(withleg) nightvision.

je pensais sincèrement en la connaissant que très peu, qu'elle aurait continuer quand même, que nell était plus du genre à faire ce qu'elle veut elle, sans se soucier des autres. je ne lui réponds plus, c'était la dernière question à propos de ce sujet pour ce soir. - tu dois quand même pratiquer tes danses que tu fais le soir, ou pratiquer un nouveau mouvement, ou je ne sais pas, non ? le poteau ne doit pas servir que pour te tenir en forme, s'il fait partie de ta vie de tous les jours. je crois que dans les deux cas, je vais me sentir mal à l'aise, je vais pas oser la regarder, je vais plutôt me concentrer ailleurs, même si elle est très belle. je commande à mon tour un club sandwiche avec beaucoup de bacon et des frites. ce que j'ai faim. je ne peux pas m'empêcher de recommencer à rire. - moi qui pensait ne pas être dans ton genre de garçon que tu peux fréquenter. je fais THE sourire. - parle-moi de toi.

je le regarde, hésitante. « bah.. ouais.. il sert qu'à me tenir en forme. » je ris. « c'genre de danse n'a plus vraiment de secret pour moi. et quand je travaille, c'est surtout de l'improvisation. » c'est awkward de passer pour une pro. très, très, très. surtout avec un oleg prude devant moi. il commande, puis il y a un truc que je me demande. « peut-être bien que j'en ai marre de fréquenter le genre de garçon que je fréquente d'habitude. d'ailleurs.. pourquoi t'intéresses-tu à une stripteaseuse? » car non, j'comprends pas trop. quand je l'ai aperçu, dans la foule, j'croyais l'avoir turn off. « j'sais pas quoi te dire. j'suis enfant unique. j'suis née ici, à londres, et mes parents y vivent toujours. mes parents ont une ferme. c'est là que j'ai trouvé et secouru bacon, d'ailleurs. » je souris. « tu veux savoir quoi? »

je prends le temps de réfléchir à sa question, je me mordille la lèvre inférieure. - je vois pas nécessairement la stipteaseuse, je vois plus la nell, tu vois ? je te cache pas que le fait que tu sois danseuse exotique me gêne et que ce n'est ça qui me charme chez toi, mais je ne sais pas. je sais pas comment l'expliquer, je m'intéresse à elle, c'est tout. - tu as une belle relation avec tes parents ? tu aimes ton école d'arts ? tu fais quoi pour t'amuser ? ce genre de chose. je me concentre sur elle.

« d'accord. » je décide de ne rien ajouter. j'vais juste me sentir un peu mal à chaque fois que j'vais aller travailler, je le sens. habituellement, j'aurais eu tendance à m'en foutre. mais, j'ai justement l'habitude d'avoir des amis qui me ressemblent. oleg, pour moi, c'est un peu un alien. ça me touche néanmoins qu'il s'intéresse à moi malgré tout. « oui, j'ai une belle relation avec mes parents, même si ça s'est un peu gâché quand j'leur ai dit que je dansais. mais, ça s'est amélioré, depuis. j'aime mon école, oui. mais j'ai pas vraiment d'amis, là-bas. je me concentre sur mes choses, puis c'est tout. pouuuur m'amuser je.. » je réfléchis quelques secondes. « .. j'fais constamment de la peinture, ou du dessin, en fait. chez moi, avec de la musique forte. des choses inspirantes. pas de la musique qui bouge trop. j'aime les petits restos miteux. » je ris, en regardant encore l'endroit. « j'aime la nuit. j'aime être seul. ou être deux. la grasse matinée, à deux. j'aime qu'on me colle. qu'on m'accorde un peu d'importance. j'aime chanter, mais pas devant les gens. j'aime les choses simples. je m'amuse avec un rien. » j'ai trop parlé? je sais pas. who cares. « et toi, oleg? »

je l'écoute attentivement, et je m'intéresse sincèrement à ce qu'elle dit, à ce qu'elle fait et à ce qu'elle aime. de plus en plus qu'elle parle, de plus en plus que mon sourire s'élargit et de plus en plus, elle me plait. je dois avouer que je ne la croyais pas comme ça, je ne connais pas nell, c'est pour ça que j'ai envie qu'elle me parle d'elle, pour l'apprendre. lorsqu'elle prononce mon prénom, je sors de mes pensées. - tu veux savoir quoi, toi ? je souris, me prenant une frite.

« je veux tout savoir. » j'souris, puis commence à manger, tranquillement. « ce que tu rêvais de faire quand tu étais plus petit, si tu portes des caleçons, ou bien des boxers, tes peurs, ce que tu détestes le plus ou monde, ta bouffe préférée, tes talents quelconque.. tout. »

je prends une première bouchée que j'avale, et en même temps, je réfléchis à ce que je vais dire. - alors, je m'appelle oleg parisot, les anglais ont toujours tués mon nom de famille, mais je me suis habitué avec le temps. hm. j'ai vingt-et-un ans depuis deux mois, ma date de fête est le vingt-deux mai, comme toi, je suis enfant unique, j'ai eu un grand frère, mais il est mort avant ma naissance, il s'appelait willy. mes parents m'ont toujours très beaucoup encadrés à cause de la mort de mon frère, je suis allé dans des grandes écoles et j'ai toujours aimé étudier. sinon, je faisais du surf à sydney, pendant un an, j'ai été professeur pour les jeunes enfants, et après, je suis devenu gérant d'un café. je porte des boxeurs, surtout des calvin klein, j'ai peur de retomber en amour pour me rendre compte que ça sera jamais réciproque au final, et voir la fille que j'aime partir à l'autre bout du monde avec l'homme qu'elle aime depuis le début, sinon, j'ai peur de pas réussir dans la vie. je déteste la menthe, ça pue et c'est une grosse faiblesse. je sais aussi faire de la boxe, j'ai toujours été premier de classe, je rêve d'une relation amoureuse stable et où je vais pouvoir rendre ma partenaire heureuse, j'aime énormément le macaroni au fromage et je sais roter l'alphabet au complet, deux fois. ET, j'ai un amour qui va m'être fidèle pour l'éternité, ma moto. voilà. je prends une énorme respiration. et je mange.

je l'écoute attentivement. je ris à plusieurs reprises, bien que j'sois très sérieuse à d'autres moments. « t'as capté mon attention avec tes calvin klein et ta moto. » sourire aguicheur. « je blague. t'es intéressant au complet complet. même ton histoire d'alphabet, c'est intéressant. » je ris. « j'adore la gomme à la menthe. les mojitos.. et la menthe, en général. je m'excuse. tu veux de moi quand même? »

je commence à rire beaucoup lorsqu'elle me parle de la menthe. - si tu me promets de me laisser avoir ma propre pâte à dents et de ne pas me souffler ton haleine au visage, alors oui, je veux de toi, quand même. j'ai bientôt terminer mon club sandwiche. - oh, et même si je parais coincé, et que j'ai fait l'amour qu'une fois, il m'arrive de me toucher. j'attends de voir sa réaction.

« je garderai mon haleine pour moi, c'est promis. à moins qu'un jour, il te passe par la tête l'idée de m'embrasser. » provocation miniature. « on sait jamais. » sa phrase m'étonne beeeeeaucoup. j'savais qu'il devait bien le faire, mais jamais j'aurais cru qu'il le dirait aussi ouvertement. « aaah, toi aussi? » je retiens un rire, mais j'souris un peu trop.

elle me parle de l'embrasser, l'envie est là, je souris, mais je ne réponds pas à sa provocation. et puis, nell se touche aussi, je me doutais bien que c'était très fort possible. - oui, sauf que moi j'utilise pas un dauphin qui vibre. je ris, et je termine mon club.

j'm'étouffe avec mon eau, car j'éclate de rire. « MOI NON PLUS! t'es con! » j'ris encore, un peu trop. la serveuse louche nous regarde bizarrement. « mais j'aime mieux les trucs à deux. tu sais. »

- oh, donc toi tu préfères autre chose ? peut-être une culotte comme dans le film la vérité toute crue avec katherine. je termine mes frites en riant autant qu'elle, sinon, plus. - est-ce un message subtile ? comme le baiser ? je rougis légèrement.

« c'est pas parce que j'suis une fille que j'ai besoin de quelque chose. » j'souris en terminant mon plat, puis j'prends une gorgée d'eau. il rougit. c'estdrôle. « peut-être que oui.. peut-être que non.. ou peut-être que oui. »

je sais bien que les filles n'ont pas l'habitude d'être très claire quand elles veulent quelque chose, je crois que je m'y connais mieux que personne, mais mon visage exprime mon désarroi. - c'est un oui ou ... un non ça ? je ris nerveusement, rougissant encore plus.

ouh. il devient nerveux, un peu. toutrouge. j'décide de pousser la chose un peu plus loin, question de voir. « c'est un oui. »

mes mains deviennent moites tout d'un coup, je ris nerveusement, plus qu'à l'habitude. - oh, d'accord ... rire nerveux le retour, j'ose pas trop la regarder.

son regard s'promène un peu partout, sauf sur moi. « ça va, oleg? » sourire.

je pose finalement mes yeux sur elle. - oui, ça va. et je réponds quoi, à ce genre d'avance ?

j'souris, en regardant mon assiette vide. j'vais le laisser tranquille, un peu. le temps qu'il respire. « t'as bien mangé? »

- oui, c'était très bon, et j'imagine que la nourriture n'était pas empoissonnée si je suis encore vivant. et toi ? je vois bien qu'elle a aimé aussi, alors je sors l'argent et je le dépose contre la table. - je crois que j'ai l'honneur de te payer ce souper. je lui souris.

« c'était parfait, oui. on reviendra. » je ris. « merci beaucoup. c'est adorable de ta part. en passant c'est possible d'être adorable et mâle à la fois. au cas où tu ne le prendrais pas comme un compliment. » j'souris.

je lui souris. - alors je le prends pour un double compliment, et ça me fait plaisir, vraiment. je sors de la table et me lève pour m'étirer un peu. - t'as envie de faire quoi maintenant ? il est qu'une heure et demie du matin voyons.

je me lève également, prenant soin de replacer ma chaise. la serveuse arrive, puis se paie avec l'argent qu'oleg a laissé sur la table. « plein de choses. » j'souris naïvement.

plein de chose, ça m'aide à savoir quoi faire tout ça. - tu peux être plus précise ? je laisse la serveuse prendre l'argent, je lui souris et me dirige vers la sortie.

» HM ? (WITHLEG)
» byye (withleg)
» sorré. (withleg)
» moto (withleg)
» (WITHLEG) WELL, IT HURTS.

(withleg) nightvision.

(withleg) nightvision.

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