à poil (jazzlie)

t'es tellement.. idiot. j'fronce les sourcils et je lâche pas son regard. un jour, tu vas crever dans ton sommeil, jazz. puis je retourne à l'intérieur. ferme-la, nollie.

eeeeeh ben, c'est de mieux en mieux. sérieusement. même là, elle fait la peste. j'pensais qu'elle serait heureuse, ou j'sais pas. mais rien. et puis j'sais même pas ce que je dois faire maintenant. partir? non. aller la voir? pas avec le regard qu'elle m'a fait. j'm'assieds par terre, en tailleur, et j'allume une cigarette.

jazz, il comprend juste pas. et il va jamais comprendre. jamais. et j'aurai juste jamais l'impression d'être aimée. j'regrette oleg. vraiment. arrête, nollie. il a raison d'un sens. tu as.. 'ce que tu veux'. quelle blague. j'vais m'étendre dans le lit. il reviendra un jour. et j'le pardonnerai comme toujours. j'le pardonnerai d'être aussi.. insouciant.

je reste un moment comme ça, j'réfléchis à un tas de choses. y a des trucs que j'aurais pas dû dire comme ça. ou pas dû dire du tout. et puis après tout, elle a dit d'accord. j'devrais pas partir. j'devrais même pas rester dehors. pour la énième fois je rentre avec mes affaires et les pose à l'entrée. pas de nollie dans le salon. je vais voir à la chambre et elle est allongée, je m'appuie sur le cadran de la porte. « ça va? »

« ouais. » avoir le coeur brisé en étant fraîchement en couple. terriblement classe. « et toi? »

et moi, j'en sais trop rien. j'crois que oui. en tout cas. « souris-moi. »

j'improvise un sourire, pour qu'il se la ferme. autrement, j'aurais probablement eu droit à un 'pourquoi tu me fais ENCORE la tête?'. mon sourire est bref, ceci-dit. « j'ai eu le job au supermarché. »

c'est pas vraiment le sourire que je voulais voir, mais je dirais rien cette fois. j'ai assez dit, j'crois. « c'est bien, j'suis vraiment content pour toi. et le truc de classe de dessin? »

« je suis trop maigre. » je ramène mes genoux contre moi.

oh. je vais m'asseoir au bord du lit un peu près d'elle, juste pas trop. « c'est n'importe quoi. c'est eux qui t'ont dit ça? »

« ouais. mais c'est pas grave. de toute façon t'étais pas d'accord. »

« et j'aurais pas dû te dire tout ça, c'est pas à moi de décider. mais c'est dégueulasse qu'ils t'aient dit ça, de quoi ils se croient permis? j'irais leur parler. tu veux toujours le faire? »

« c'est pas dégueulasse, jazz. ils recherchaient un modèle et je suis trop maigre, c'est tout. c'est plus grave. et c'est pas faux. non, j'veux plus le faire. c'est pas la peine, merci. »

« mais c'est pas vrai, ils auraient pas dû te dire ça. t'es pas trop maigre, j'te jure. j'dis pas ça pour te faire plaisir, c'est la vérité. »

« peut-être bien qu'ils cherchaient quelqu'un d'un peu plus gros aussi. c'est pas la fin du monde. »

« t'es sûre? tu t'en fiches? »

« presque. » preeeesque.

hm. presque. « tu m'fais une place?.. » dans le lit, contre elle. j'enlève mes chaussures.

« si. viens. » j'me tasse un peu. « j'suis désolée, de jamais être contente, tu sais. »

je me mets sous les draps dans son dos en cuillère et je passe mon bras autour de sa taille pour la serrer un peu. « c'est pas grave. t'es une emmerdeuse, et puis moi j'suis un trou du cul, c'est pire. »

emmerdeuse. mouais. « t'es tellement délicat. » je soupire. « tant que tu ne me trompes pas, je crois que je vais pouvoir te supporter. »

je ris un peu. moi ça me fait rire ce que j'ai dit, j'me trouve drôle. « moi qui croyais que t'allais apprécier les moments en ma compagnie, et j'me suis trompé, tu vas juste essayer de me supporter.. » je pose un baiser derrière son oreille.

il rit? son baiser m'attendrit, heureusement pour lui. « ouais. c'est agréable. genre, une journée sur trois. »

« ouais, genre quand j'ai pas mes règles et que j'te fais pas chier, hm. » je souris et puis je pose encore un baiser au même endroit.

« ouais.. c'est pas drôle, hein, être une fille, jazz? » je ronronne presque.

» estúpida (jazzlie)
» lqjkdnfbljkqf (jazzlie)

à poil (jazzlie)

à poil (jazzlie)

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