sorré. (withleg)

je quitte rapidement l'appartement de nollie, et je marche. le goût amer en bouche, je panique littéralement, car je me rends compte de mon énorme connerie. je m'arrête, une, deux, cinq fois en chemin pour tenter de reprendre mon sang froid, mais je le perds, complètement, pour une des rares fois de ma vie. je vais lui faire du mal, non, je lui ai déjà fait du mal en fait. j'arrive à la maison, mes parents ne sont pas là, mais je sais, que nell est ici, dans ma chambre à l'étage. elle est couchée dans mon lit, je la regarde un moment, larme à l'oeil. je veux pas te perdre, je veux tellement pas te perdre. - nell, je dois te parler.

je passe le temps dans la chambre d'oleg. il est pas là, aujourd'hui. il est avec elle. ça m'fait un petit truc, oui. au fond d'moi. mais je lui fais confiance, à oleg. je regarde tumblr au complet sur mon iphone. puis pinterest. puis facebook. je finis par m'endormir, téléphone à la main. puis, je me réveille en sursaut quand j'entends quelqu'un entrer. on doit parler? ça, ça m'inquiète terriblement. il vient de passer l'après-midi avec son premier amour, et puis il doit m'parler. il a cette voix, qui m'inquiète encore plus. je me retourne vers lui. son visage n'annonce rien de bon. « .. il s'passe quoi, oleg? » j'suis très nerveuse.

son expression change du tout au tout, en m'attendant dire que je dois lui parler. je vais te briser nell, je vais te faire du mal, et tu vas me quitter, et tu vas me briser à ton tour. - ... tu sais nollie était mon premier amour, je l'ai beaucoup aimé, même très beaucoup aimé, et quand on s'est rencontré, je l'aimais encore et puis, je suis tombé littéralement amoureux de toi. beaucoup trop amoureux de toi. - ... je ... je voulais te demander en mariage nell, oui, mais je voulais m'assurer avant que je ne ressentais plus rien pour nollie, je voulais pas continuer sachant que je pouvais toujours l'aimer et puis finir par te blesser, mais c'est ce que j'ai fait ... je l'ai embrassé nell, je m'excuse tellement ... tellement. je suis sur le point de craquer. je peux pas supporter.

il commence à parler. il parle toujours. et il parle encore. donc si j'comprends bien, j'suis la fille qu'il aurait marié.. juste en étant bien certain que ça ne fonctionnerait pas avec nollie. la bouée de sauvetage. la roue de secours. le bouche trou. arrête, nell. il s'est juste mal exprimé. c'est pas ce qu'il voulait dire, non. puis, il termine. tu l'as embrassé. il s'est peut-être pas si mal exprimé que ça, finalement. t'es peut-être pas si différent des autres, finalement. ou bien c'est moi, qui ait le visage d'une fille bonne qu'à tromper. c'est si difficile que de ne pas aller voir ailleurs, quand on est avec moi? je suis triste, oui. très. j'me sentais précieuse, avec oleg. maintenant, je ne me sens plus précieuse. je me lève. j'ai juste envie de le gifler. mais je me contiens. « je vais aller marcher, si ça ne t'embête pas. »

elle veut partir, elle veut me quitter, elle veut aller marcher. moi, ça me fait encore plus paniquer, je me mets devant la porte pour ne pas que nell passe. je commence à pleurer littéralement, la première fois depuis qu'on est ensemble. - je veux pas te perdre nell, je t'aime. je suis terriblement désolé de te blesser, de te faire tout ce que tes exs t'ont fait subir. j'essaie d'essuyer mes larmes, mais ça continuer de couler sur mes joues. je vais être perdu sans toi, c'est ça la vérité, si tu pars, je crois que je vais plus savoir respirer.

les mêmes paroles. c'est pas la première fois, que je les entends. la différence, c'est qu'oleg, il éclate en larmes. j'sais pas ce que je devrais dire, alors je m'assois sur le lit. « j'suis quoi pour toi, oleg? la fille qui est là pour remplacer l'autre? » nothing else to say.

- t'as jamais été la fille de remplacement, pas une seule fois je me suis dit que si nollie me disait qu'elle m'aimait, j'allais te quitter pour elle, pas une seule fois, je t'ai jamais comparé à elle, j'ai pas regretté une seule fois d'être avec toi, de t'aimer je cours vers la valise et je sors un petit boîtier, et je lui donne dans les mains. - t'as toujours été plus pour moi, que qu'est-ce qu'elle a été pour moi nell, c'est vrai, elle était mon premier amour, c'est vrai, je l'ai aimé comme un fou, mais c'est rien à ce que je ressens pour toi nell, rien du tout. j'ai jamais été voir ailleurs, j'ai jamais pensé à aller voir ailleurs, parce que c'est juste toi et que toi. et je morve, un peu. j'essaie de respirer, mais je manque d'air à cause des larmes.

ton discours, il est beau. mais je ne comprends pas, encore. et ça ne me soulage pas. j'ai mal, juste. mais je sais que tu m'aimes. il me donne une petite boîte. je ne l'ouvre pas. c'est pas le moment, oleg. « si c'était si évident pour toi, à quoi ça te servait de l'embrasser.. ? » je lui redonne sa boîte.

- parce que j'avais besoin de savoir si je ressentais toujours quelque chose, ou si c'était partie. elle m'a dit qu'elle m'aimait, elle m'a demandé si je l'aimais encore, j'ai dit non. j'ai complètement tout détruit, j'ai détruit ce qu'on avait et elle va partir. je sers la boîte entre mes doigts. - si tu veux me quitter, tu peux le faire, je vais comprendre, mais ... mon coeur va littéralement mourir. - je t'aime ... tellement ...

je ne comprends toujours pas. « on est un couple, oleg. » y'a une larme, qui s'échappe. « t'as pas besoin de savoir si tu ressens quelque chose pour quelqu'un d'autre. » une deuxième. je me sens stupide. « à quoi t'as pensé!? » je m'essuie le visage, puis me couche sur le côté.

elle pleure et ça me tue totalement. je reste sur place, muet, à la regarder. - ... je sais pas à quoi j'ai ... pensé ... non, je sais plus, je suis seulement stupide et je mérite pas qu'elle m'aime ou qu'elle reste avec moi. - ... tu vas me quitter nell ? je retiens mon souffle.

je me mets à pleurer davantage puis je me cache à l'aide de la couverture. « non.. » de toute manière, même si j'allais avec quelqu'un d'autre, ça finirait de la même manière. « et là, est-ce que je peux aller marcher? » j'étouffe.

- oui, je ne te retiens plus ... je m'éloigne complètement de la porte pour la laisser partir, plus rien sera comme avant, plus jamais et c'est de ma faute. elle me déteste maintenant.

je ne dis pas un mot, je sors juste en silence. je marche dans la rue, n'ayant aucune direction précise. j'croise une boîte de strip. c'est pour ça, que c'est toujours à toi que ça arrive. parce que t'étais une pute. je m'assois sur un banc, sur lequel je pleure à l'infini. je suis loin, dans ma tête. mais aussi sur la rue. il commence à faire noir. je me couche sur le banc. puis, il fait très noir. j'sms oleg. « est-ce que tu peux venir me chercher s'il-te-plait? je suis sur ta rue, mais très loin par la droite. »

je reste assis sur la chaise dans ma chambre, je ne sais pas comment le temps passe, je ne sais pas comment le soleil se couche pour que la lune se réveille, je ne fais que penser à ce que j'ai fait, aux larmes de nell, et puis à la déception que je lui fais. mon portable vibre, je l'ouvre et c'est nell. il est très tard, et j'ai peur qu'il lui arrive quelque chose. - j'arrive tout de suite. je me lève rapidement et je vais chercher la voiture. je la cherche partout, et puis finalement, je la trouve sur un banc, à l'avant d'un bar. je me stationne et puis je vais la voir. - tu n'es pas une pute nell ... je ne t'ai jamais vu comme ça.

oleg arrive. ne penses pas à tout à l'heure, fais comme si rien ne s'était jamais passé. tu es heureuse, tu es en voyage. il sort de sa voiture, alors je reste sur mon banc, sagement. il ouvre la bouche. et me voilà de nouveau sur le bord des larmes. « je sais. » mais c'est comme ça que je me sens, quand on ne m'accorde pas le respect qu'une femme normale est supposée avoir. « un peu. »

je m'agenouille pour être à sa hauteur, je le regarde droit dans les yeux sans la toucher, car je ne me donne pas le droit de la toucher, plus après ce que j'ai fait. - je ne suis pas différent de tes exs au final, je suis comme eux. et je suis en colère de me rendre compte que je suis comme eux. - mais, je sais, que tu peux être totalement heureuse avec quelqu'un qui ne va jamais te faire de mal comme on t'as blessé. tu n'es pas une pute, tu mérites d'être aimé comme tout le monde et ... de bien te faire traiter. je la pousse à me quitter, je la pousse à être heureuse ailleurs.

pas assez précieuse pour qu'on tente de me garder. c'est tout ce que je retiens de ses dernières paroles. « dis-moi le directement oleg si tu désires qu'on ne soit plus ensemble. »

- c'est le dernier truc que je veux nell, qu'on ne soit plus ensemble, que tu me quittes. j'ai envie d'être avec toi, j'ai envie de continuer de te coller, de t'embrasser, de te donner de l'amour, de t'acheter des trucs, de te faire plaisir, d'essayer de bien cuisinier pour t’impressionner, de m'entraîner pour te plaire, de te faire l'amour, de te faire rire, de te chatouiller, de me réveiller et puis de m'endormir avec toi dans mes bras, de sentir ton odeur, de t'entendre rire, et même chanter secrètement, d'être une famille avec bacon, je veux continuer d'avoir tout ça avec toi nell. parce que tu me rends heureux.

bacon. je donnerais tout pour avoir bacon dans mes bras actuellement. je souris un peu. mes yeux restent neutres, ceci-dit. « j'aimerais qu'on n'en parle plus. qu'on tourne la page. »

- j'aimerais seulement que tu sois heureuse avec moi de nouveau ... je te ... non, oleg, tu ne peux plus promettre, tes promesses ne valent plus rien. - je vais tout faire pour que tu me refasses confiance, te montrer que je t'aime plus que tout, que tu vaux beaucoup plus que tout l'amour de la planète entière. je vais te charmer de nouveau, te courtiser aussi.

« je suis heureuse avec toi. » je me lève puis me dirige tranquillement vers le véhicule. « tout le monde fait des erreurs, dans la vie. c'est des choses qui arrivent. »

je vois bien dans ses yeux que rien n'est ok. je reste sur place. - nell, ne fait pas comme si tout va bien, alors que c'est faux, s'il te plait. là, je vois nollie un peu.

je me retourne. « non, ça ne va pas bien, oleg. pourquoi? parce que tu as embrassé une autre fille. est-c'que je peux faire quelque chose pour changer ça? non. et toi non plus. alors ça sert à rien de s'éterniser sur le sujet. »

ça ne sert à rien d'argumenter avec elle, ou de lui tenir tête. j'ai appris ça avec le temps. - d'accord, alors rentrons. je rentre dans la voiture, puis j'attends qu'elle me rejoigne avant de démarrer puis de nous rendre jusqu'à la maison dans le silence. - je peux dormir dans la chambre d'amis pour les prochains jours, si tu le veux. je stationne la voiture dans la cours et je dépose mes yeux sur elle.

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