(shamae) well, this is awkward.

j'installe des banderoles, puis souffle des ballons avec edie. je place la table, puis elle repasse derrière moi pour tout replacer. c'est qu'elle est perfectionniste, la petite. « papa, applique-toi! » j'me permets de rire un peu trop intensément, puis j'fais exprès pour ne pas m'appliquer. « c'est paaaaas drôle. » sourire en coin. « pardon, mon bébé. » elle grimace. « mais je suis paaaas un bébé! » on cogne à la porte. c'est les amis, qui arrivent. oh putain. comme j'déteste les enfants des autres. on va faire un petit effort, pour ce soir. edie est heureuse, puis pendant qu'elle joue avec ses amis, je m'assois au comptoir de la cuisine.

c'est le premier anniversaire pour un enfant auquel j'assiste. je ne savais pas quoi acheter, il y avait tellement de choix, il y avait tellement de belles choses et j'ai choisi le truc le plus gros du magasin. un ourson en peluche qui ne voulait pas sortir du taxi. moi et le chauffeur. nous venons à bout, j'ai chaud. je monte difficilement jusqu'à l'étage et je sonne. j'entends des enfants crier. la porte s'ouvre, je ne sais pas qui est derrière, l'ourson me cache. - bonjour monsieur abbott, je suppose ? - MADAME HESS, C'EST POUR MOI ?! - joyeux anniversaire edie ! j'essaie de rentrer et puis c'est un peu manqué, je ne peux pas.

les enfants s'promènent partout, puis j'les laisse faire. ils crient. sautent sur mon lit. puis la porte sonne. edie arrive d'un coup, puis j'ouvre la porte. ça, c'est touuuut un ourson. edie est clairement en extase. « bonjour, madame hess. » j'l'aide à faire passer l'ourson par la porte, puis une fois fait, edie tente de le prendre, puis elle tombe dessus. cette enfant est la plus heureuse qui soit, actuellement. je fais la bise à mae, puis referme la porte derrière elle. les enfants crient toujours autant, pendant qu'edie admire toujours son ourson. puis finalement, elle se lève, puis fait le plus gros câlin qui soit à mae. « qu'est-c'qu'on dit? » « MEEEERCIIIIII. » sourire. « vous allez bien? »

je suis heureuse qu'il lui plaise, il est plus gros qu'elle à ce que je vois, ça me fait sourire. - vous pouvez m'appeler mae. je m'avance, voyant pleins d'enfants courant partout dans l'appartement, appartement que j'admire, c'est jolie. je sers la petite fort contre moi. - ça me fait énormément plaisir. elle se détache de moi et va jouer avec ses amis. - ça va très bien, pour un premier anniversaire d'enfant, et vous, comment allez-vous ? je ne sais pas où aller ou où aller me positionner dans l'appartement, c'est pas tous les jours que je vais chez un client.

« et moi shane. et vous pouvez me tutoyer également. » j'souris, puis ris. « je vais bien également.. malgré mes pauvres oreilles qui n'en peuvent plus, et le matelas de mon lit qui sera foutu ce soir faute d'avoir servi de trampoline aux enfants. » je retourne au comptoir, puis lui fais signe de la tête. « assieds-toi. »

tutoyer un client, je ne suis pas certaine si je dois m'en réjouir. c'est une certaine proximité, une certaine étape si je peux le dire comme ça. - d'accord, moi de même, vous, tu enfin, peux me tutoyer. j'essaie d'avaler mes mots, mais ça fonctionne pas trop. je prends place sur le petit banc du comptoir, serrant mes mains ensemble, regardant les enfants courir. - ça l'arrive qu'une fois par année, alors c'est pas si mal, je dois en déduire. et j'étais surprise qu'elle m'invite, est-ce que vous, enfin, est-ce que tu étais d'accord ? s'il l'était pas vraiment, alors grosse boulette.

tu. tu. vous. tu. vous. tu. c'est étrange. « non, en effet, c'est pas si mal. et puis ça lui fait plaisir. » le four sonne. je me lève, puis prends un linge pour sortir la pizza du four (pizza qui est une grande demande de madame, au fait.) « évidemment que j'étais d'accord. elle n'a pas eu besoin de me convaincre. » sourire. je mets tout sur la table, genre, la pizza, des frites et des légumes pour faire semblant de manger santé. « À TABLEEE. » les enfants arrivent en courant, puis j'invite mae à s'assoir à la grande table. je sers tout le monde, c'est un peu le bordel, mais on va y arriver. edie s'assoie à côté de mae, pendant que j'vais chercher le super punch dans le frigo. « il est beau, hein, papa? » j'souris en coin en fouillant dans le frigidaire. sacré edie.

j'ai l'impression de faire partie d'un troupeau de la savane quand shane crie que c'est l'heure de manger. je cherche une place, edie me montre celle qu'elle m'a réservé que pour moi. les enfants se lancent partout, attrape tout ce qu'ils voient pour le mettre dans leur bouche. j'aide un peu shane en tentant de les calmer, ils se calment, un peu. j'attends patiemment avant de commencer à manger, j'aide un petit garçon avec sa pizza et puis, edie me pose une question, LA question. - eh bien ... je suppose que oui, il est beau ton père. - je le savais. je sais si j'hésite en rougir ou trouver ça mignon. - et toi papa, tu la trouves belle madame hess ? je m'étouffe avec un morceau de carotte.

je dépose le jus au centre de la table, comme si je n'avais rien entendu. mais, edie me rattrape avec sa question. petit diable. j'évite de regarder mae. « si, elle est jolie, madame hess. » edie tape des mains. je soupire, puis ris. malaise. un petit échappe sa pizza sur lui, alors j'vais chercher de quoi le nettoyer. puis, pendant que j'le nettoie, edie continue son petit manège. « avez-vous un amouuuureux, madame hess? »

je continue de manger comme si rien n'était, je me sens observée par quelques petits yeux curieux. ces petits yeux se tournent vers shane alors que la question vient de dévier vers lui. je crois qu'elle est fière de ses questions, la prochaine question me laisse perplexe. - non, je n'ai pas d'amoureux, et toi c'est lui ton amoureux dont tu me parlais ? je lui pointe le petit garçon qui se fait aider par shane. - madame hess, faut pas le dire ! edie devient rouge. - je m'excuse edie. - papa, tu sais, si j'ai un amoureux, madame hess pourrait être ton amoureuse. je regarde shane en lui faisant signe que non de la tête, de pas réagir et de surtout pas lui donner de faux espoir. mais c'est seulement un signe de tête.

quand mae parle de l'amoureux à edie, j'regarde instinctivement le petit homme que j'suis en train de nettoyer. déjà un gendre? eeeeh merde. edie est toute mal, mais c'est terriblement mignon. puis, visiblement, elle se venge. enfin, elle s'venge pas, maiiis c'est tout comme. « papa est bien, seul. » sourire. « c'est pas vrai. » elle fait la grimace. « mais si, c'est vrai. » elle parle la bouche pleine. « nooooon. c'est trop pas vrai. l'autre jour, t'as dit à mamie que t'allais peut-être essayer. » petite peste. petite peste. petite peste. « on parle pas la bouche pleine. »

oh, c'est très intéressant ça. je regarde shane, un peu trop fière de edie. je passe ma main dans ses cheveux tout doucement. - c'est bien ça edie, toi, tu es contente de ça ? un petit signe de tête, toujours la bouche pleine, elle continue de manger sans rien dire de plus. - je suis contente de l'entendre. je souris, terminant ma pizza. - si tu veux, tu peux manger, je vais m'occuper des enfants, en attendant. j'imagine que c'est pas de repos et qu'il doit avoir faim. je me lève et commence à un peu nettoyer et aider les enfants. - je vous aime madame hess. - je t'aime aussi edie. je lui souris.

maaalaise. malaise. malaise. je n'ajoute rien, visiblement gêné de l'épisode. elle me propose de s'occuper des enfants, pour que j'puisse manger. « oh.. bah.. merci.. haha.. » je me sers, puis mange rapidement sur le coin du comptoir, debout. puis, j'aide mae à desservir pour ensuite aller dans la cuisine. je sors discrètement le gâteau princesse, je mets les huit chandelles dessus, les allume, puis apporte le gâteau à la table en chantant joyeux anniversaire. edie devient folle de joie. « regardez madame hess, mon gâteau! » je dépose le gâteau devant elle, puis l'embrasse sur la joue avant de la serrer contre moi. « joyeux anniversaire, edie. » elle souffle, je coupe le gâteau puis en sers à tout le monde.

je dois avouer que le gâteau est immense. je chante joyeux anniversaire comme tout le monde et tape dans les mains lorsqu'edie vient de souffler les bougies. - il est si beau ton gâteau. il est très bon aussi à ce que je peux voir et goûter. je mange tranquillement mon morceau en marchant dans l'appartement, je remarque beaucoup de photo d'une jeune femme, je comprends rapidement que c'est la mère d'edie. elle est très belle, elle semblait pleine de vie aussi. edie vient me serrer contre elle. - c'est ma maman, elle est jolie hein ? je souris. - oui et tu lui ressembles beaucoup. - oui, je sais, mamie me le dit toujours. et elle repart jouer avec ses amis. je tombe dans la lune pensant à mon frère.

je mange tranquillement, puis j'observe mae qui se promène ici et là. elle regarde les photos. c'est vrai, qu'edie ressemble beaucoup à sid. je me lève, dépose les assiettes dans l'évier, puis commence à nettoyer tranquillement. mae semble perdue sur la planète mars. « à quoi penses-tu? » un peu indiscret. edie ne retiens pas ça de n'importe qui.

shane me sort de mes pensées. à tout plein de chose, mais ça, je ne dois pas le dire. - je pensais que je pouvais mettre un visage à sa mère. je me recule en souriant, car ce n'est pas l'endroit d'en parler, pas tout de suite, pas maintenant. je vais serrer mon assiette. je regarde shane. - je crois que c'est l'heure de partir. je ne sais pas quoi faire d'autre en fait.

quand elle parle de partir, edie apparait puis attrape ses jambes. « noooooon, vous ne pouvez pas partir! j'ai pas développé mes cadeaux encore, et après, les copains vont partir, puis papa va me chanter une chanson pour que je puisse faire dodo, puis après, vous allez pouvoir parler entre adultes. » adorable. mais j'commence à être frustré. « edie, s'il-te-plait. »

edie et mes jambes, ça semble être une longue histoire. - je suppose que je ne peux pas refuser. j'hausse les épaules à shane alors que edie me tire par la main et me montre une place sur le canapé où je peux m’asseoir. je m’exécute et tous les enfants eux, décident de prendre la tapis. je regarde attentivement tous les cadeaux qui se font développer, souriant à toutes les expressions de la petite. je vais chuchoter à l'oreille de shane. - ne t'en fait pas, je vais partir lorsqu'elle va s'endormir. et je reporte mon attention sur les cadeaux.

pauvre mae. destinée à rester dans cet appartement jusqu'à la fin des temps. je prends place à côté d'elle sur le canapé, puis edie commence à ouvrir ses cadeaux. elle est émerveillée. comme toujours, en fait. je souris à la remarque de mae. « tu as dit à edie que tu ne pouvais pas refuser.. » tu viens de dire quoi, shane? j'suis con. j'deviens timide puissance dix, mais heureusement, edie ouvre theee dernier cadeau. « papa? c'est ce que je pense? » je me contente de sourire. elle finit de déballer, puis découvre sa mini guitare. « PAPA. T'ES GÉNIAL. » elle court jusqu'à moi, puis m'saute littéralement dessus. « merci, merci, merci. merci. merci. merci. tu vas me montrer, hein? » j'souris, encore. « évidemment. » les enfants s'amusent, puis, ils commencent à partir jusqu'à ce qu'il n'en reste plus. edie s'endort sur le sofa, alors je la prends dans mes bras pour aller la porter dans son lit. elle s'réveille juste avant, puis me demande de lui chanter une chanson. comme à tous les soirs. je m'exécute, en chantant tout bas, puis l'embrasse sur le front. je ferme la lumière, puis ferme la porte. une fois dans le salon, je souris à mae. « merci d'être venu. edie est comblée. »

je ne sais pas si j'ai bien compris ce qu'il vient de dire, mais je n'ai pas le temps de lui faire répéter que la petite ouvre son dernier cadeau. une guitare, depuis le temps qu'elle en rêve, depuis le temps qu'elle en parle lors des rendez-vous. je trouve ça beau de les voir ensemble. les parents viennent chercher les enfants, on se retrouve que tous les trois, et puis, il y a edie qui s'endort sur le canapé. - au revoir edie, c'était un très bel anniversaire, merci. - merci beaucoup. je lui souris, lui disant au revoir de la main, et les deux disparaissent dans la chambre. je ramasse tous les papiers qui se trouvent sur le sol, j'essaie de faire un peu de ménage pour aider en fait. - ça m'a fait plaisir tu sais. je ne sais pas quoi dire d'autre. - j'ai fait un peu de ménage, et j'ai fait du café pour toi. et je crois que c'est à mon tour de partir. je souris, me dirigeant vers la porte.

lorsque je reviens, c'est propre. puis, elle m'a même fait du café. « wow.. merci. » comment on fait déjà pour demander à une fille de rester? « tu peux rester.. si tu veux. genre. un peu. t'sais. pas longtemps. enfin, c'est comme tu veux. » t'es rouillé, shane.

tu ne peux pas mae, c'est comme une promesse, ne pas voir des clients à l'extérieur du travail. - c'est la première fois que tu demandes à une fille de rester depuis des années je suppose ? je ris légèrement, je regarde le sol, puis je le regarde à nouveau. - oui, d'accord je vais rester un peu. mais, je reste dans l'entrée, je n'ose rien faire.

« ouais.. genre.. » elle a rapidement démasqué mes intentions. c'est intimidant, tout d'un coup. elle accepte. même si c'est malaise, j'suis soulagé. ça aurait été trop humiliant, si l'inverse s'était produit. j'suis censé faire quoi, maintenant? « eh bien.. hum.. » je déteste clairement ce sentiment de honte qui me traverse l'esprit. « tu veux un verre? »

je vais prendre la petit siège près du comptoir, ça fait déjà un mouvement de plus. il me propose un verre. - c'est gentil, mais je ne bois plus depuis des années ... je lui souris. - un verre de lait au chocolat, c'est bien. j'ai vu edie en boire un plutôt et ça m'a donné envie. - c'était super pour la guitare, elle en parlait depuis des semaines. j'essaie une conversation.

oooh. oups. je souris, puis lui sers un verre de lait au chocolat, comme demandé. parle, shane. paaaaarle. heureusement, elle se décoince en premier. « ouuuais.. eh bien, en fait.. je l'ai acheté depuis un bon moment déjà. j'ai souvent voulu craquer et lui donner avant le temps.. mais, edie, parfois, c'est une petite peste, et donc - » « C'EST MÊME PAS VRAI. » petite peste. « .. mouais. c'est ce que je disais. » j'me mets à rire. elle écoute derrière sa porte.

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(shamae) well, this is awkward.

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