NO (KOFFLO)

oh. ahah. « dans une autre vie, j'te promets que j't'offrirais mes fesses à l'infini. » oui, une autre vie où j'aimerais les pénis. une vie lointaine. pas maintenant.

- oh, t'es gentil. je me sens aimé tout d'un coup. on arrive aux douanes, je dépose mon sac dans le petit panier et je passe le truc qui détecte le métal puis j'attends florence de l'autre côté pour se rendre jusqu'à notre porte pour l'avion. - une chance que t'as pas sonné, sinon, on aurait manqué notre vol. quel dommage. non, vraiment.

je passe au portique et puis je sonne pas. hm. je soupçonne koffi d'être ironique et qu'il aurait préféré que je sonne pour pas partir. « oui, ça aurait vraiment été dommage. » et puis moi j'suis très sérieux. « on aurait pris le suivant, c'est pas grave. » oui, j'serais quand même parti.

merde alors, il serait quand même parti ! je fais comme si ça me dérangeait pas, je reste cool. aussi cool qu'une poule. je m'assieds dans sur un petit siège en attendant qu'on nous appelle pour l'embarquement. je joue avec mon billet. - tu vas revenir quelques fois ? ou pas du tout ? non, c'est que je dois préparer mon coeur.

je m'assieds à côté de lui et je croise mes mains, mes coudes posés sur mes genoux. « hm, non. je reviendrais pas jusqu'à ce que je rentre définitivement. » pour plusieurs raisons, et puis principalement parce que ça servirait à rien de partir si je revenais de temps en temps. désolé koffi.

- alors on fêtera noël toi et moi par skype si t'as envie. parce que ça sera le premier noël sans lui, et j'dois avouer que je me sens peut-être pas si prêt mentalement à le faire. je tape du pieds, je suis impatient, limite je me demande si j'ai pas envie de partir tout de suite.

« j'sais pas si j'vais vraiment avoir envie de fêter noël.. » ça va trop me déprimer d'avoir personne avec moi, et juste koffi sur skype. vraiment, ça va être trop horrible. autant que je passe ça comme une soirée normale et puis ça sera sans doute mieux. j'imagine. j'hausse les épaules. j'suis déjà un peu triste.

- vieux, faut que t'arrêtes, ta déprime va me déprimer. au pire, je viendrais le voir, avec un gâteau et des cadeaux. on se coupera un cactus dans le désert. je sais même pas s'il y a un désert là-bas. je passe mon bras au tour de ses épaules et le colle contre moi. aller p'tit frère, ça va bien aller.

« désolé. » j'me force à sourire un peu et puis j'le laisse me coller contre lui. j'soupire. faut que j'arrête de déprimer et puis je pourrais déprimer dans une semaine, quand il repartira et que je serais seul. « faut penser à la fête énorme qu'on fera quand je rentrerais. » ou pas. on sera que deux à fêter.

- ah ouais, c'est claire que ça me donne envie. je lève les yeux au ciel. j'me fou un peu de la fête qu'on va faire, quoi que je vais préparer un truc de malade avec des balles de plastique, de la bière, de l'herbe, des filles et de l'herbe, haha. bon, j'me calme. - au fait, t'vas faire comment sans herbe ? je le dis pas fort, on est quand même dans un aéroport.

ça va, fais pas cette tête-là. moi non plus ça me donne pas envie mais quand même. j'hausse les épaules. « j'sais pas trop. je vais sûrement devoir m'en passer. ça craint un peu de m'occuper des gamins si je suis défoncé, non? »

- attends, tu vas pas avoir des jours de congé ? t'vas t'occuper des gosses sept jours sur sept ou ? il est passé où mon petit florence ? aller, reviens à la surface, tonton koffi t'attends ! je tapote sa joue doucement et je regarde la belle hôtesse qui monte dans l'avion. - flo, elle, là-bas ! je lui pointe la petite brune.

« j'en sais rien, j'aurais peut-être le dimanche de libre, mais parfois ça sera tout le temps, ouais. » pis c'est pas grave, ça me changera les idées tout le temps, comme ça. il me montre l'hôtesse et je fais la moue un peu. « hm j'sais pas trop, j'aime pas vraiment les brunes.. » ça, ou alors j'ai pas vraiment envie de la draguer un peu. vas-y, toi?

je comprends plus rien. - attends, t'aimes pas les brunes ? tu vas tout le temps bosser ? t'as quoi ? je passe ma main sur son front question de voir s'il fait pas de la fièvre ou je sais. - ouais, non, voyant à quoi ressemblait tes exs qui sont, au passage, toutes blondes. je comprends, laisse. peut-être que florence est fait que pour aimer que les blondes. je sais pas.

koffi, voyons. tu m'connais vraiment, ou pas? j'hausse un sourcil. « j'te dis, j'aime pas les brunes, j'aime que les blondes, c'est pas pour rien qu'elles étaient toutes blondes. » et loma. la plus blonde de toutes. j'soupire.

- qu'est-ce qu'on va faire de toi, petit oaks. je passe mes doigts dans ses cheveux parfaits pour qu'ils deviennent pas parfaits. son coeur va se réparer, il va retomber amoureux un jour ou l'autre et il va survivre je crois. comme toute peine d'amour.

« pas grand chose, je crois. j'vais finir ma vie seul, j'vais planter de la marijuana dans mon futur jardin et je passerais mes journées à fumer et faire de la moto. ça serait bien, aussi. » ça serait un bon plan, quand même. je remets mes cheveux en place après qu'il les ait défaits.

- c'est quand même un bon plan de vie. je pensais à la même quand j'avais ton âge et puis, regarde où je suis en ce moment. j'crois que la vie va te donner des belles choses, mais si t'vas avoir droit à d'autres merdes. et t'as moi, et t'vas avoir madd quand vous allez vous pardonner. parce que vivre dans la haine, n'est pas la solution. je rigole.

« ouais. on pourrait s'acheter une grande maison et avoir nos plantations tous les trois. on serait heureux. » j'ris un peu. enfin pour ça, faudrait qu'on se pardonne avec madd. et que je rentre vivant d'indonésie aussi.

- c'est un plan pour finir en taule. et un plan pour que je me fasse violer aussi, je dis ça comme ça. madd et flo, ils savent comment se défendre, mais moi, haha. bon, je l'avoue que je suis pas trop un batailler dans l'âme.

« tsss. si j'étais le type qui vote les lois, je ferais légaliser d'avoir des plants chez soi. on embête personne, chez nous. » c'est stupide que ça soit interdit. vraiment. et puis j'veux pas finir en taule. j'suis trop beau et trop bien foutu pour bien vivre un séjour en taule. et puis pareil pour koffi et madd. on finirait chacun en étant les putes d'un prisonnier.

- ouais, et je me demande à quoi ressemblerait l'australie, je dis ça comme ça. je ris très fort, je sais pas si j'ai envie d'assister à ça. dans le pire des cas, je terminerais bras droit et tout le monde roulerait en skate et ferait du surf dans la paix et l'amour de l'herbe. potons florence. hahahaha.

« l'australie serait magnifique, y aurait plein de lois cool, on vivrait vachement mieux. j'te promets. » je ris. florence président. mais si. ça serait le bonheur, vraiment.

- t'as pas envie d'aller en politique ? je te jure que tu l'emporterais ! je demanderais à toutes mes conquêtes de voter pour toi ! je l'entends déjà me dire, ouais, toute la population de l'australie, haha très drôle. il serait beau florence en complet quand même.

« c'est sur que si tu leur demandes à toutes, j'ai déjà plus de la moitié des voix pour moi. » je ris. koffi qui a couché avec toute l'australie. j'me vois vraiment pas faire de la politique. vraiment, vraiment pas. j'aurais l'air d'un pingouin, déjà.

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