les avalanches (b, a)

- tu peux pas dire que t'as pas aimé cette soirée-là quand même, ça serait un vilain mensonge. j'ai aucune gêne pour dire que je suis un bon coup, j'ai aucune gêne pour dire qu'elle était un bon coup et j'ai aucune gêne pour dire que j'aime le faire. - c'quoi le plan ? j'veux dire pour toi et lui ?

✧ **MESSAGE** : 146 ✧ **HERE SINCE** : 01/12/2013

- c'était une expérience intéressante, je l'avoue. un sourire amusé et fourbe aux lèvres, je me moque un peu de lui. mais c'est après qu'il pose la question fatidique. je prend quelques temps à réfléchir. - je sais pas trop. je travaille jusqu'à ce que je puisse plus tenir debout, après, on verra. j'vais essayer d'survivre.

je manque parfois de sensibilité, je le cache pas, sauf que là c'est un truc qui me concerne légèrement. je sors mon porte-monnaie, je sors deux billets de cent et je lui donne. - j'pourrais peut-être pas aider physiquement si c'est mon petit moi, mais au moins, j'peux t'aider avec l'argent. je lui donne directement dans sa main.

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je regarde les deux billets dans ma main et j'me sens mal à l'aise. - tu sais, là j'ai pas encore de problèmes d'argents... mais je vois qu'il veut pas les reprendre, alors je soupire et je garde le fric. - je l'utiliserais quand le p'tit monstre sera là, j'vais l'utiliser juste pour lui. j'ai pas envie que son argent me serve à moi, s'il me la donne, c'est pour le bébé, alors j'attendrais.

- tu peux le prendre pour toi, c'est toi le vaisseau qui le transporte ce gosse. mais qu'est-ce que je dis là ? voilà, t'es perdu à quelque part que tu connais pas. je soupire longuement. - je t'avoue que je ne sais pas quoi faire d'autre.

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mon soupire se mêle au sien. - tu viens d'en faire beaucoup, tu sais, pour un mec qui voulait rien savoir au début. je lui offre un mince sourire. - alors merci.

- t'as besoin de quoi pour le test ? moi qu'on me remercie, c'est pas la joie pour moi, je préfère changer de sujet, je préfère être le con plutôt d'être un bon. - si jamais, je suis pas le père, tu peux toujours garder les cadeaux et t'es pas obligée de lui dire que ça vient d'moi.

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- on a qu'à passer chacun une prise de sang et ils vont comparer. je me mordille la lèvre. - je verrais... je m'éclaircie la gorge avant de reprendre la parole. - alors, on prend un rendez-vous quand, pour le test ?

- j'en sais rien, prends le rendez-vous et je vais me libérer. main dans les cheveux. - si il y a une autre qui m'apprends que je suis père, je te jure, tu me vois plus jamais. plus d'abel, il est partie courtiser ailleurs.

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- ok, je t'avertirais alors. j'ai un air piteux au visage quand il me dit ses derniers mots avant de partir et de me laisser seule avec mes problèmes. j'suis désolée, abel.

je sors et puis je rentre de nouveau. - d'accord, t'as envie de sortir ? je peux pas la laisser comme ça, je me sens coupable, et puis mon pénis fait partie de ce problème, donc je dois être responsable aussi.

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je me dirige doucement hors de la pièce quand la porte s'ouvre à nouveau. coucou, abel. - de sortir ? j'dois tirer une tronche d'idiote, mais j'suis bien surprise par sa proposition. - oui, pourquoi pas. tu... voudrais aller où ? j'suis encore surprise.

- on va éviter les bars si tu veux bien. je soupire dans l'entrée. - t'sais, le temps roule et j'ai un concert ce soir. je sors et je l'attends à l'extérieur en cherchant quoi faire avec une femme enceinte franchement.

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- ouais, j'comprend. tu veux pas qu'on te vois avec une grosse, une femme qui attend ton enfant, ce serait pas bon pour toi. je lève les yeux au ciel, je ramasse mon sac à main et j'enfile mes chaussures avant d'aller le rejoindre dehors. - t'étais pas obligé de m'inviter à sortir, t'sais.

je soupire. - je disais ça pour toi et ton ventre, les bars c'pas le mieux, j'crois que t'en as un peu assez des bars de toute. je mets mes mains dans mes poches et puis on commence à marcher tranquillement. - t'sais, t'étais pas obligée d'accepter non plus. je lui souris. - alors, tu viens d'où abeille ? tant qu'à faire la discussion.

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-oh, oui, t'as raison. j'suis idiote, un peu gamine, un peu tout, en fait. j'souris un peu moi aussi. - c'est vrai. et le jeu des questions commence alors qu'on erre dans la ville, sans but précis, juste lui et moi. - j'viens d'ici, j'suis une native. et toi ?

je commence à rire fortement. - américain, new york. je la regarde. - tu vois, je croyais que t'allais être blonde comme la moitié des gens à cause de l'océan, je dis ça, je dis rien, mais vos mecs ressemblent à des homos. je lui fais un clin d'oeil.

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- j'aimerais bien y aller, à new york. j'suis jamais partie de mon petit coin de paradis. je rigole à sa remarque. - c'est bien mieux le roux, on sort de l'ordinaire en plus de pas avoir d'âme. je tortille une mèche de cheveux avec un doigt. - et puis t'as raison, les mecs ici sont tous bronzés et blonds, c'est un manque de diversité total.

- c'est pour cette raison que je veux pas que cet enfant soit roux. je lui pointe son ventre avec un regard terrifié. je mets mes mains devant ma bouche et je commence à sautiller sur place. - oh mon dieu beetee, oh mon dieu ! on pense la même chose, on est tellement des meilleurs amis. je plie mon poignet dans les airs en riant aigu. - sydney c'bien n'empêche.

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- s'il est roux, ce sera ma plus grande fierté. je lui lance un sourire en le narguant. et puis quand il se met à sautiller en déconnant sur ce que je viens de dire, j'peux pas m'empêcher de lui frapper l'épaule. - arrête ça t'es con ! je me cache le visage. - j'ai honte. et puis on reprend la discussion. - oui, c'est bien sydney, il fait beau, chaud, y'a d'immenses araignées dégueulasses et de serpents étranges. la belle vie.

- tu te rends compte qu'il va pas avoir d'âme comme toi ? s'il est roux, j'espère qu'il sera beau. elle me tape et puis moi je ris. - c'est pas la première fois que tu me le dis. comme si je n'avais pas été con plus d'une fois. - new york, ça sens la mort et puis tu te fais tuer par la foule, c'est génial, ouais. new york me manque.

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- je sais, il me comprendra bien, alors. ce sera un enfant cool. je tapote mon ventre et puis je souris. c'est étrange de bien s'entendre avec abel. - un jour, j'irais me perdre dans cette grande ville. je connais sydney par-coeur, alors quelques fois, j'aimerais bien me ressourcer ailleurs. - tu retournerais vivre là-bas ?

je la regarde puis je regarde un café, j'ouvre la porte je la laisse entrer et puis j'entre à mon tour. - tu sais, c'est chaud aller dans un endroit comme new york seule. je m'assis et puis j'attends qu'elle fasse de même. - ouais, quand le groupe va avoir gagné en popularité ici. je regarde la serveuse qui arrive.

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on entre dans un café et puis je vais m'asseoir à une table pour deux. - j'sais me débrouiller. je souris tristement. j'me sors toujours de la merde dans laquelle je suis, j'y arrive à chaque fois. alors peut-être que new york, j'y arriverais. - vous avez déjà pas mal de fans, ça devrait pas tarder, la popularité. la serveuse vient prendre notre commande, je demande un café glacé à la vanille.

- si un jour tu y vas, tu me le diras, je vais te donner une liste de trucs à voir avec le gosse. je commande un café noir, noir comme mon coeur. je me sens poétique dans ma tête en ce moment, ça doit être la situation. d'accord abel tu peux revenir à la réalité. - c'est pas assez. ce n'est jamais assez.