(shamae) nourriture.

mon premier rendez-vous depuis trois ans maintenant, et j'ai l'impression que ça fait une longue éternité de tout ça, je ne sais même plus ce que je dois porter et comment agir. je prends une grande respiration, regardant toutes les voitures passées, essayant de remarquer la petite tête d'edie et celle de shane. c'est le grand stresse. je me regarde un peu dans la grande vitre pour voir si je suis assez bien et lorsque je lève le regard, je les vois arriver. je les salue de la main, m'avançant tranquillement vers eux et serrant edie dans mes bras. - bonjour edie. - salut madame hess. - tu peux m'appeler mae et me tutoyer si tu veux. bonjour shane. je leur souris à tous les deux.

« papa, tu peux pas mettre un tee-shirt! » soupire. « toi, t'en portes un, j'te signale. » j'attrape une chemise dans ma garde-robe. « mais c'est pas moi qu'elle regardera. » parfois j'ai cette impression que ma fille est plus vieille que son âge réel. on fini de se préparer, puis on s'dirige vers la destination. edie m'parle touuuuut le long. tellement, qui si elle a respiré entre deux mots, j'ai pas capté. j'suis tellement nerveux, que j'entends pas vraiment ce qu'elle me dit. « papa, t'es nul. » j'souris, et j'confirme donc involontairement que j'écoutais pas trop. « PAPA. je te PARLE. » « pardon, c'est que papa, il sait plus vraiment où donner de la tête. » edie me grimace, puis on sort du véhicule. edie voit mae la première, puis j'suis étonné, car j'croyais qu'elle allait courir pour aller la rejoindre. non, rien de tout ça, elle marche tranquillement à côté de moi sans dire un mot. c'est louche, très louche. « bonjour mae. » j'sais pas comment je vais faire pour manger. edie, parle, bordel. « .. ça va bien? » oh. la question nulle.

je sens le malaise arriver, et nous frapper de plein fouet. - oui, ça va très bien et toi ? je ne sais pas qui regarder, à qui parler. - ton t-shirt est très joli edie. - merci, la chemise de mon papa, elle est belle hein ? je souris à shane. - oui, elle est très belle. la petite semble très fière. nous rentrons tous les trois et une hôtesse nous place à une banquette. il n'y a aucun menu, edie me demande pourquoi et je lui explique qu'elle peut prendre tout ce qu'elle veut dans le buffet, même du dessert. la serveuse revient et me regarde. - est-ce que votre fille aimerait quelque chose à boire ? j'essaie d'aller chercher de l'aide au niveau de shane pour qu'il réponde à ma place. edie, elle, elle ne fait que rire de moi.

« ouais, ça va aussi. » non, ça va pas. j'ai un petit monstre, à côté de moi, qui se prépare à faire un mauvais coup. j'le sais. j'le sens. comme de fait, faut qu'elle parle de la chemise. j'la regarde avec un regard de 'pas de télévision pendant deux semaines', puis j'souris à mae. on entre dans le restaurant, on nous installe, puis la serveuse prend mae pour la mère d'edie. fallait bien se douter que ça allait arriver. qui c'est, qui fait une sortie de rencontre avec sa fille? .. well, moi. oui, la question de la chemise, je l'ai sur le coeur. « elle va prendre un jus d'orange. un petit. » la serveuse prend nos breuvages à nous, puis quitte. on se lève pour aller se servir, puis edie s'met à courir entre les buffets. j'veux pas avoir l'air trop sévère, ni trop permissif. j'fais quoi, donc? « edie. » un seul mot, avec ce ton qu'on pourrait qualifier de 'tu pourras pas voir le prochain match des blackhawks', suffit à la calmer. j'l'aide à se servir, puis on retourne à la table avec nos assiettes. « bon appétit mae. papa, il mange plus que ça d'habitude. je sais pas si c'est parce qu'il veut pas que tu penses qu'il mange comme un puit sans fond, ou si c'est parce qu'il est trop nerveux. » c'est la dernière fois. la deeeernière, que j'l'amène à une soirée de ce genre. « edie, c'est triste que tu ne veuilles pas de dessert.. il y en a à l'infini, ici. » elle m'regarde, apeurée. « non, noooooon, non, papa, s'il-te-plait.. je m'excuuuuse. » j'souris, hausse les sourcils, puis commence à manger.

je ne dis rien alors que je remplie mon assiette. je me retiens de rire très fort alors que je vois shane chercher comment empêcher edie de gambader entre, je cherche le mot exact que je ne trouve pas, donc les trucs. je marche pour trouver tous les trucs que j'aime et je ne me gêne pas pour en faire une grosse assiette. assiette que je ramène à la table en même temps que le duo. je suis sur le point de prendre ma première bouché qu'edie me parle de l'assiette de shane. je le regarde et je ris un peu de lui, secrètement. - c'est pas plutôt parce que ton père doit surveiller sa ligne à cause de son ventre de papa ? elle fait un visage surpris avant de donner des petites tapes elle aussi sur le ventre de shane. - oui, c'est peut-être ça ! je ris aux éclats. j'aime les regarder tous les deux, ils sont beaux, tout simplement. - papa, pourquoi tu parles pas ? shane doit être sur le point de perdre patience.

la vérité, c'est toutes ces réponses. mon assiette est pas au maximum de sa capacité à cause de toutes ces réponses. j'ris, assez timide. edie m'demande pourquoi je ne parle pas. « je parle.. juste légèrement moins que toi. » sourire. edie, elle, fait mine d'être vexée. « mae est tellement plus sympa que toi. » puis elle sourit.. de cette manière. ceeeeette manière, qui veut clairement dire 'tu vas le payer'. « elle m'écoute, elle, quand je parle. » un peu plus, puis je m'étouffe avec ma bouffe. j'sais pas comment le prendre, mais à voir le visage d'edie actuellement, j'comprends qu'elle regrette vachement de l'avoir dit. j'vais faire comme si je n'avais rien entendu, car j'sais qu'elle le pensait pas. « c'est pas vrai que mon papa, il m'écoute pas. il m'écoute tout le temps. sauf tout à l'heure dans la voiture, parce qu'il pensait à autre chose. » j'regarde mae, puis j'ris. c'est pas possible. « j'ressemblais à ça, quand j'étais petit, justement. j'sais désormais ce que mes parents vivaient, à tous les jours. »

j'écoute edie parler sans dire quoi que ce soit, je dois l'avouer, je me sens légèrement mal à l'aise de placer un mot alors que tous les deux sont ensemble. c'est plus facile au travail, c'est ce que tu dois faire, mais à ce restaurant, c'est comme une autre paire de manche. alors qu'elle commence à dire que je l'écoute, je secoue la tête avec toujours la même bouchée qu'il y a deux minutes. - edie, faut pas dire ça. c'est mon travail de t'écouter et ton père aussi c'est le sien et je suis certaine qu'il le fait à merveille. et puis, je dois avouer que je trouve ça charmant la manière dont elle essaie de se rattraper. - ça devait être une partie de plaisir, je suis certaine. - je suis drôle et adorable. elle me fait les beaux yeux et je lui réponds de la même manière. je continue de manger, gênée et timide.

la vérité, c'est que j'parle pas beaucoup parce que edie est là, et que j'ai l'impression qu'à chaque mots que j'vais prononcer, elle va devoir dire son commentaire. quand elle sort son 'je suis drôle et adorable', j'peux pas m'empêcher de sourire, mais d'aussi m'dire encore une fois à quel point cet enfant est un monstre. « ouais.. une partie de plaisir.. » j'ris, puis edie me donne une tape. « aïeee. » cette fois, c'est elle qui rit. « mae, est-c'que t'aimes le hockey? » fait attention à c'que tu vas dire, petite. « parce que papa est tellement maniaque, que le voisin d'en dessous est déjà venu cogner pour nous demander de faire moins de bruit. » c'est tout à mon avantage. « c'est arrivé qu'une seul fois, j't'en prie. » soupire. « c'est pas grave hein, si t'aimes pas le hockey. » j'me mets à rire. « si, c'est très grave. »

je pense sérieusement à ma réponse avant de répondre à edie. j'ai cette sensation de me faire juger si je réponds non, et j'ai cette sensation que je vais mentir si je dis oui. en fait, aucune de ces réponses n'est valable puisque je n'ai jamais écouté le hockey de ma vie. edie me parle de cette anecdote de voisin, je peux pas m'empêcher de lancer un regard surpris vers shane. - à ce point ? la petite hoche la tête pour appuyer ses paroles. je sens rassurée quand shane me dit que ce n'est pas grave, mais je reviens à la même étape quand edie dit le contraire de son père. - est-ce que je vais me faire détester si j'avoue que je n'ai jamais écouté le hockey de ma vie et que je ne comprends pas comment ça se joue ? j'ai droit à un regard qui tue mon âme, de la part de la petite. je regarde ailleurs en sifflant. - et moi qui t'aimait mae. je ne fais plus partie de ses amies je crois bien. je lance un petit sourire en coin à shane.

« ouais.. à ce point. » malaise. mais bon, vaut mieux qu'elle sache maintenant que plus tard. quand elle me dit qu'elle n'a jamais écouté le hockey, j'peux pas faire autrement que d'être surpris. le regard qu'edie lui lance m'fait vraiment rire, et j'peux pas m'empêcher de me dire que j'ai bien élevé cet enfant. « on va t'apprendre. mais c'est bien, ça veut dire qu'on pourra t'éduquer comme il le faut, et te montrer l'équipe pour qui tu devras prendre. » je ris. « est-c'que t'aimes le sport? »

je mets ma main sur mon coeur. - je promets d'être une bonne élève, d'être attentive et de crier comme une folle pour me faire avertir par le voisin moi aussi. je rigole continuant de manger. - tu vas être une bonne partisane mae. edie me fait un sourire et continue de manger. - ouais, je suis légèrement fanatique du foot, tu vois ? sauf que je ne crie pas. je prends la dernière bouchée de mon assiette. - toi, à part le hockey, tu aimes un autre sport ? mae qui me regarde et cache sa bouche du revers de la main. - manger. je me retiens très fort pour pas rire comme une folle à la table. alors je me cache la bouche et je deviens toute rouge. edie, elle est si drôle.

« ameeeen. » edie le dit en même temps qu'moi, puis on se met à rire. fanatique du foot? « oooh. c'est classe, ça. » quand elle me demande si j'aime un autre sport, puis qu'edie réplique, j'peux pas m'empêcher de rire également. « edie a pas tord. sinon.. malheureusement, le golf. t'sais, le sport chiant à regarder. eh bien moi j'aime ça. c'est mon seul défaut. » j'souris, et j'attends patiemment la réplique d'edie.. car c'est certain qu'elle va répliquer. « ton seul défaut? ton seul défauuuuut? » elle regarde mae, avec des grands yeux surpris. « papa, il est super bizarre, tellement que parfois j'ai honte. il fait une fixation sur les girafes. et, il rit de moi, souvent. et pis il est super nul en math, il est même pas capable de m'aider dans mes devoirs. et il ronfle, aussi. ah et, il a un oeil plus gros que l'autre. » c'est des défauts, ça, edie? je suis presque flatté. « toi aussi tu ronfles. »

le golf. je pense à mon père qui joue au golf et tous mes oncles. je dois avouer que c'est plutôt rare de voir un plus jeune jouer au golf. je me surprends à sortir un truc que edie ne va pas comprendre probablement, enfin je l'espère. - est-ce que tu vises toujours bien le trou ? je le regarde avec ce regard qui veut tout dire avant de perdre mon sérieux de la chose et de rire. - papa est nul. je ris encore plus avec ce que edie vient de dire. - ah c'est mal ça. je dois avouer que je ne rencontre pas beaucoup d'enfants qui ressemblent à edie et qui s'expriment comme elle. et à cause de son commentaire, je commence à faire une fixation sur les yeux de shane. - c'est vrai, il y en a un légèrement plus gros que l'autre, c'est charmant je trouve. des girafes, là, effectivement, je vois d'où vient l'imagination d'edie pour que son père à l'âge de trente-et-un ans fassent une fixation sur les girafes. - ah, ça tu me l'avais pas dit. la petite se cache. - c'est normal, une bonne partie du temps, c'est à cause d'une trop grande fatigue. je fais ma scientifique. salut.

la question de mae m'fait rire, et rougir un peu. ça m'a étonné, j'croyais pas qu'elle était du genre à dire c'genre de choses. j'ris encore plus à la remarque d'edie, qui n'a heureusement rien capté du propos d'adulte. « mais non.. j'suis très bon, au golf. mais la dernière fois que j'ai joué remonte à.. plusieurs années, déjà. » j'souris, un peu intimidé. « mais non, papa, t'as joué la semaine dernière. » j'étouffe un rire. « pourquoi tu ris? c'est même pas drôle. » oh. elle trouve mon gros oeil charmant. j'souris encore, puis j'me dis que finalement, ça ne se déroule pas trop mal. « c'est que tu m'épuises, edie. c'est pour ça que je ronfle. c'est de ta faute. » sourire. « et toi mae, t'as des défauts qui ne sont pas réellement des défauts? » j'regarde edie en riant.

il est comme moi, ça fait déjà un moment que mon trou n'a pas reçu de balle. voilà, qu'il me passe des idées comme celles-ci en tête. j'appuie ma main contre mon front en souriant. - je suis certaine que sid pensait la même chose de tes talents au golf. - pourquoi vous parlez autant de golf ? maman aussi jouait ? je ne réponds rien, je me contente seulement de rougir et surtout de rire, comme toujours et comme depuis le début de la sortie. edie le petit ouragan, le bel ouragan, la belle edie. - j'écoute des documentaires sur la nature et l'environnement, je fais une fixation sur les framboises depuis que je suis jeune, j'ai beaucoup de plants dans la cours derrière ma maison et je connais les films star wars par coeur. j'hoche la tête en assumant parfaitement ces trois défauts qui sont plutôt des trucs étranges. - t'es bizarre toi aussi. - tu ne devrais pas parler edie. elle rougit, elle aussi.

« oui, maman jouait aussi. elle adorait le golf, en fait. » j'souris, puis regarde ailleurs en lâchant un petit rire. mae commence à énuméré sa liste de manies bizarres. les framboises. retient ça, shane. ça pourrait t'être utile. « t'es pas si bizarre, moi, je trouve. quoi que, les documentaires sur la nature.. » rires. je pique deux-trois trucs dans mon assiette. « c'est quoi ton genre de garçon, mae? » j'souris en coin, en regardant mon assiette. merci, edie.

je savais que le truc des documentaires allaient revenir. - tu sauras qu'on peut apprendre pleins de trucs intéressant. oui, j'essaie de me défendre, mais en fait, je dois seulement admettre que ça fait amie des animaux et des arbres, mais j'aime apprendre, ça compte ? mon regard fuit vers le buffet lorsque edie me pose cette question. je réfléchis un petit moment et je la regarde de nouveau. - pourquoi tu me demandes ça edie ? - parce que j'aimerais bien te voir sortir avec papa. je regarde shane en rougissant.

« j'en doute paaaas.. » j'ris. mae demande à edie pourquoi elle lui pose la question, puis la réponse de la petite m'fait encore une fois mourir de honte. mais, on est habitué aux malaises, j'crois. j'souris, puis rougis également. deux beaux homards. « t'sais edie.. pour que deux personnes sortent ensemble, faut d'abord qu'ils se connaissent. » elle sourit. « mais papa.. elle sait déjà tes pires défauts, et elle n'est même pas partie en courant.. en plus, elle veut apprendre le hockey. » elle regarde mae. « c'est ton genre, mon père? »

elle me pose cette question, je ne peux pas m'en sauver, je ne peux pas faire comme si je ne savais pas, je ne peux pas dire non, car se serait mentir. mordillant l'intérieur de la joue, je pense. en disant oui mae, tu t'exposes à vouloir sortir avec le père d'une enfant que tu aides, en disant non, tu perds probablement une de tes seules chances d'enfin accepter de sortir avec quelqu'un et terminer vieille fille. je souris. - oui, ton père est mon genre. - papa, papa ! t'as enfin une chance ! je crois que je ne pouvais pas être si gênée que maintenant, c'était impossible. - et toi papa, est-ce que mae est ton genre ? il ne va pas s'en sortir lui aussi à ce que je peux voir. je ris.

oh. je suis de son genre, donc. merci, edie. quand edie m'dit que j'ai enfin une chance, j'ris. c'est pas que je n'avais pas de chances, c'est que je n'en voulais pas. j'le dirai pas, ceci-dit, ça fait léger prétentieux. hahaha. de toute évidence, edie me renvoie la question. c'est moins gênant de répondre maintenant qu'elle a elle-même répondu. « évidemment. » j'souris en regardant toujours et encore mon assiette. « alors, si je comprends bien, je suis de trop? » j'me mets à rire, fort. « non, edie, t'es jamais de trop. »

j'ai cette légèrement satisfaction et de mélange de bonne nouvelle au fond de l'estomac quand il dit que je suis de son genre. je dois admettre que j'avais un peu peur de ne pas l'être et d'être humiliée en disant que lui était mon genre, mais moi que je n'étais pas le sien. - non, tu n'es pas de trop, en fait, c'est très agréable que tu sois là. je souris et puis je ris moi aussi, je crois que ce sont les deux seules choses que je suis capable de faire aujourd'hui. et le silence tombe. même edie ne sait plus quoi dire, alors j'essaie de parler, d'engager une conversation. - je crois qu'on peut aller chercher notre dessert. - OUUUUUUIII ! et elle court vers les desserts, avec une certaine détermination. je me lève à mon tour.

le temps du dessert. edie crie, edie court, edie est déjà rendue au buffet. j'la rejoins tranquillement, lançant un regard à mae par la même occasion. je suis la petite, avec mon assiette. « edie, tu crois pas que t'exagères un peu.. ? » son assiette est tellement pleine que certains gâteaux menacent de tomber. « mais, mae, elle disait qu'on pouvait en prendre à l'infini.. » j'souris, puis regarde mae avec un faux regard accusateur. j'ris, puis reviens à la petite. « oui.. et après, tu peux avoir mal au coeur à l'infini, aussi. » elle me regarde, dans les yeux, tout en plaçant un nouveau morceau de gâteau sur sa pyramide de dessert. « cool. merci de l'info. » monstre. on retourne à la table, puis j'vole un ou deux gâteaux à edie pendant qu'elle regarde ailleurs. c'est que j'veux pas qu'elle soit malade, non plus. « en tout cas, mae.. si t'as pas assez pris de dessert, pas la peine de retourner au buffet. » puis j'pointe l'assiette de la petite.

mon estomac me dirige vers les desserts aux framboises, du coin de l’œil, je me remarque shane, edie et la montagne de dessert d'edie. j'ai ce sourire en coin qui veut tout dire, je sens qu'il va y en avoir une qui va avoir un mal de coeur après tout ça. je vais les rejoindre. je ris au commentaire de shane. - non, papa, c'est tout pour moi, tu vas pouvoir me rouler. - tu n'as pas peur de t'envoler comme la tante dans harry potter ? edie, elle fait que rire et tout engloutir. - au moins, je ne me demande d'où vient sa passion pour manger. je lance un regard à shane en mangeant tranquillement mon assiette. j'ai l'impression de devenir énorme à force de manger tous ses trucs. je ris, mais en fait, je me sens terriblement mal. et je crois que ça se voit.

« manger, c'est merveilleux. » oui, c'est une passion. bref. breeeef. la petite arrête de manger, alors que son assiette est à moitié pleine encore. « papa.. » ouf, c'est pas un 'papa' rassurant, ça. « je reviens.. » elle se lève, piteuse, puis se dirige vers la salle de bain. « ça va, edie? » elle hoche positivement de la tête, puis continue son chemin. je regarde mae, souris, puis remarque qu'elle aussi, semble avoir du mal. « ça va? » sourire, un peu moqueur. « les desserts aux framboises étaient un peu trop bon, c'est ça? »

je crois que c'est le poisson. je me lève moi aussi, sans rien dire faisant un signe rapide de la main à shane en marchant très vite vers les toilettes, je vois edie qui se lave les mains et j'essaie de sourire, mais je me précipite la tête dans une toilette. la petite rentre avec du papier de toilette. - ça va mae ? je lui fais signe que oui. - tu peux aller voir ton père, je vous rejoins. j'attends qu'elle sorte et puis tout sort finalement. ça fait des années que je n'ai pas été malade comme ça. après plusieurs minutes, je reviens à la table. - je m'excuse, vraiment. je n'ose même pas les regarder dans les yeux.

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(shamae) nourriture.

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