle de tout ça jusqu'au jour, ou, ça reste un secret. je croise mes doigts en déposant mon menton contre.

oh. comme j'suis soulagé. « je crois qu'on va garder ça secret. » sourire. « quoi que j'peux rien lui cacher, en vrai. »

- shane, je peux te parler sérieusement ? j'essaie de rester sympathique pour ne pas qu'il commence à paniquer.

oh. misère. « ouuuui? »

- j'aimerais que le travail reste avec le travail, et ma vie privée reste avec ma privée. donc, si tu as envie de parler des séances avec edie, je t'avoue que j'aimerais que ce soit chez moi, enfin, tu vois ? je suis gênée tout d'un coup.

j'suis un peu soulagé. « t'en fais pas. je respecte ça, et j'comprends, surtout. »

je souris, voyant la tête qu'il fait. - tu sembles, content de ce que j'ai dit. tu t'attendais à quoi ? je ris.

j'hésite un petit peu avant de m'exprimer. « j'risque de créer un malaise, mais bon, tant pis. yolo. » j'souris, puis ris. « la friendzone. je craignais la friendzone. »

j'avoue que je ne sais pas quoi dire, j'avoue aussi que je me cache le visage, et j'avoue que je ris légèrement mal à l'aise. - ça te fait pas drôle de franchir une étape assez importante avec la psychologue de ta fille ? je souris.

ouuups. elle est mal à l'aise. et moi aussi. « eh bien.. » petit silence. « .. ça m'fait surtout drôle de franchir une étape avec une fille tout court. »

» (shamae) wxyz.
» HOUSE 2 (SHAMAE)
» HOUSE (SHAMAE)
» (shamae) nourriture.
» (shamae) omnomnom.

(shamae) well, this is awkward.

(shamae) well, this is awkward.

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