(noleg) too much.

il est huit heures moins cinq. ça fait déjà quelques journées que je travaille avec oleg. j'ouvre la porte du café, puis souris timidement à oleg. la nollie extravertie est je n'sais où, elle est portée disparue. « bonjour. » je vais porter mes trucs à l'arrière, puis me prépare pour le boulot. j'reviens discrètement à l'avant. « comment tu vas, aujourd'hui? »

je suis déjà dans les commandes de produits, c'est déjà la mort alors que le café n'est toujours pas ouvert. je vois nollie rentrer. - salut nollie. je lui fais un grand sourire et je la regarde disparaître à l'arrière avant de revenir. - ça va, j'ai envie de mourir, j'ai les commandes à faire, mais ça va et toi, comment vas-tu ? je vais l'embrasser sur la joue.

« ça va. » j'lui fais un câlin vite fait. « t'as besoin d'aide? » même si j'ai l'impression que j'vais tout faire de travers.

je souris. - oui, si tu veux. je lui passe une feuille. - tu vois, il reste trois sacs de farine, alors qu'on devrait en avoir normalement une trentaine, alors tu écris sur la feuille, vingt-sept, tu comprends ?

« mais comment je fais pour savoir qu'on est censé en avoir une trentaine? »

je lui pointe. - tu vois, il est écrit un petit trente à côté de farine juste là ? et tu vas voir un petit quinze pour le sucre juste là et etc.

« si, d'accord. » je fais très attention pour tout faire correctement, comme une grande fille. puis, j'lui donne la feuille, complétée. « tiiiiens. »

je regarde sa feuille attentivement, tout est parfait, elle s'est seulement trompée à un seul endroit sinon tout est ok. - t'es la première qui réussit si bien, bravo. et je sers la feuille dans le paquet. - là, on va devoir tout placer, parce qu'on ouvre dans un dizaine de minutes.

je souris quand il fait sa remarque. j'suis soulagée, et flattée. « d'accord. » je commence à faire ce qu'oleg m'a montré pendant les derniers jours, en prenant encore une fois soin de ne rien oublier. « j'crois que tout est prêt. »

je vais tout serrer à l'arrière et emmène quelques muffins et biscuits que le pâtissier vient de faire. - t'as pensé à mettre les ustensiles ? je souris remarquant qu'elle ne l'a pas fait.

ooooooh merde. « je m'excuuuuuse oleg! » puis j'me dépêche à placer les ustensiles partout. impeccablement. j'me sens un peu mal. « voilààà.. »

alors qu'elle vient de terminer, je la prends par les épaules. - c'est pas grave nollie, le café n'est pas encore ouvert et t'as tellement de trucs auxquelles pensées, que c'est normal et tu te débrouilles très bien. j'embrasse son petit front et je vais ouvrir le magasin.

je n'ajoute rien, puis je le laisse ouvrir alors que je reste tranquillement derrière le comptoir. les premiers clients arrivent, puis j'fais de mon mieux pour les servir convenablement. puis, y'a cette dame, qui arrive. je vais la voir, puis lui demande ce qu'elle souhaite, poliment. j'lui apporte son café, puis j'échappe la pâtisserie sur elle. « je m'excuse.. » mais alors que j'tente de réparer la situation, elle pète un câble. un énorme câble. je n'ose pas regarder oleg, tellement j'ai honte.

alors que nollie s'occupe des premiers clients, je reste près d'elle et je passe les commandes nécéssaires pour le magasin gardant un oeil sur elle. puis il arrive l'incident avec la petite madame. je vois bien que nollie ne va pas, alors je sors de derrière le comptoir et je vais à sa défense. - je crois que la demoiselle s'est excusée, un accident peut arriver à n'importe qui, je m'excuse à mon tour et nous allons vous offrir gratuitement une semaine de pâtisserie de votre choix. la dame continue de chialer, de dire que ce n'est pas concevable d'échapper une pâtisserie sur un client. je lui demande poliment de quitter l'endroit et elle quitte disant qu'elle n'allait jamais revenir. - ce n'est pas grave, je t'assure, j'ai déjà échappé du café de nombreuse dois sur des clients et ça va.

de plus en plus elle parle, de pire en pire je me sens. elle quitte, puis le discours d'oleg ne me rassure pas. j'ai les yeux trempés. « vous avez perdu une cliente. »

- et un autre va se rajouter. nollie, est-ce que tu sais pourquoi ce café fonctionne ?

« non.. ? »

- parce qu'on respecte les clients et les clients nous respectueux, ceux qui ne le font pas, comme cette petite madame elle part, je ne sais pas si t'as remarqué, mais personne ici n'a déjà manqué de respect à quelqu'un, pas même d'un employé à un autre ou d'un employé à un client. alors, non, ce n'est pas grave de perdre un client qui ne te respecte pas.

« mais c'est normal qu'elle m'ait pété un câble, oleg.. j'lui ai échappé un truc dessus.. »

je lui pointe un client assis un peu plus loin, je le pointe discrètement, car c'est pas poli. - le vieil homme là-bas, il s'est déjà fait renversé un café bouillant sur la main par une ancienne collègue, et il est toujours ici parce qu'il a compris que c'était un accident, j'ai déjà renversé une tonne de truc, et puis je suis toujours là.

« en tout cas. » j'regarde par terre. un nouveau client entre. j'ai pas envie, d'y aller. « .. oleg .. »

juste en entendant comment elle prononce mon prénom, je comprends ce qu'elle veut. je vais servir le client au comptoir et je reviens vers nollie. -est-ce que t'aimerais t'occuper de seulement faire les boissons ?

j'suis vraiment heureuse de ne pas avoir à servir ce client. puis, oleg me propose un truc. « ça ne te dérange pas? »

- non, de toute manière, comme t'as pu le constater, c'est pas le dimanche où on s'écroule sous les clients. je ris.

« d'accord. merci, c'est gentil. » puis, j'fais les breuvages de tout le monde. en repensant aux moindres mots de la dame.

» who u r ? (noleg)
» end (noleg)
» le temps (noleg)
» (noleg) do i wanna know?

(noleg) too much.

(noleg) too much.

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