(noleg) too much.

je m'occupe des clients alors que nollie s'occupe de faire les boissons, je sais qu'elle va pas super dans sa tête, mais je la laisse faire pour le moment. notre chiffre se termine dans quelques minutes, je vais voir madame rose. - on termine dans quelques temps, tu veux qu'on aille manger après ?

le chiffre se termine très bientôt. enfin. oleg me propose d'aller manger. « ouais.. non.. une autre fois. » puis j'lui fais un câlin immensément long.

je la sers très fort dans mes bras. - est-ce que tu veux faire un truc alors ou t'as seulement envie de retourner chez toi ? et je me détache tout doucement, passant ma main dans ses cheveux.

« j'vais retourner chez moi. » puis, j'vais chercher mes choses à l'arrière lorsque le café ferme. j'me prépare, dans le silence. puis, je l'embrasse. sur la bouche. encore une fois. mais de toute, maintenant, j'en ai plus rien à faire. « aurevoir. je t'aime beaucoup. »

elle m'embrasse de nouveau sur les lèvres, je reste surpris sur le coup. - je t'aime aussi ... à demain ? je ne remarque pas qu'au même moment ellie et ollie passent devant le café, mais il ne se passe rien, nollie part et puis je quitte à l'arrière boutique.

j'souris uniquement quand il me dit à demain. puis, j'sors. j'vois ellie et ollie. eh bien. j'vais directement à mon appartement. j'tourne en rond plusieurs fois. pluuuuusieurs fois. est-c'que je vais vraiment faire ça à mes parents? oui, semble-t-il. je me couche sur le sofa. j'sms oleg. car c'est la seule personne qui va réellement me manquer, s'il advenait qu'il y ait quelque chose de l'autre côté. « qu'est-c'que tu fais? »

je reçois un sms de nollie, alors je m'assois sur le comptoir en prenant soin de ne pas tâcher l'écran de mon portable avec le beurre d'arachide qui se trouve sur mes doigts. - je mange une toast au beurre et toi ? merveilleux dîner.

« hm. intéressant. moi.. bah.. j'te demande ce que tu fais. uniquement. car j'fais rien. mais ça me va. »

- t'as envie de faire un truc ? je sais pas moi, comme venir manger une toast avec moi au parc ? ou encore meilleur, une glace cerise noire et chocolat ?

« non, ça va. même si c'est tentant. ça te dit pas, de sortir avec ollie, à la place? »

- si je te le propose à toi, c'est parce que c'est avec toi que je veux sortir et ollie est à son job aujourd'hui.

« va le voir? en tout cas. peu importe. moi j'vais faire une sieste. » une longue sieste.

- j'ai déjà essayé d'aller le voir, son patron ne m'a pas aimé, alors je peux plus. et tu fais une sieste ? en pleine après-midi ?

« j'vois pas pourquoi. t'es adorable. t'es extraordinaire. et oui. en plein après-midi. »

- ouais, je le suis pas toujours. je t'aime, bonne sieste nollie. tu me sms quand tu voudras faire un truc.

« tu l'es. toujours toujours. merci. moi aussi je t'aime. beaucoup beaucoup. beaucoup. »

- qu'est-ce qu'il se passe pour que tu sois si affectueuse tout d'un coup ? haha.

« ça m'arrive. » puis j'laisse mon téléphone sur le sofa. j'vais dans mon lit, en dessous des couvertures. puis j'avale tout le pot de médicament que j'ai volé à mon père.

- ça me manquait. je dépose mon téléphone et je vais me brosser les dents, voyant qu'elle me répondait pas, je décide de me rendre jusqu'à chez elle avec une glace à la cerise noire et chocolat pour lui faire plaisir. le pire qu'il risque de m'arriver c'est qu'elle me claque la porte au nez me demandant de partir. je cogne, elle ne répond pas, j'ouvre la porte et je me rends jusqu'à sa chambre. elle dort toujours, mais un truc cloche, son corps est plus blanc, ce pot de médicaments vide sur sa table de chevet. je commence à réellement paniquer, je m'approche d'elle, elle ne respire presque plus, je la secoue. - nollie ... ? nollie ... ? NOLLIE BORDEL ?! aucune réaction. je pleure de panique, je la secoue, rien. j'appelle tout de suite l'ambulance et j'essaie de la faire vomir, je réussis. elle crache ce qu'elle vient d'avaler, je passe ma main dans son dos, j'essaie d'être là, et puis les ambulanciers arrivent. je pleure, je veux pas qu'elle me quitte, je veux pas qu'elle me laisse. - nollie s'il te plait, reste, je t'aime, reste s'il te plait. l'ambulancier me demande de les suivre jusqu'à l'hôpital, en urgence.

j'suis dans les vapes. j'me rends plus compte de rien, je n'sais plus faire la différence entre la réalité et l'imaginaire. et donc j'sais pas si quelqu'un me secoue vraiment, actuellement, ou si j'rêve. j'entends mon prénom. nollie par ci, nollie par là. puis, rien. plus rien. jusqu'à ce que je me réveille. oh. j'ai raté. j'ai raté mon coup.

l'infirmière me demande d'attendre dans la salle d'attente, je vois ses parents qui arrivent en panique, il demande des explications, sa mère pleure énormément, elle vient de perdre sa première fille, je crois qu'elle ne veut pas perdre sa deuxième fille. je leur explique et puis ils vont voir nollie lorsqu'il vient le temps. je les laisse et je reste dans le cadrage de la porte, à regarder nollie.

j'me sens tellement pas bien. tellement épuisée. tellement à l'envers. une autre merveilleuse idée, signée nollie. mes parents arrivent. en panique. j'étais pas censée les voir dans cet état. j'étais censée mourir, point barre. je ne les regarde pas. j'ai droit à une genre de morale subtile. des morales. toujours des morales. enfin, c'est comme ça que moi je le perçois. comme si l'univers entier avait toujours quelque chose à me reprocher. alors que ce n'est pas toujours le cas. juste les entendre pleurer, me donne l'impression qu'on me reproche d'avoir voulu mourir. j'me sens accusée. accusée, de mon acte terriblement stupide. alors je ne les regarde pas. et je ne les regarderai pas.

je laisse tout le temps à ses parents, sans jamais me montrer, sans jamais intervenir. ellie m'envoie un sms me disant qu'elle m'avait vu avec nollie, ollie m'envoie un sms à son tour me demandant ce que je foutais. je ne réponds pas, je ferme seulement mon portable. quand les parents de nollie quittent finalement la chambre, je m'approche d'elle sans rien dire.

je pleure parce que je sais que c'est lui. puis je tire faiblement sur le drap pour couvrir mon visage. j'ai honte.

je m'assis sur le lit et je tire sur la drap pour voir son visage. je ne vais pas lui faire la morale, je ne sais pas dire que je comprends pas pourquoi qu'elle a fait ça, en fait, je ne sais pas trop quoi faire. je prends sa main dans la mienne et embrasser le dos de celle-ci. - tu ne supportais plus de vivre à ce point ?

» who u r ? (noleg)
» end (noleg)
» le temps (noleg)
» (noleg) do i wanna know?

(noleg) too much.

(noleg) too much.

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