je prends sani pour le mettre entre mes jambes et je l'aide à boire le lait chaud. - mais non, il va boire et se rendormir tout de suite. j'embrasse sa tête affectueusement. - je l'aime ma petite famille d'hommes. je ris.

il rit, puis ça m'décroche un sourire. « moi aussi. » j'bronche pas. j'commence à avoir sommeil. il était temps. « ce serait drôle d'avoir une fille un jour. »

je dépose le verre sur la table de chevet et je prends les poings de sani dans les miens. - sani va être un grand frère protecteur ! je le fais frapper dans le vide et sani se mets à crier. - ouuuuuiiii, fille ! je souris et je ris.

j'le trouve torp. trop. trop. adorable. le fils, autant que le père, en fait. « alors un jour on aura une fille. pas tout d'suite, ceci-dit. »

ça l'a été la dernière dose d'énergie de ma part, car deux minutes après. ça été le noir, j'ai seulement senti mon corps tomber sur le côté dans le lit et je crois que je me suis endormie.

j'trouve ça louche. « nemo ...? » le petit m'regarde avec de grands yeux. « nemoooo .. » j'me redresse, puis l'bouge un peu avec ma main. « heyy.. » eeeeet je m'inquiète. j'le secoue un peu plus fort. « nemo! »

j'aimerais bien lui dire que je suis endormi, mais je le sais pas moi-même. les minutes passent et puis tout d'un coup de je reviens à moi. j'ai mal à la tête. - j'ai fait ... quoi ? je regarde yann et sani, un peu inquiet.

il s'réveille finalement, alors que j'avais le téléphone à la main et que j'étais sur le point d'appeler les secours. mode panique. j'passe mes mains sur ses joues, puis dans ses cheveux. « tu t'es évanoui. » j'me sens comme à l'époque ou j'étudiais la médecine et j'fais instinctivement la petite démarche à faire lorsque c'genre de chose arrive. mari poule, ou sang de médecin, ou un mélange des deux. « comment tu te sens? »

je me suis évanoui ? je le regarde perplexe et alors qu'il est sur moi à me jouer dans le visage et les cheveux, je m'empresse de faire un sourire à sani pour le rassurer. - je vais bien papa poule, j'ai seulement mal à la tête et j'suis mort de fatigue. je lui fais un sourire en enlevant ses mains de mon visage tout doucement.

j'sais que c'est des choses qui arrivent, mais j'peux pas m'empêcher d'être ultra inquiet. « hmm. » je me retiens de tout mon être pour pas lui poser des tonnes de questions. « donc demain, tu prends congé. »

- je dois seulement dormir yann, demain ça va bien aller, de toute manière, on est dans un moment trop chargé pour que je m'absente. je me laisse tomber sur le côté en me passant une main sur les yeux.

- ouais, et après ça va être toi qui va crever de fatigue à cause que t'vas trop travailler. j'pense à son petit coeur.

- t'as ton coeur, toi.

- mais si j'ai réussi à m'évanouir, imagine toi ?

perplexité. j'déteste très fort qu'on me sous-estime par rapport à la maladie. j'crois que ça paraît dans mes yeux, actuellement. « imagine moi quoi? »

je vois la petite erreur que je viens de faire. je lui fais un beau sourire et je couche sani contre moi. - bébé, tu dois me sauver de ton père et de son regard de tueur.

- ouais, mais à la fin, c'était à peine si tu pouvais deux pas sans tomber au sol. de toute manière, avec moi, tu sais bien que c'est de la surveillance.

- pas grave.

j'suis fâché. « très bien. » j'me retourne, me recouvre un peu avec la couverture, puis m'étire pour éteindre la lumière de la table de chevet.

je soupire tout doucement, sani s'est endormi alors je me lève pour aller le coucher dans le petit lit dans notre chambre et je retourne dans le lit pour aller passer mes bras et me mettre en cuillère avec yann. - j'ai seulement pas envie que tu t'épuises à force de travailler comme un forcené. surtout avec tes anciens problèmes cardiaques.