6 mois (s&s)

des lettres, des mots, des vidéos, de l'amour et des sourires. tout pour elle, tout pour qu'elle continue de penser à moi même si je lui loin, mais je reste prêt d'elle. je ne me ressemble plus, je ne suis plus la même sidney qu'il y a six mois, j'ai appris et je souris. mon coeur est triste de le revoir. je cogne trois petits coups à sa porte et j'attends.

j'suis avec la petite, dans le salon. je la regarder jouer, je souris. j'entends quelqu'un cogner à la porte. j'imagine que c'est ma mère, ou un ami. je me lève, puis ouvre la porte directement. j'crois que le mot stupéfaction n'est pas assez puissant pour décrire ce que je ressens actuellement. je me déplace instinctivement vers la droite pour la laisser passer, mais edie est déjà là, tout près. oui, parce qu'elle rampe. très vite, même. je souris. sincèrement.

timidement, je le regarde en souriant. - salut shane, ça fait longtemps. je vois ce bébé qui autrefois était simplement une petite boule baveuse, ramper jusqu'à moi. je m'agenouille la prenant dans mes bras, je pleure de joie et elle, elle se mets à rire. - tu reconnais maman edie ? elle dépose ses mains contre mes joues et m'admire je suppose, elle droit se demander si je suis vrai, si je ne viens pas de l'ordinateur je suppose encore une fois. je m'assis au sol, la gardant mes bras, ne disant rien, je ne fais que la regarder attentivement. le regard d'une mère amoureuse d'un contact.

« salut. » j'observe la scène. sid qui pleure. edie qui rit. puis, j'pleure discrètement à mon tour. j'ai pensé à toi tout le temps. de la haine, au départ. puis, de la reconnaissance. de l'amour. tu me manques. j'suis jaloux d'edie, parce qu'elle a toute ton attention. je vais vers la cuisine, puis prépare du café en essuyant incognito mes larmes.

les minutes passent. j'entends le café couler, edie l'entends, elle me regarde, regarde shane, puis me regarde de nouveau. elle veut partir loin elle aussi, je la laisse rejoindre son monde et je vais prendre place sur le petit tabouret. tu es beau. - comment vas-tu ? tu peux ne pas me répondre, je ne vais pas t'en vouloir, pas du tout.

c'est difficile, de ne pas t'appartenir. elle me demande comment je vais. mieux, depuis que t'es là. j'aimerais tellement pouvoir te dire que j'ai progressé. j'ai progressé, oui. mais j'ai l'impression que je ne progresserai jamais assez. je prends un moment avant de répondre. j'sers le café, je lui donne sa tasse. « bien. » un 'bien' épuisé. mais réel. prononcé tout bas. « .. et toi ? .. comment .. comment c'était? »

je joue avec la tasse chaude entre mes mains. - je suis contente de le savoir, vraiment. ça fait étrange, d'avoir cette sensation de ne plus te connaître et de continuer de t'aimer. mais tu vas bien, j'en suis heureuse, heureuse de voir que ça semble bien aller dans ta vie comme dans celle d'edie. - je vais étrangement bien, il me reste un mois, mais je vais bien. je souris. - je suis allée et j'ai resté en inde pendant tout ce temps comme t'as pu remarquer. c'était bien, j'ai rencontré beaucoup de gens, j'ai énormément appris et puis voilà. je prends une gorgée du café. - et je n'ai pas pas été en contact avec quelqu'un plus qu'amicalement. je ris, la tasse contre mes lèvres.

un mois. j'ai perdu tout ce temps. mes yeux redeviennent humides, presque instantanément. j'suis devenu un sensible, haha. j'hoche de la tête, tranquillement. je souris malgré tout lorsqu'elle précise qu'elle ne s'est fait que des amis, et rien de plus. je lutte très fort contre les larmes. « cool.. » silence. « edie aime le hockey. » je souris encore. « et elle n'a pas de belle-mère. » je me permets un petit rire.

je remarque les larmes, là, près de ses yeux qui veulent sortir. - quelle surprise, t'as quelqu'un avec qui partager ton amour pour ce sport, je suppose que tu lui as acheté un t-shirt plus grand pour les blackhawks. shane sans personne dans sa vie, le contraire m'aurait étonné. - contente de l'entendre. pas maintenant, pas avant que je parte, laisse-moi profiter de notre vie à trois un peu avant. - tu peux pleurer mon bébé. j'ai le coeur qui serre.

« en effet.. » ouais, elle avait un nouveau petit t-shirt. et elle en aura un à toutes les années. elle me dit que je peux pleurer. je m'exécute, haha. je me retourne, comme j'le fais un peu à chaque fois. pour pas qu'elle voit, à quel point j'suis faible. lolilol. je respire. « ok. c'est bon. haha. » je me passe un bras dans le visage, puis me retourne.

alors qu'il pleure je m'approche et me colle dans son dos, passant mes bras au tour de son corps, déposant ma tête contre ses omoplates. je nous berce, je le berce. - tu sais, t'as pas besoin de te cacher avec moi ou même avec edie, c'est pas comme si on ne t'avait jamais v pleurer.

j'sens sid contre moi. t'es réconfortante. et où j'irai le chercher, ce réconfort, lorsque tu ne seras définitivement plus là? lorsque je n'aurai même plus cette espoir de voir ton visage réapparaitre? « c'est un réflexe. » si. parce qu'avant, j'étais ce type qui ne pleurait jamais. « donc.. t'es de retour pour de bon ..? j'veux dire.. à sydney.. »

je m'éloigne de lui, je m'assis sur le comptoir déposant mon regard sur la petite qui joue au loin. cette vie va me manquer, terriblement. - oui, je suis de retour. sourire. - et si tu me donnes la permission, j'aimerais bien passer du temps avec edie, beaucoup de temps même. avec toi aussi, j'aimerais bien.

j'suis soulagé. très soulagé, même. « t'as pas besoin de me demander la permission, tu sais. » non, je ne tenais pas le même discours qu'il y a quelques mois. disons que les circonstances étaient différentes, et que l'eau avait coulé en dessous des ponts. parfois, le temps nous fait réaliser certaines choses. « tu peux la voir quand tu veux, à tout moment de la journée. et de la nuit. »

- merci. je laisse mon regard voguer jusqu'au tient. - tu m'as manqué.

je souris en hochant la tête. « toi aussi tu m'as manqué. ça parait pas trop, j'espère? »

- tu sembles être passé à autre chose, ce que je trouve bien, vraiment. il doit apprendre à vivre sans toi, c'est pas ça le but sid ?

j'hausse un sourcil. « tu veux dire quoi par là? »

- nous deux, toi plus moi, moi plus toi, nous.

tu penses peut-être que t'es dorénavant dans la friendzone.. ? ou pire, ne me dis pas que t'es en train de me placer dans une friendzone, sid. « tu penses que.. ? pardon..? »

- que t'as tourné la page, t'as fait un gros et énorme x sur nous, que c'est du passé, tu sais, passer à autre chose. je lui fais des gros yeux, dans ma tête, je me dis qu'avec les gros yeux, il va mieux comprendre.

j'me permets un léger rire. j'arrive pas à croire qu'elle puisse penser un tel truc. « .. et y'a d'autres trucs que tu crois savoir, comme ça? » sourire moqueur.

je souris cachant mon visage avec ma main. - non, il y a pas d'autre chose.

« je t'aime encore, sid. autant qu'avant sinon plus. »

- avant que je parte, c'était pas difficile à battre je dois t'avouer ou même pendant les neuf mois de ma grossesse. je souris tristement.