back (kofflo)

je descends de l'avion et putain qu'est-ce que j'suis content, sydney m'avait tellement manqué! j'traine mes valises et j'prends le taxi, je donne l'adresse de koffi. ouais c'est lui que j'vais aller voir en premier. j'arrive et j'pose mes valises à côté de sa voiture, dehors. et puis j'bouge sa voiture et j'essaye de l'ouvrir pour que l'alarme se déclenche et qu'il sorte. allez grand con, viens!

j'suis sous la douche et ... PUTAIN, l'alarme de ma jeep sonne. la merde, pas un autre con qui essaie de voler ma jeep sur mon terrain ? je sors et j'prends même pas le temps de m'essuyer, j'enroule une serviette au tour de moi et j'sors avec un baton de baseball. et qui j'vois ? - LA MERDE ! FLORENCE ! p'tit con. ma serviette tombe, mais je me fou de ça et pis j'me jette dans ses bras. - CE QUE JE SUIS CONTENT DE TE VOIR PETIT FRÈRE ! j'ris et l'embrasse sur la joue. il est rendu black avec son teint.

il met pas longtemps à sortir.. en serviette de bain et avec une batte de baseball. je ris tellement fort. et il perd sa serviette et je ris encore plus. j'le serre dans mes bras, tellement, tellement fort. - putain tu m'as maaaaaanqué! j'ai envie de pleurer encore.

on se sert. un couple passe, j'me tourne pour pas que les gamins voient mes fesses et j'continue de le serrer. - p'tain, j'te laisse plus partir aussi longtemps. ça non, sinon, j'le ramène par le caleçon ou j'emménage avec lui, y'a pas d'autres options, non plus.

j'continue de me serrer fort contre lui, j'cale même ma tête dans le creux de son épaules. - j'pars plus tout seul t'façon, c'est fini. j'te quitte plus. jamais, genre.

- t'as détesté ça hein ? t'as pas envie d'aller sauver le monde ? hein, tu préfères mâter les filles sur la plage ? bon, ouais, j'l'embrasse sur la tempe et j'me défais pour prendre ma serviette et pis j'arrête de faire sonner mon auto. - j't'avais préparé le meilleur joint pour ton retour, MAIS P'TAIN, T'ES ICI ! j'sens les larmes qui montent. - p'tit con, tu me rends émotif.

- j'ai pas détesté, mais putain, j'préfère retourner à mon passe-temps favori : beuh, bière, boobs. le meilleur de tout. la perfection. il me lâche et arrête enfin l'alarme de sa jeep. bien. j'ai cru que j'allais devenir sourd. - arrête.. tu vas m'faire pleurer.. non, j'dis ça pour de vrai. moi aussi j'suis émotif.

les trois b. les b de la perfection quoi. - aller, on est pas si gay, faut retenir les larmes et pis voilà. en disant ça, une larme coule contre ma joue. la salope.

il dit ça et il pleure un peu. je la fais partir avec mon pouce, mais j'ai mes yeux qui s'remplissent aussi. j'ris un peu. - allez, ça suffit, on rentre. j'renifle un peu.

- ouais, d'accord. je ris et pis je rentre à l'intérieur en ramenant le bâton. je ramasse des trucs qui traînent à juice, ouais, parce que mon appart est plus le même depuis que juice y passe tout son temps. - tu m'as ramenés des trucs ? des petits cadeaux ?

j'prends mes valises et puis on rentre. j'ai même pas d'force, j'les traine juste. on rentre et y a plein d'trucs de fille partout, ça m'fait rire un peu. j'm'assieds sur le canapé. - ouais j't'en ai ramené, mais va t'habiller, j'te sors ça.

- c'bon. j'cours m'habiller rapidement, ouais, j'ai hâte d'avoir mes trucs. je jette des trucs à la poubelle question de faire propre parce que je dois avouer que j'ai pas trop l'habitude me laisser traîner, mon appart, c'est comme mon zouzou, il reste propre et je le nettoie tous les jours. - alors t'as quoi ?

il s'en va et j'ai à peine le temps d'ouvrir la valise qu'il est de retour. sacré koffi! j'sors un gros truc emballé et j'lui tends. c'est un djembé en bambou avec des têtes de bouddha gravés dessus genre. j'l'ai trouvé tellement classe, que, voilà.

un tamtam. p'tain, je commence à rire comme un dingue et je m'assieds en tapotant dessus. - t'as envie qu'on devienne jamaïcain et tout le truc avec nos pétards et le tamtam ? en plus, t'as déjà la couleur. j'le dépose sur le côté et j'vais le prendre dans mes bras. - ça me fait vraiment plaisir, j'vais la mettre sur mon étagère de trophée tiens.

ah. ça lui plaît, c'est déjà ça! - c'est pas un tamtam, c'est un djembé indonésien, tss. il m'prend dans ses bras et j'le serre un peu. - attends, y a une deuxième surprise. le djembé a un faux fond, dessous. tire. surprise, koffi. un gros paquet de beuh indonésienne. rare.

- ouais, c'est ça, un tamtam. tu tapes dessus et ça fait du bruit, c'est un tamtam. un faux fond. j'hausse les sourcils et j'enlève le truc pour voir le paquet d'herbe. - ... p'tain ... j'ouvre le sac et, c'est la meilleure herbe pas possible, ah non, j'laisse mon nez là pendant longtemps. ça sens le ciel, c'pas possible. - p'tit con, t'aurais pu prendre des années de taule pour ça !

je vois sa tete et je ris, je ris tellement. - t'imagines même pas à quel point cette beuh-là vaut bien des années de taule. j'te jure mon frère. attends de la goûter! et j'suis un génie de l'avoir mise là.

j'peux pas m'empêcher d'en prendre et d'me préparer un joint. je dois goûter, je dois, ce qu'il est con n'empêche. - j'vois que t'as pas trop eu de difficulté à te trouver un fournisseur. j'sors ma boîte de préparation et je commence tout le truc. - t'en fait un heureux, tu le sais ça ?

voilà, c'est bien, comme ça. faut l'préparer. - ouais non j'ai pas eu trop de mal. et j'suis même devenu mon propre fournisseur, c'est le pied. sauf pour elle, trop compliquée. elle a besoin de trop d'attention, elle est trop délicate pour moi. - ouais, j'sais. en parlant d'heureux, elle aime le thé, ta française?

- elle t'a coûté la peau des fesses, c'est ça ? si florence était pas capable de bien s'occuper d'elle, c'est que c'est une petite pierre précieuse. - hm, ouais, j'crois, je la vois souvent boire du café, mais elle aime bien le thé. j'le regarde deux secondes pour voir ce qu'il a acheté pour elle.

- ouais, la peau des fesses et même plus encore. mais elle en vaut vraiment, vraiment le coup. il médit que ouais, elle aime bien, alors j'sors une grosse boîte en bois avec une théière artisanale et des thés de là-bas. - tu lui donneras ça de ma part. j'allume une clope.

- combien de chiffres ? ouais, j'me demande. j'prends la boîte et tout le truc. - ouah, vieux, merci, c'est super gentil, j'suis certain qu'elle va aimer et au fait, tu lui donneras toi-même. c'est son cadeau, j'vais lui laisser le plaisir de se faire donner un câlin et tout le truc. mon supra joint est terminé, je l'allume et p'tain, je m'étouffe. - c'est ... pouah p'tit frère ... c'est juste merveilleux. je me cale dans le canapé.

- t'as pas besoin de savoir. c'est beaucoup de chiffres ouais. beaucoup plus que pour de la normale. - d'accord ouais j'lui donnerais quand j'la verrais. j'le garde en attendant? et puis il finit de rouler, il l'allume, et s'étouffe. j'ris. c'est tellement la bonne première reaction. - ouais, j'sais.

j'lui passe alors que j'essaie encore de survivre à ma première bouffée. p'tain. - oui, tu peux le garder, t'vas la croiser dans bientôt de toute. comme il peut le remarquer, mon appart est plus féminin, un peu. - alors, comment ça s'est passé ?

j'le prends quand il me le rends et je tire dessus. c'est chaque fois comme la première. toujours aussi bon, puissant. à la différence qu'au bout d'un moment, on finit par arrêter de s'étouffer. - ah ouais? mais vous vivez ensemble ouuuu? j'sais pas, mais ça paraît que ça serait possible, vu toutes les affaires qu'on voit, qui n'sont pas à lui. - c'était super. les gamins sont géniaux mais putain c'est pas facile tous les jours hein. heureusement qu'y avait les autres éducatrices pour penser à autre chose, si tu vois c'que j'veux dire. oh ouais c'était bien.

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