6 mois (s&s)

« t'es pas au courant de ce qui se passait dans ma tête. »

- je sais, mais je le voyais dans la manière dont tu agissais shane.

j'hoche la tête, négativement cette fois. « ça a jamais été par rapport à toi, ou par rapport à l'amour que j'ai pour toi. j'agissais comme ça, probablement parce que je me sentais mal. mal, d'être mal. mal, de ne pas être capable d'être moi-même. j'arrivais juste pas à me retrouver et j'savais pertinemment que ça t'affectait. et tu sais à quel point j'ai toujours eu du mal à accepter les choses telles qu'elles sont. c'est toujours plus facile de s'éloigner. à contre coeur. »

- tu vas mieux aujourd'hui ?

je souris. « c'est difficile d'aller mieux. mais moi aussi j'ai compris certaines choses. »

- et quoi donc ?

« que tu seras plus là dans un mois. et qu'on a perdu suffisamment de temps. »

- et donner à edie ses deux parents. pour le temps qui reste.

« exact.. » je baisse les yeux au sol. « pardonne-moi. j'ai été souvent très con. »

- pardonne-moi également pour tout le mal que j'ai pu te faire et, je ne regrette pas d'avoir eu edie avec toi, ça jamais.

« ça, tu vois, c'est un gros soulagement.. » petit rire.

edie est là, près des pieds de shane. - elle va être bien avec toi et heureuse. je souris.

je me penche, puis attrape la petite. « j'ferai en sorte que ce soit le cas. tu peux compter sur moi, sid. »

- je te fais confiance. et tu sais bien que je vais veiller sur vous. je flatte la tête d'edie tout doucement.

je tends doucement la petite à sid. « est-ce que, toi, t'as passé à autre chose? »

je l’accueille dans mes bras, en lui laissant des baisers au passage sur ses cheveux bruns. - non, et je n'ai pas essayé non plus. je t'aime toujours.

j'souris. « ça tombe bien.. tu trouves pas? »

- t'as envie qu'on reforme une famille, si je comprends bien ? je ris légèrement.

« c'est ce que je disais subtilement, oui. » je regarde la petite. « elle dit maman, au fait. mais pas papa.» je ris.

- alors embrasse-moi. je souris. - c'est toi qui l’entraînait à dire maman ? maman est fière.

je m'approche tout doucement, puis pose mes lèvres contre les siennes. c'est vrai, sincère, pas aussi long que je l'aurais souhaité car la petite est là, tout de même, et j'sais pas, j'me sens observé. comme un chat, qui regarde du coin de l'oeil pendant le love. « oui, j'voulais qu'elle te le dise sur la prochaine vidéo. mais comme t'es là.. »

il s'éloigne. - la vidéo ? regard perplexe.

« eh bien j'voulais t'envoyer une vidéo d'edie, puisque toi t'en envoyais. »

- j'aurais été tellement heureuse. mon regard tombe sur edie. - tu dis maman ? elle rit en bavant. mon amour.

évidemment, là, elle ne le dira pas. elle le dit touuuuujours, mais là, elle ne le dira pas. c'est la loi de la nature. « va falloir attendre qu'elle le dise naturellement. c'est qu'elle est têtue comme sa mère. »