je souris tristement. - non, je ne crois pas. et je commence à faire à manger.

je m'approche de lui, pour lui faire un câlin alors qu'il est de dos. « arrête. tu sais bien que j't'aime plus que tout. t'es con de croire l'inverse. »

je me défais de ses bras et me retourne. - non, tu m'aimes pas comme je t'aime. je prends doucement son visage entre mes mains et je l'embrasse avec amour avant de m'éloigner. - moi je t'aime comme ça, toi tu m'aimes que pour me faire des câlins. je me retourne pour continuer ce que je faisais.

j'm'attendais pas du tout, du tout à ça. il se retourne, alors que j'suis sans mots. j'reste là, tel un piquet. « oh.. je.. de.. » j'crois que j'vais perdre connaissance. « .. depuis.. quand? »

je me concentre sur les oeufs qui cuisent dans la poêle. je sais qu'elle est surprise et c'est ce que je trouve triste. - depuis toujours je crois ...

et j'crois qu'actuellement, au creux d'moi-même, j'tente de ressentir quelque chose pour lui. mais y'a jamie, qui revient encore et encore à la surface. « t'aurais .. dû m'le dire, oleg .. »

- pourquoi te le dire nollie ?

« parce que .. » j'devrais peut-être pas lui dire ça. « parce que peut-être qu'il n'y aurait pas eu de jamie. »

- trop tard alors. je ne la regarde pas, je suis tout coincé, j'ai dû mal, mon estomac me fait mal, mon coeur me fait mal.

- je sais plus. je prends une grande respiration. - ça fait des années que je te vois avec d'autres garçons, que je te vois aimer d'autres que moi, que je t'entends parler de tes amours et que je te regarde retourner sans cesse vers jamie, mais là ... je suis à bout de t'aimer.

- je veux plus jouer nollie.

et je me mets à pleurer telle une gamine, prise de panique. « s'il-te-plait. »

je la regarde pleurer et passe ma main lentement dans ses cheveux jusqu'à glisser mes doigts derrière sa nuque et je l'approche pour l'embrasser tout doucement. j'espère qu'elle va mieux.

j'sais pas comment j'me sens, j'sais pas comment agir, j'sais rien, rien du tout. j'me colle contre lui. j'aimerais que ce soit simple.

le temps du baiser s'arrête, je m'éloigne d'elle et passe un pouce sur ses joues pour effacer ses larmes. - je suis pas jamie.

« je m'excuse. » je me recule, puis me tire une chaise. je croise mes bras sur la table, puis pose ma tête contre celle-ci.

- faut croire que je ne suis pas le seul à connaître la friend zone. je ris, mais tristement. - tu n'as pas à t'en vouloir nollie, tu ne le savais pas.

« de toute.. » je renifle. « t'aurais pas été heureux. avec une chiante comme moi. tout l'monde le sait. »

je m'assis à la table. - je crois que tu as oublié que j'ai toujours été avec toi, que je te connais comme le fond de ma poche depuis l'enfance nollie, pas une seule fois je t'ai quitté ou je t'ai laissé tombé, tu me rends heureux et ça ne m'a pas empêché de t'aimer, même avec ton caractère de merdeuse.

de plus en plus j'l'entends parler, de plus en plus j'sais pas comment j'devrais agir. « et si tu.. te trouves une copine. j'deviendrai quoi, pour toi? »

- ce que t'as toujours été, une meilleure amie, mais sans les sentiments je suppose.

- non, c'est à cause de moi. je me suis jamais attardée à vouloir une copine, je me disais que peut-être un jour t'allais m'aimer.