(shamae) omnomnom.

j'dois me rendre chez mae ce soir. encore une fois, ma nuit n'a pas été très longue. c'est le premier vrai rendez-vous et ça m'rend mal. j'ai hâte, mais au fond d'moi, j'me sens.. coupable. coupable, d'avoir encore cette bague au doigt. coupable envers sid. coupable envers mae. j'm'assois au comptoir. en fait, j'y suis assis depuis.. au moins une heure et demie. j'fous rien. je n'fais que penser. puis, je le fais. je retire mon alliance. puis, j'me sens tellement mal. sid me voit peut-être. t'es capable. t'es un grand gars. j'pleure un bon coup. j'me ressaisis. j'pleure encore un bon coup. mon doigt me démange. ne la remets pas. j'me lève, puis je vais la mettre dans un tiroir de ma chambre. avec l'alliance de sid. j'me ressaisis, encore une fois. quelques heures plus tard, j'me rends chez mae, puis cogne.

je cours un peu partout dans la maison, tentant de tout nettoyer sur mon passage, tentant de bien paraître et de ne pas paraître bordélique, car je le suis un peu quand ça ne concerne pas le travail et puis mon cabinet est à part donc personne ne voit tout ça. ça fait si longtemps que je n'ai pas reçu quelqu'un que j'ai des palpitations. je sors le filet mignon et puis les légumes du four, je dépose tout ça pour que ça soit tout joli au centre de la table, j'ouvre la bouteille de vin à l'avance, car je sais qu'il est bientôt l'heure. je suis cette vieille femme qui attends depuis des années un rendez-vous, qui ne s'est jamais réellement intéressé jusqu'à tout récemment et qui tente de retrouver les vieilles habitudes d'une jeune femme amoureuse. mae, tu n'es pas amoureuse, vous vous connaissez à peine, c'est qu'un souper, tu peux te calmer. je cours enfiler ma robe et au même moment j'entends cogner, course contre la montre, robe enfilée j'ouvre la porte essoufflée. - salut shane. je souris tentant de reprendre ma respiration. - tu peux entrer et tu peux garder tes chaussures ou les enlever, c'est comme tu veux. je vais mourir de stresse.

mae ouvre finalement, puis j'ris quand je constate qu'elle est essoufflée. elle est jolie. très jolie, même. « bonsoir. » je souris, puis entre. « ça va.. ? » j'ris un peu, en la voyant, visiblement nerveuse. j'suis pas vraiment mieux, en fait, et j'serais probablement pire si c'est moi qui recevait. « jolie robe. » et puis tu t'souviens de la fois où on t'avait dit que les mâles avaient cette mauvaise habitude de ne jamais directement complimenter. alors je me reprends. « jolie.. en général. en fait. toi. genre. en tout cas. » oh. wow. bravo, shane. clap clap.. clap.

il me demande si ça va, je souris nerveusement , le souffle est revenu. - oui, je suis désolée, je venais tout terminer quand tu es arrivé, donc j'ai fait un marathon pour aller enfiler ma robe, tu vois, je suis plus habituée de courir si vite, la dernière fois que j'ai couru, c'était il y a trois ans. enfin, tu vois, bref. toi ça va ? le naturel ne vient pas à moi ce soir, il m'a laissé agir comme une grande demoiselle. je le laisse entrer et je le vois se reprendre sur son compliment, ça me fait rire de le voir aussi nerveux que moi. - merci shane, toi aussi tu es beau. je referme finalement la porte. - le souper est prêt, mais est-ce que tu veux que je te fasse visiter avant ? ou tu préfères après ? tu ne sais plus trop comment tout ça fonctionne. ma pauvre.

j'ris en entendant ses explications. « si, moi aussi ça va. » puis, j'souris à son retour de compliment. « peu importe mae, c'est comme tu le sens. j'suis pas tellement difficile, tu sais. » rires.

j'attends avant de répondre, quelques secondes à peine. - viens, je vais te montrer ma petite maison. je commence par lui montrer, la cuisine, le salon, et puis la petite salle de bain et la porte magique vers le bureau, on monte à l'étage et je lui montre la vraie salle de bain, une petite chambre et puis ma chambre. - je suis désolée pour toutes les photos, c'est que j'aime bien avoir des souvenirs. je lui souris et puis on redescend vers la cuisine. - je te présente mon petit chez moi, ma maison de célibataire endurcie sans chat. je ris à mon tour.

je la suis, puis observe le tout dans les détails. « t'en fais pas. comme tu as pu remarquer, j'en ai beaucoup moi aussi. » ça, oui. un peu trop, peut-être. je descends, en la suivant. « c'est très beau, chez toi. » sourire. « donnnc.. j'en déduis que j'suis un célibataire endurci avec chats? » je ris.

- toi tu as whisky et moi j'ai ... mes plants ... de framboises. j'analyse ma phrase et je me rends compte à quel point ça sonne pathétique, mais je ris quand même. - je peux t'offrir un verre de vin ? une bière ? du lait au chocolat ? j'ai les mains moites et je les essuie subtilement contre ma robe. - je n'ai pas vu de photo de toi nu avec ta soeur dans le bain, je trouve que c'est pas si mal. je ris.

« tes plants de framboises.. pourquoi n'y avais-je pas pensé. » je ris. elle m'énumère les différents breuvages, puis j'suis un peu gêné de répondre. « si.. une bière s'il-te-plait. » sourire naïf. à la longue, elle risque de me la donner sans ni même me le demander, car j'prends quasiment que ça. « aaaaah.. ça c'est ma mère qui les garde. autrement ce serait à côté de mon chandail des blackhawks au-dessus de ma télé. en gros. » hahaha.

je vois bien qu'il a un truc qui le gêne quand il me dit oui pour une bière, je ne passe aucun commentaire, je me contente seulement d'en prendre une et lui verser dans un verre avant de lui donner. - je ne sais pas si elle est bonne, c'est celle que mon père aime donc. je suis cette fille a papa. - je suis pas certaine que c'est avec ça que tu vas draguer au max. je ris en prenant un verre de vin et je prends une gorgée. ma première depuis quelques temps. - comment va edie ?

« toutes les bières sont bonnes. » je ris, puis prends une gorgée. « j'étais beau gosse quand j'étais bébé tu sauras. » pedosmile. « elle va excessivement bien. elle me parle constamment de toi, d'ailleurs. tellement que ça en devient un peu gênant. »

son sourire me fait penser à un pédophile, ça me fait légèrement peur, mais ça me fait excessivement sourire. - je ne doute même pas que tu étais un bel enfant, tu devais avoir toutes les tantes à tes pieds. edie, belle edie. - je crois qu'elle souhaite que ça fonctionne. je dis ça comme ça. j'hausse les épaules en riant. je remarque sa bague n'est plus là, mais je vois encore la marque. - tu as fait un saut ce soir.

« ouais.. même que j'crois qu'à ses yeux, ce serait la pire déception au monde si ça ne fonctionnait pas. alors.. on a intérêt à ce que ça fonctionne. je dis ça comme ça. » sourire. puis, elle fait une remarque sur l'alliance. j'avais quasiment réussi à l'oublier. pour le coup, j'sais pas trop quoi dire. « j'te cacherai pas que c'était pas vraiment facile.. »

je prends un certain temps avant de répondre. je ne cache pas le fait que j'ai l'impression de trop chambouler sa vie tout d'un coup, déjà se voir comme ça et puis son alliance. - est-ce que tu voyais ça comme nécessaire pour ce soir ? ou tu te sentais prêt à le faire ? mon ventre vient de parler, c'est pas trop le temps.

comment dire. « si, je voyais ça nécessaire.. et je crois que je n'aurais jamais été prêt, donc valait mieux le faire maintenant. disons que c'est une énorme page qui se tourne. » j'veux pas vraiment en parler. j'ai juste peur de craquer. alors, quand son ventre émet un son, je ris. « oh. »

je ne vais pas m'attarder sur le sujet. - je suis désolée, je crois que j'ai faim. je souris et puis lui montre la table. - cher monsieur abbott, aujourd'hui le repas est un filet mignon, accompagné de légume cuit au four et pour finir le tout, il sera question d'un gâteau au fromage et caramel, j'espère que le souper vous plaira. et puis je fais la révérence en riant.

elle présente son menu, puis j'suis assez épaté. « wow. c'est toi qui a cuisiné tout ça? » on va s'assoir, puis j'crois que je vais mourir tellement ça sent bon.

je prends place sur l'un des bancs et je souris. - oui, j'ai fait aussi le gâteau, c'est mon premier, donc tu vas être celui qui va le tester et me dire ce que tu en penses. je lève ma coupe dans les airs. - au premier souper depuis des années. et tape ma coupe contre sa bière.

« t'as fait le gâteau toi-même? ça.. ça, c'est merveilleux. c'est vraiment très très très classe. je t'admire. » oui, parce que moi, en dessert, j'suis une merde. chin chin. « au premier souper depuis des années.. » je ris, puis commence à manger tranquillement. orgasme de bouche. « tu cuisines excessivement bien. »

- merci. je ris. - et c'est là que je dois t'avouer que tout vient du traiteur ? j'attends de voir sa réaction, restant bien sérieuse.

je souris, douteux. « mais.. tu m'as dit que t'avais tout fait? » rires.

- peut-être que finalement, je suis une mythomane. d'accord, je ris finalement car je suis trop une mauvaise menteuse. - désolée, j'essaie d'être drôle. et tu essaies de l’impressionné au fond de toi.

« peut-être.. peut-être bien que moi aussi. et que je ne m'appelle pas shane. et qu'edie n'est pas ma fille. » j'garde mon sérieux un petit moment, puis ris.

- si edie n'est pas ta fille, vous vous ressemblez un peu trop, alors tu vois, je risque d'avoir des doutes. je ris légèrement en prenant une autre bouchée de mon assiette. - j'ai une demande à te faire, si vous allez bientôt partir en tournée, est-ce que tu vas pouvoir me dire la date où vous allez passer en ville, j'ai une amie qui est un peu fanatique de votre groupe et je pensais lui offrir des billets pour son anniversaire, mais vu que moi et les dates, ça fait deux ... je risque d'oublier. je.parle.beaucoup.trop.

« c'est une chirurgie plastique. et mentale. » mouais. non. elle me demande un truc, puis je l'écoute attentivement. « on a un spectacle ici à la fin du mois de juillet, puis je t'offre les billets. »

» (shamae) time.
» fleur. (shamae)
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» (shamae) well, this is awkward.

(shamae) omnomnom.

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